y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Venez tous :o) ... blabla, coup de gueule, délire... Faut que ça bouge!!
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leo »

j'ai une grande envie de vous parler de ma vie...
au fur et à mesure des années, on pourrait couper en décennies, 50,60,70 etc...
ça vous dit ?
un bouquin après peut être... 500.000 exemplaires :D

pffff je m'avance grave !
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
Andergassen
Membre / Member
Posts: 36566
Joined: 12 Nov 2009 15:20
Location: Plein sud/Pôle nord, selon la langue

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by Andergassen »

Attention quand même à ne pas fâcher trop de gens !
Par de bons mots foudroyons la sottise, craignons le sang ; ne versons que le vin.
User avatar
miju
Membre / Member
Posts: 9050
Joined: 14 May 2005 21:44
Location: LYON (bron)

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by miju »

Il faut créer un blog Léo et prévenir , ta famille, tes relations etc.
Avec tout le bonheur que se petafine dans le monde que d'heureux on pourrait faire. :roll:
User avatar
Maïwenn
Modératrice Arts & Litté.
Posts: 17488
Joined: 14 Nov 2003 17:36
Location: O Breiz ma bro
Contact:

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by Maïwenn »

Oui, un blog me paraît plus adapté qu'un forum.
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
User avatar
Beaumont
Admin
Posts: 7338
Joined: 07 Jun 2002 02:00
Location: Thailande
Contact:

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by Beaumont »

Mais c'est à nous que leo veut raconter sa vie, pas aux autres ! :lol:
Time is an illusion. Lunchtime doubly so.
User avatar
leelou
Membre / Member
Posts: 4200
Joined: 29 Nov 2003 05:53
Location: Belgique

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leelou »

Ca peut ouvrir un "débat" aussi. Il parle d'une chose qui va peut-être nous en rappeler une, même à des décennies d'écart, etc.
Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, la nourriture et le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même.
Tecumseh, chef shawni
User avatar
Beaumont
Admin
Posts: 7338
Joined: 07 Jun 2002 02:00
Location: Thailande
Contact:

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by Beaumont »

Bon par contre j'ai pris la liberté de déplacer le sujet dans "blabla", mais promis dès qu'un contrat avec un éditeur est signé je remets dans "Littérature". ;)
Time is an illusion. Lunchtime doubly so.
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leo »

:loljump: le contrat viendra une fois toutes mes décennies rassemblées... 15% pour toi Beaumont si tu m'édites :lol:
mais oui, j'ai pas du tout envie d'ouvrir un blog, je vais essayer ici, mais laissez moi le temps...
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
svernoux
Membre / Member
Posts: 17920
Joined: 09 Jun 2004 09:55
Location: Beaujolais

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by svernoux »

Je t'encourage vraiment à le faire, notamment pour tes enfants. Mes parents l'ont fait, juste sur un cahier, et je ne pensais pas que ça m'apprendrait quelque chose et en fait si, ça m'a appris plein de choses. Le quotidien de leur enfance, des choses qu'ils n'avaient pas racontées, sur mes grands-parents... Et la vie a tellement changé depuis l'après-guerre, vos vies sont de vrais romans ! Je ne pense pas que nos générations connaîtront de tels changements (mais peut-être que je me trompe)
Sonka - Сонька
I'm a father and I am a son but I don't know how to tell them that I have come undone
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leo »

:jap: ça va pas être facile, j'en rêve toutes ces nuits, ce seront des flashs plutôt que de la vraie construction, toutes ces images qui se bousculent dans ma tête, j'en ai toujours de nouvelles et j'ai si peur d'en oublier... allez, je commence sur mon Tt de texte, j'ai peur de vous saouler un peu, mais on verra bien :P
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leo »

Les années 50...

Mon histoire commence en Janvier 1951… je gigote, suis pressé d’arriver, vite vite, place, j’ai rendez-vous…

Ça y est, je suis dans la place, je pousse bien, mais ça a failli mal se finir, un jour d’été mon futur papa rentre en sang, accident de scooter, grosse frayeur de maman

Mais, voilà le 09 Octobre 1951, ET est né ! t’as de beaux, non, gros yeux tu sais… et de superbes oreilles en parabole :lol:

Chapitre un : mes problèmes

Maman me les scotche le soir en espérant un miracle…
Pas grave ça, ce dont je me souviens le plus c’est cette fenêtre trop claire, éblouissante, où je ne vois que des ombres genre X-Files, on habitait Schiltigheim juste à côté de la voie ferrée, au grand malheur de maman, toujours de la poussière grise partout, oui de ce temps là les locos marchaient au charbon !

