éducation bilingue (ou plus) des enfants

Venez tous :o) ... blabla, coup de gueule, délire... Faut que ça bouge!!
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Maïwenn
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Maïwenn »

Oui, il faudrait qu'on se lie avec une famille comme ça ! ;)

Bon, en attendant, je viens de commander 6 nouveaux albums en chinois pour Judikael. Il adore ça, c'est déjà bien :)

On a rencontré un candidat babysitter ce soir, j'en vois une autre demain. Elle vient du Sichuan, donc c'est encore mieux, même dialecte.
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domanlai
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by domanlai »

je pense qu'au delà de la problématique du pays de résidence, tout dépend de l'équilibre entre l'utilisation des différentes langues.
Pour nous, le cantonais a vraiment très bien pris. Il est vrai que pour diverses raisons le papa est très présent.
Par contre, pour l'aîné, je pense que maintenant est en train de commencer un effet semblable à ce dont parle Leelou. A savoir qu'il dévore des livres en français alors qu'il ne fait que lire quotidiennement accompagné des passages tout au plus qq pages en chinois. Et l'ouverture sur les connaissances est évidemment bien plus grande en français qu'en chinois même si on essaie de ... . Donc je pense qu'il commence à avoir un cantonais maison (bien que très courant) vs un français bien plus plus large.
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svernoux
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by svernoux »

Oui, je crains ça aussi parce que je lis beaucoup plus à Nikita en français que les autres en russe. C'est encore tôt, c'est sûr, et c'est aussi parce qu'on n'a pas beaucoup de livres en russe (ça va changer), mais ils ne font pas beaucoup l'effort. Je crois qu'ils ne comprennent pas que c'est important de lire, parce qu'on n'apprend pas du tout les mêmes mots et les mêmes choses que quand on parle.
En plus ma belle-mère lui parle assez "bébé" ce qui est très accentué par la propension du russe à utiliser des diminutifs pour tout et n'importe quoi : du coup ce n'est jamais "jaune" mais "jaunounet", jamais un "chat" mais un "petit chatounet", jamais un mouchoir mais "un petit mouchoirounet"... Et même un petit Nikitounet ! :lol:

PS : et je le crains d'autant plus que je vois bien que c'est ça ma pratique du russe : un russe très quotidien, très familier, mais à vrai dire assez limité en vocabulaire dès qu'on sort de la vie quotidienne.
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Sisyphe
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Sisyphe »

ElieDeLeuze wrote:C'est l'école qui fait basculer l'équilibre mis en place dans la petite enfance. Il y a l'intensité, évidemment, mais aussi le désir infini et insassiable de conformité des jeunes gens. Il suffit de quelques expériences humiliantes dans son groupe social et le russe pourrait bien être l'objet d'un complexe. Si au contraire c'est l'objet d'un gain en termes de statut microsocial, c'est l'effet inverse. Bref, on est très dépendant de la connerie des autres.
Mon regard est extérieur, je tire cette affirmation de mon expérience avec des amis mais aussi de mon parcours d'enseignant : j'ai l'impression que ce qui atrophie également l'usage d'une des deux langues, c'est l'absence d'un véritable échange dans celle qui n'est pas du pays. Le syndrome du "faux bilingue" dont j'ai déjà parlé : l'individu qui, certes, peut s'exprimer dans la langue B, mais n'a pas le plus petit début d'une culture générale, familiale ou enfantine qui va avec la langue B, et qui n'a rien à partager avec le parent B-phone que "passe-moi le sel" ou "tu me fais ch***". Comme cette ami théoriquement francophone mais qui n'avait jamais entendu parler ni de Victor Hugo ni de Barbe-Bleu, ou mes élèves incapables de me citer un conte pour enfant en arabe ou en lao...
Maïwenn wrote: Oui, seulement John. Ses collègues chinois qu'on voit de temps en temps lui parlent français :( J'ai pourtant répété et répété qu'ils pouvaient parler chinois, ils ne s'y font pas.
:-? Serait-ce culturel ? J'ai été plusieurs fois étonné du refus total de mes élèves asiatiques d'évoquer le moindre fait linguistique de leur langue maternelle, ou de l'obstination des parents à tenter de parler au professeur en français plutôt que de recourir à un interprète (ce qui rend parfois l'échange douloureux). Par certains côtés, cela accélère l'intégration des gamins, mais par d'autres, cela les inhibe à un point qui m'est toujours pénible. C'est d'autant plus étrange que les mêmes familles ont une propension à "recréer l'Asie" sur place (meubles puis restaurant puis magasins spécialisés puis Chinatown) à une vitesse de dragon volant...
... Suis-je en train de tomber dans la sinophobie primaire ? :D
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Maïwenn
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Maïwenn »