Mais j’anticipe, donc ma fenêtre et mes ombres commencent à inquiéter… on va de docteur en professeur, personne ne veut prendre la responsabilité de m’opérer, de toute façon c’est foutu !
Miracle, si, il y en a un qui veut tenter l’expérience… glaucome à gauche, cataracte à droite, nerf optique coincé, aïe ça s’annonce mal :-?

Je débarque donc à la clinique ophtalmo de l’Hôpital Civil par un beau matin, avec mon nounours sous le bras, et ça commence

Je le souviens encore de ce gros projecteur au dessus de moi (toujours X-Files) puis l’odeur de l’éther… Zzzzzz Je me réveille avec des coquilles en fer sur les yeux (vous vous rappelez Costa Gavras, l’Aveu ?) bon, tout se passe finalement assez bien, à droite c’est foutu (on m’a enlevé le cristallin) mais à gauche ça peut aller (pupille tirée vers le haut du plus bel effet)…

Plusieurs séjours seront nécessaires, je suis la mascotte et me fais des copines, une petite infirmière genre bonne sœur en costume d’époque et son aquarium avec 3 petits poissons rouges qui s’emmerdent un peu, je me balade partout, suis souvent aux cuisines et cherche ce que je veux, la cave à « lithinée » (eau gazeuse au goût particulier) j’ai trouvé :D

Juillet août infernal, fait chaud, je nourris les pigeons sur le bord de la fenêtre de ma chambre d’hôpital et vais dans la salle des pensionnaires qui sent le tabac froid et les jeux de cartes me servent à construire des châteaux, le Professeur est au Brésil pour une conférence et je dois attendre pour une nouvelle opération

Bon ça se finit tout ça, je suis obligé de boire un truc rose infect qui retourne et bouffe l’estomac trois fois par jour, les gouttes « bêta-bloquants » n’existaient pas encore…
Maman me conduit régulièrement à l’hosto pour le suivi jusqu’à mes 12 ans où je dois m’y rendre seul et là je me défile !

Autre petit problème bien embêtant celui là, qui durera longtemps… une incontinence nocturne sévère… les chutes du Niagara me réveillent souvent… euhhh, trop tard ! :confused:

Chapitre deux : mes premières aventures

Alors là, je me souviens encore des trains dont j’avais parlé, avec un copain de mes 5/6 ans on passait notre temps à rester le plus longtemps possible sur les rails en regardant la loco arriver… chiche que je me dégonfle pas ! un jour trop pressé de déguerpir je finis sous une voiture… ouf, rien ! les parents n’en sauront jamais rien
Puis d’autres souvenirs du rail, les locos à vapeur qui passaient sous le pont et en sortant, grooos dégagement de fumée blanche (oui blanche) gros brouillard trop drôle

L’hiver aussi, de folles descentes en luge sur les talus du quartier, puis Papa qui tirait deux traineaux derrière sa Vespa 125cc, souvenirs émouvants sauf le jour bien plus tard où j’ai voulu le démarrer tout seul le machin, il s’est cabré comme un cheval en furie, papa a bien ri, avant de voir son scoot cabossé

Que d’autres souvenirs de cette époque ? si, j’avais une petite copine juste de l’autre côté de la route, on jouait bien ensemble dans la cage d’escalier, puis un jour on nous a séparé, je n’ai jamais su pourquoi :cry:

Aussi nos jeux avec ma grande (!) soeur, il y avait un très long couloir, on y tirait au fusil à fléchettes sur la porte du fond, de l’autre côté du couloir la salle à manger, on regardait par le trou de la serrure pour apercevoir le sapin de Noël, la porte était soigneusement fermée à clé

Un dernier souvenir, les odeurs… Schiltigheim, citée de brasseurs donc odeur de malt, de houblon, et Neudorf ou habitait ma grand’mère, là c’était la levure « Falla » qui embaumait tout
Grand’mère on y allait tout seuls les mercredis comme des grands, en Tramway… elle avait la Tv noir et blanc elle ! Zorro, Rintintin, Aigle noir et j’en passe, mon premier aperçu d’Elvis dans « âge tendre et tête de bois » je crois… souvent on devait partir avant la fin, Tram oblige
Ne surtout pas oublier le grand gros carnaval « Bim Bam » ça c’était quelque chose de grandiose !