Oui Sisyphe. Ca va avec le fait de donner des prénoms français.

Les collègues, qui sont membres d'une même famille, se parlent en français aussi, pour pratiquer. C'est bien pour la langue, mais je préfèrerais que Judi entende du bon chinois que du mauvais français...
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leelou
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by leelou »

du coup ce n'est jamais "jaune" mais "jaunounet", jamais un "chat" mais un "petit chatounet", jamais un mouchoir mais "un petit mouchoirounet"... Et même un petit Nikitounet !
Au-delà de l'apprentissage de la langue : Meuh c'est minouche mignon :D :lol:
Le syndrome du "faux bilingue" dont j'ai déjà parlé : l'individu qui, certes, peut s'exprimer dans la langue B, mais n'a pas le plus petit début d'une culture générale, familiale ou enfantine qui va avec la langue B, et qui n'a rien à partager avec le parent B-phone que "passe-moi le sel" ou "tu me fais ch***"
De ce coté-ci, d'après ce que j'ai compris, il y a heureusement pas mal de cultures et il peut encore demandé très souvent à ses parents telles ou telles choses. Mais il est vrai que, comme pour l'ainé de Domanlai, la lecture ne se fait pas et donc "l'ouverture" est moindre et l'apprentissage de mots plus complexes certainement aussi !


EDIT : Pour compléter, je viens de penser qu'en fait, le cantonais de "maison" comme je dis, c'est surtout qu'il sait comment dire "bonjour", mais peut-être pas "salut", qu'il sait que les ainés doivent être appelé d'une certaine façon, mais que chez lui si dont une façon à tout le monde, ca passe. Alors qu'il serait en Chine, ca ne passerait pas, il devrait apprendre à appeler ses ainés de la façon correcte, etc.
Autre surprise aussi, venant du fait que j'apprends, je cherche l'étymologie de tout, j'apprends sur le coutumes et tradition et je pose des questions (quand elles sont comprises) à mes beaux-parents. Du coup, il apprend lui même certaines significations qui étaient érronées à cause des homophones !

Quand on dit qu'une langue fait un tout (oral et écrit), c'est pas faux !
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Maïwenn »

Devinez quoi ! Il y a une famille franco-chinoise dans notre immeuble, l'entrée à côté ! Je les avais déjà vus, mais comme la voiture est immatriculée en Ille-et-Vilaine, je pensais qu'ils venaient voir du monde. Mais ils sont toujours là ! Prochaine mission, entrez en contact avec la maman. Je vais camper dans la rue en attendant qu'elle entre ou sorte ;)
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by leelou »

Ca c'est un bon plan :)
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by svernoux »

Génial !!! Vous avez choisi le meilleur immeuble :D
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by svernoux »