Chapitre trois : on déménage

Bye Schiltigheim, on va habiter un beau pavillon tout neuf à Eckbolsheim
L’école communale, mon enthousiasme bien modéré, les douches hebdo dans les sous sols de l’école, l’école des filles de l’autre côté de la route, toute une époque, bon les filles c’était pas encore mon soucis !
J’avais un bon copain, Martin , on allait souvent aux étangs, on étalait les roseaux pour faire une belle plateforme étendue de deux mètres au moins sur l’eau, on « fumait » des roseaux, et on allait sur la barque de pêcheur à fond plat typique de l’Alsace jusqu’au jour où on a plongé !!! punaise on savait pas nager mais quand même assez près du bord pour s’en sortir, tout trempé on va à la décharge publique où on essaye de se sécher autour des grands feux, puis retour penaud à la maison… maman ne dit pas un mot et AU LIT !

Les premières années se passent bien tranquille jusqu’à u fameux mois d’Août 58, le gros épisode de grêle… la fin du monde, un ciel noir et jaune, pas de vent et soudain ça tombe dru, des œufs de pigeon comme on dit, gros comme un poing, ça tape, ça casse tout, notre belle « Traction 15 » cabossée dans le garage, les grelons passaient par le soupirail, plus une tuile sur le toit, les volets en bois sont percés, un bruit d’enfer, on a bien peur… puis ça empire, la pluie tombe à verse… le grenier est envahi, papa doit casser les murs du haut pour laisser l’eau sortir, on en a déjà 5cm sur le parquet des chambres, on installe une bâche gouttière pour faire passer l’eau du grenier à la cave, sacrée nuit
Par la suite c’est la course aux tuiles, mettre un fourneau dans le couloir pour sécher les murs, la maison était pratiquement neuve, maman démarre une méningite  qui la suivra toute sa vie

Nous jeunes on oublie vite et on s’amuse à nouveau, la mode était au boomerang, au révolver à capsules et plus tard au couteau à lancer (bien 15/20cm) qui s’achetait librement en ville au magasin Wery

Chapitre quatre : mes belles vacances dans les Vosges

Là ma vie commence, ce sera toujours inoubliable… grand’mère et grand’père, une petite chaumière (Melker Hutt), une grange, une étable, une petite maisonnette où logeait le gardien de troupeau dans le temps, pas d’électricité, éclairage à la lampe à gaz (vous savez, le petit chausson en toile qui brulait pas je sais toujours pas pourquoi), chauffage assuré par le poêle/cuisinière en pierre, pas de frigo, pas d’eau courante, l’eau vient d’une source (très froide) où il fallait se laver le matin, et un gros abreuvoir en bois (on y conservait les aliments, les dates de péremption ça n’existait pas encore), camion de ravitaillement tous les quinze jours, wc dehors dans un réduit en tôle, araignées au choix, je dormais sous le toit, à l’arrivée il fallait d’abord enlever les nids de guêpes (travail de grand’père) petit cornets en papier et zou au feu… « La Zone » :loljump:

Pas de voiture chez les grand parents, on y allait en autorail jusqu’à Metzeral, puis souvent montée de nuit à la lampe de poche, pas de piles là, un genre de dynamo qu’on actionnait avec une languette, lumière assez chiche dans les grands sapins, mais même pas peur ! en arrivant au bout d’une heure de marche t’avais plus de pouce

Mais un décors, je vous dit pas… la nuit sans aucune pollution lumineuse, un ciel étoilé comme jamais j’ai revu, une vue de la Voie Lactée inoubliable, on voyait passer le fameux Spoutnik, les étoiles filantes, pour un peu je couchais dehors, le matin p’tit déj café au lait saucisse à tartiner au son des cloches de vaches du mont d’à côté (le Schnepfenried), un pur rêve ! si je ne mentionnais pas les chevreuils qui venaient le soir lécher le gros cube de sel qu’on mettait en bas de la maison, je passe par le brame de cerf, le renard qu’on nourrissait, le matin ramassage des souris piégées, non je n’exagère en rien !

Tous les matins ou presque j’allais rendre visite à mon nid de fourmis, 1m de haut, pareil à la base… petit asticotage avec une branchette, destroy destroy puis cavale courageuse à toutes jambes quand ça sortait dru en grandes vagues noires, le lendemain inspection, elles avaient tout remis en ordre

La cueillette des champignons (girolles, pieds de moutons, trompettes de la mort, cèpes, tout ce qu’on peut désirer), le lait à chercher tôt le matin (tout seul svpl à 10km travers la forêt) un bon morceau de munster avec du lait en récompense

Lors de ces cueillettes on trouvait plein de restes de la grande et terrible bataille du « Sillacker Wase » d’énormes trous d’obus et des tranchées, grenades, barbelés, douilles d’obus en cuivre qui finissaient en bouillottes, j’ai même débusqué un fusil « Lebel » qui avait été trouvé par le marcaire du temps, visite régulière au cimetière Allemand avant d’aller au Gashney
Puis venaient les foins avec Fanny le cheval, trois jours de boulot, les orvets qu’on ramassait en pagaille, les sauterelles énormes comme la main, les nids de guêpes dans le sol aussi et pas des petits  le draps de lit qu’on mettait à blanchir au soleil sur les prés fauchés, les roulades dans l’herbe à en avoir la nausée, l’odeur d’écorce de sapin fraichement coupés (on en faisait des bateaux) et enfin nos belles virées au lac du Schissrothried, les vaches auxquelles il fallait laisser le passage, de bien belles aventures, eau un peu froide mais on avait pas peur, plein de tétards et de grenouilles dont les cuisses finissaient à la casserole  pour aller là-bas, passage par des champs de fougères plus hautes que moi et le soir inspection générale de tiques !

Avec grand’père, nos grandes virées, marcheur du Club Vosgien infatigable, on montait aux Spitzkoeffes (passage très dangereux par le couloir des moraines au dessus du lac du Fischboedle), le Kastelberg puis arrivée au Hohneck, au Markstein,le col de la Schlucht, il n’arrêtait jamais, là j’aiappris la marche à la boussole, pas un cadeau, c’était tout droit sur l’objectif quels que soient les obstacles, montées rudes, descentes de ravines, contournements…
J’ai failli oublier les mégas cerf-volants que l’on fabriquait vers le mois de Septembre, 50/100m de corde et hop dans le vent, on y faisait monter des ronds de bière en messagerie

Chapitre cinq : Petit aparté douloureux

Ce ne serai pas honnête de ne pas le citer, ma rencontre avec un pédophile !!! eh oui, à presque 10 ans !!! épisode triste mais qui m’a ouvert malgrés moi à la sexualité…un vrai prédateur, il m’a suivi toute le journée lors de cette marche en groupe, force démonstrations de préservatifs, de discours sur ses séjours en piscines, moi je faisais semblent de comprendre…le coin dans la forêt il l’avait bien choisi et le connaissait surement déjà, heureusement pour moi il n’a pas été très loin dans ses avances, le soir en partant une pièce de 5 francs glissée pour que je ne dises rien…passons vite et pourtant je n’ai jamais oublié

Voilà c'est sur cet épisode un peu scabreux que je vais achever cette décennie, la prochaine sera bien plus Rock’n Roll :D
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
joey
Membre / Member
Posts: 18546
Joined: 10 Oct 2006 21:08
Location: plein-sud

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by joey »

1ere décennie bien mouvementée Léo ... :D :king:
j'aime ta façon de te raconter...
Personne n'est en charge de ton bonheur, sauf toi.
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leo »

Les années 60…

Débuts de décennie sous le signe de l’insouciance, les copains, les jeux…

Rendez-vous du village le soir pour chercher le lait à la ferme et le jour à la rivière du patelin, les plus âgés draguent, nous on joue à Tarzan ou on pêche les petits poissons pieds nus dans l’eau pour faire des nuages de boue, on se baigne aussi dans les champs qui étaient inondés sur 5/10cm je sais pas comment, mais en été l’eau était bien bien chaude, dans la rivière c’était toujours spectacle quand les paysans y amenaient leurs chevaux se baigner :D

Plus tard, épisode « Confirmation » aussi, tous les Samedi soir, séances films, morale bien entendu, un peu de Religion, sorties genre scouts

Dans ces années je perds 2 amies suite à une intoxication au monoxyde de carbone, un autre noyé lors de nos escapades patins à glace sur les étangs gelés :cry:

Mais la vie continue, je commence la pêche en dilettante, autre chose que fiston aujourd’hui…