Je suis en train de lire Le défi des enfants bilingues de Barbara Abdelilah-Bauer. J'ai aussi pris à la bibliothèque Guide à l'usage des parents d'enfants bilingues du même auteur, j'avais demandé les deux car je ne savais pas ce que je pourrais avoir, mais à voir si c'est plus ou moins le même contenu ou pas.
En attendant, le premier me plaît bien. Évidemment, beaucoup de choses déjà connues, mais beaucoup de témoignages concrets et de petites idées qui me font avancer. J'en suis au point où l'enfant rentre à l'école, la langue de l'école devenant alors souvent (très) dominante. Une chose à laquelle je n'avais pas pensé est que si le parent de la langue minoritaire est très intransigeant sur l'usage de celle-ci, l'enfant peut, par exemple quand on lui demande de raconter sa journée d'école, refuser de la raconter, ou préférer la raconter au parent de la langue majoritaire parce que c'est plus facile. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut baisser les bras, mais sans doute trouver des stratégies propres à chaque situation familiale... En plus, j'ai réalisé que le parent de la langue minoritaire n'a probablement pas lui-même le bagage linguistique pour comprendre ce que l'enfant a fait à l'école lorsque c'est dit dans la langue majoritaire (j'ai demandé à Vadym s'il savait ce que c'était que des gommettes, évidemment que non... ;) )
Bref, sur le principe de l'intransigeance linguistique, ça me porte à réfléchir, si je mets ça en relation avec mes autres lectures du moment sur la communication non violente. Il y a peut-être des principes qui sont très bons du point de vue de l'apprentissage, mais pas tellement du point de vue affectif ? Comment avez-vous vécu ça, pour ceux qui y êtes déjà passé ?
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Dada »

Pour être honnête je ne sais pas non plus ce qu'est une gommette ;)
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Sisyphe
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Sisyphe »

Dada wrote:Pour être honnête je ne sais pas non plus ce qu'est une gommette ;)
Le fondement de toute pédagogie d'école maternelle, appuyée sur une mise en contextualisation par appropriation haptique en travail-jeu de la relation spatiochromatique de l'apprenant dans un rapport ergo-créatif semi-définitif à travers l'élément-colle - et l'objet de haine de toutes les femmes de ménages d'écoles maternelles.

*

Toujours pas d'enfant à l'horizon, mais je réagis en prof et en linguiste. Il faut tout simplement penser que "LA" langue n'existe pas, en tout cas pas a priori, il n'y a que des situations linguistiques. Il y a une langue de l'école, une langue des copains, une langue des calins avec maman, etc. Demander à un enfant décrire une situation avec un vocabulaire qu'il n'a pas, c'est le mettre en difficulté, et tout enseignant sait que chez un petit ("petit" va jusqu'à mes lycéens, parfois), la mise en difficulté est perçue de façon uniquement psychologique, comme une double injonction. C'est le moment où l'élève de sixième pleure et où le gamin de banlieue crie "nique ta mère".

C'est l'intérêt, je pense, des écoles du mercredi pour les petits binationaux (mais dans ton bled, ça va être dur ; mais à Lyon, ce soit être possible, non ?) : faire exister le vocabulaire de l'école et la relation à l'école en russe.

Mais accessoirement, il est aussi NORMAL que des parents ne comprennent pas tout ce que l'enfant fait à l'école... Même au primaire, a fortiori ensuite... Un enfant doit aussi apprendre à considérer que c'est à lui d'expliquer ce qu'est une gommette, et que ce n'est pas aux parents de rédupliquer l'école (comme je l'avais expliqué un jour à un parent, un gamin certain que de toute façon papa lui réexpliquera le carré de l'hypothénuse le soir même n'a aucune raison d'écouter en cours - il y a tellement de choses plus passionnantes à faire à ce moment-là : discuter avec les copains, envoyer des SMS, draguer la voisine... Il faut qu'il apprenne à accepter la conséquence de ses actes : je n'ai pas écouté en cours, je me plante à l'interro, bien fait pour toi).
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by svernoux »

Eh eh, ouais, bien vu !
Ceci dit, ça n'empêche que les enfants (certains plus que d'autres) ont envie de parler en rentrant de l'école, donc si c'est papa qui va le chercher, qu'est-ce qu'on fait ?

L'école du mercredi, oui c'est top et c'est possible à Lyon, mais bon, ça me fait énormément de kilomètres... Suis très sceptique sur l'utilité et la faisabilité de passer deux heures en voiture pour 50 mn d'activité... J'ai encore le temps de réfléchir, l'idéal serait de monter un truc plus près de chez moi, mais bon, à part le faire soi-même... et le temps me manque cruellement.
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by Maïwenn »

svernoux wrote: Comment avez-vous vécu ça, pour ceux qui y êtes déjà passé ?
A vrai dire, je n'ai encore jamais entendu John demander à Judikael ce qu'il avait fait à l'école précisément. Et de toute façon, même s'il s'améliore, ce dernier répond encore essentiellement en français, donc je suppose qu'il répondrait en français.

Quand on lui pose la question, Judikael dit que son père ne parle pas français, ce qui ne l'empêche pas de lui parler français ;)
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Re: éducation bilingue (ou plus) des enfants

Post by svernoux »

Je pense souvent à venir écrire ici et je ne trouve pas le temps... Je suis absolument fascinée par l'acquisition du langage chez Nikita, et ça me suscite plein de questions, pas seulement sur le bilinguisme, mais sur l'acquisition du langage en général. Je me demande si elle se fait (globalement) dans le même ordre chez les enfants d'une même langue, et entre des enfants de langues différentes. Par exemple si la prononciation des lettres leur vient toujours dans le même ordre. Car moi je suis surprise que Nikita ait acquis rapido le R français, alors que je trouve ça assez difficile et qu'en revanche il ne sait pas dire le L, par exemple, que j'aurais cru plus facile. Ou même le R roulé russe. Il aime tellement le R (surtout accolé à un K !) qu'il en rajoute partout, même là où il n'y en a pas : krikrokro = escargot, krikrou = Christian, krokro = concombre. Il commence aussi à dire des nasales, j'aurais cru ça plus difficile que le L !
Aussi, j'ai lu dans le carnet de santé qu'à l'examen de la 3e année, le médecin se demande si l'enfant "utilise les articles". Or, en russe, il n'y a pas d'article, du coup je me suis dit que les repères de développement du langage étaient forcément différents. Globalement, beaucoup de phrases en russe peuvent être assez simplistes, car en plus de n'avoir pas d'article et d'omettre assez systématiquement les pronoms sujets, ont peut parfois aussi omettre le verbe (ou alors il n'existe pas, comme "être" au présent), du coup je me demande comment ça pèse dans la balance...
Si vous connaissez des livres à ce sujet, genre analyse comparative de l'acquisition du langage dans plusieurs langues, mais en style pas barbant, compréhensible par le pékin moyen, je suis preneuse !

Sinon sur le bilinguisme lui-même, comme de bien entendu, Nikita parle plus français que russe... Mais ça démarre un petit peu.
Ce qui m'a scotchée ce soir, c'est qu'apparemment il commence à comprendre le concept de deux langues et de traduction. Enfin, il y a déjà quelques temps qu'il peut nous entendre dire un truc en russe et lui le dire en français, ce qui m'avait déjà pas mal étonnée. Mais là, voilà ce qui se passe : il a dit "oui" avant "da", mais quand on a vu qu'il pouvait dire "da", on l'a un peu poussé, chaque fois qu'il disait oui ma belle-mère lui disait (en russe) "dis-moi da". du coup, maintenant il est dans une phase où il ne dit plus que "da", à tout le monde. Les gens captent assez facilement et s'adaptent, mais vendredi une éducatrice de la crèche m'a dit que quand il lui disait "da", elle disait "je comprends pas, dis-moi en français" et que là il disait "oui". :-o J'ai testé ce week-end, et en effet...! enfin, parfois il répond "nié" parce que je suppose que ça veut dire "non je veux pas te le dire en français", mais sinon il répond "oui" :lol:
Et du coup j'ai testé autre chose : on lit ces jours un livre où il y a une baleine. C'est un des rares mots qu'il a dit rapidement en russe car c'est facile : "kit". Là, il vient de l'acquérir en français et du coup, je lui ai dit en lisant l'histoire : "une baleine... et en russe ? C'est kit". Et du coup ce soir je lui ai fait dire à son père : "la baleine... comment on dit en russe ?" et il a cherché un moment avant de dire "kit" ! Donc, certes, il y a un peu de mémorisation par cœur là-dedans... Ou rien que ça ? Croyez-vous qu'il peut déjà savoir traduire ? (pour rappel : 24 mois et demi...)
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