Période scolaire sans étincelles, même si la chasse au « tableau d’honneur » est ouverte, une période m’interpelle, la guerre d’Algérie, en allant en bus à l’école de la ville (7ème) je vois partout les graffs OAS et FLN, la politique m’intéresse peu mais j’ai un oncle pharmacien là-bas, à Djelfa, il reviendra en France juste avant la catastrophe et les promesses non tenues
J’étais trop jeune pour la guerre d’Indochine, mais plus tard le Viet Nam puis les Khmers Rouges me feront douter de notre civilisation
Cette guerre d’Algérie ramène mes pensées dans les Vosges où mes grand’parents écoutaient les infos sur leur petit poste transistor dans le genre « ici Londres »…

En 63 l’assassinat de JFK (5 ans plus tard son frère Robert) me marquera fortement, pourtant je n’ai que douze ans !

Vient la période des cheveux longs :lol: , ça cache un peu mes paraboles, affolement du coiffeur du village qui me demande toujours si papa est d’accord re :lol:

Sinon, pas encore de grands changements, collège en ville, une certaine liberté de mouvement oui ! seule ombre au tableau mon père voulait absolument me faire adopter un instrument de musique, ça a été le piston au début mais trop de pression pour les yeux, ce sera l’accordéon, moi qui rêvait de clarinette ou de saxo, puis BEPC et mon passage au lycée, là ça se complique un peu…

Bon, je garde le cap mais pas trop s’en faut, je réussi quand même un très beau zéro de moyenne générale :confused: que mon père affichera dans le salon en espérant me mettre un peu de plomb dans la tête (faut dire que son meilleur copain avait fait pareil avant lui pour son fils !)

Voilà l’époque du Judo, ça me plait bien mais 10km en vélo pour aller au dojo me décourage souvent et surtout pas de parents dispos pour me suivre en compétitions

Bien, lycée donc, les maths c’est moyen, la physique pareil, la chimie par contre me plait mieux, la chimie organique m’ouvre les bras mais pas pour longtemps hélas, et comme je suis en lycée technique en vue d’un bac « E » maths et techniques (papa ingénieur en mécaniques oblige) j’ai des cours d’atelier, de machines à outils, malgrés mon handicap ça ne me déplait pas, que n’ai je pas dit là… papa en profite lâchement pour me faire passer toutes mes vacances d’été à venir aux « Forges de Strasbourg » ; tournage, fraisage, rectification, dessin technique, je suis passé par tous les ateliers

La ville c’était bien, mais je passais pas mal de temps au Drugstore à jouer au billard (assez doué toutefois, j'avais bien de l'entrainement :D ), mais à côtoyer des gens pas toujours très fréquentables genre gilet lustré bleu pantalon serré (petit mac quoi !) et billet de 500 francs sur le coin de la table de jeu, :nono: pas pour moi ça…

On en arrive au fameux « Mai 68 » je suis mais ne me sens pas trop concerné, peu d’intérêt donc mais je me rattraperai en 74, ma sœur passe son bac philo en oral uniquement, offert pour calmer les jeunes

Allez, à la force des poignets je décroche quand même le mien de bac en 70 (oui j’avais repiqué une année !), grâce au pb de la « trajectoire de l’obus » et aux « interférences lumineuses » (le correcteur en séance de rattrapage n’en revenait pas, était un brin soupçonneux sur une possible triche, faut dire que 2 de moyenne en physique ça le faisait pas trop) et hop je passe au BTS Electronique…

Ohhh là là c’est pas moi qui avait choisi, déjà je n’avais absolument aucune idée de ce qui serait mon avenir, donc il a choisi pour moi, mal lui en a pris, mais j’anticipe…

Fin de décennie, faut dire que ça avait finalement passé bien vite
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
Andergassen
Membre / Member
Posts: 36566
Joined: 12 Nov 2009 15:20
Location: Plein sud/Pôle nord, selon la langue

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by Andergassen »

Dommage que ça ait été si bref... Moi, la décennie 60, c'est celle qui m'a finalement le plus marqué... C'est la décennie de nos premiers émois, de nos premiers contacts avec l'autre sexe... ;)
Par de bons mots foudroyons la sottise, craignons le sang ; ne versons que le vin.
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Re: y'a pas que la musique pour la nostalgie...

Post by leo »

ça viendra, mais un peu plus tard :D
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
Post Reply