Le club des noctambules...
- Sisyphe
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Sans doute une des dernières nuits de travail de cette année : un fichu mini-mémoire à rendre, qui ne m'intéresse pas. J'ai des choses à dire qui n'intéresseront pas le prof et je n'ai rien à dire de ce qui pourrait l'intéresser. Donc je vais essayer de faire passer mes trucs pour les siens, et là j'essaie de beurrer la tartine en bilbio.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
- Sisyphe
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Bon, alors moi je suis en train de faire fondre des glaçons qui traînaient dans mon congélateur depuis que je l'ai pour avoir suffisamment d'eau pour me laver les mains...
Je me sens loin de Dieu, là...
... Etant donné que mon chauffe-eau s'est littéralement écroulé, emportant avec lui une partie de mon mur cette après-midi.
Une précision : sous le chauffe-eau il y a, pardon : il y avait la baignoire. Et dans la baignoire, parfois, il y a, enfin il y avait Sisyphe tout nu qui chante la troisième aria de Bach en ut mineur (la voix d'alto du deuxième contrepoint surtout).
En ce moment, dans ma baignoire, il y a un cumulus (j'ai falli écrire "tumulus"...) - qui n'a rien d'ailleurs, après une chute d'un mètre cinquante; c'est solide ces bêtes-là -, une planche de bois d'un mètre de large qui le recouvrait (intacte aussi), et une dizaine de kilos de gravats divers. À vrai dire, les gravats, j'en ai dans toute la salle de bain.
J'ai perdu mon peigne à barbe... C'est con, j'avais pas pensé à lui mettre une balise argos.
Et au-dessus, il y a un trou. Un énorme trou dans la maçonnerie (où je découvre qu'il y avait dix centimètres entre "mon" mur - feu mon mur - et celui de la voisine).
À peu près trois mètres de large, sur un bon mètre de hauteur, et la même chose à l'horizontal. Une espèce de tranche de brique maçonnée, plus une épaisseur de plâtre. Cassé comme une biscotte. Je hais les biscottes.
Comme ça faisait grandes eaux de Versailles, j'ai coupé l'arrivée. Et là, j'ai plus d'eau pour me laver les mains.
C'est con le tumulus est encore plein.
Donc, j'attends que mes glaçons fondent.
Au fait quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi les glaçons ne fondent pas au micro-onde ?
Je me sens loin de Dieu, là...
... Etant donné que mon chauffe-eau s'est littéralement écroulé, emportant avec lui une partie de mon mur cette après-midi.
Une précision : sous le chauffe-eau il y a, pardon : il y avait la baignoire. Et dans la baignoire, parfois, il y a, enfin il y avait Sisyphe tout nu qui chante la troisième aria de Bach en ut mineur (la voix d'alto du deuxième contrepoint surtout).
En ce moment, dans ma baignoire, il y a un cumulus (j'ai falli écrire "tumulus"...) - qui n'a rien d'ailleurs, après une chute d'un mètre cinquante; c'est solide ces bêtes-là -, une planche de bois d'un mètre de large qui le recouvrait (intacte aussi), et une dizaine de kilos de gravats divers. À vrai dire, les gravats, j'en ai dans toute la salle de bain.
J'ai perdu mon peigne à barbe... C'est con, j'avais pas pensé à lui mettre une balise argos.
Et au-dessus, il y a un trou. Un énorme trou dans la maçonnerie (où je découvre qu'il y avait dix centimètres entre "mon" mur - feu mon mur - et celui de la voisine).
À peu près trois mètres de large, sur un bon mètre de hauteur, et la même chose à l'horizontal. Une espèce de tranche de brique maçonnée, plus une épaisseur de plâtre. Cassé comme une biscotte. Je hais les biscottes.
Comme ça faisait grandes eaux de Versailles, j'ai coupé l'arrivée. Et là, j'ai plus d'eau pour me laver les mains.
C'est con le tumulus est encore plein.
Donc, j'attends que mes glaçons fondent.
Au fait quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi les glaçons ne fondent pas au micro-onde ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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arkayn wrote:Quelques pour te soutenir, Sys !
C'est ce que je me dis depuis hier soir.
N'empêche, tu as eu de la chance. Tu aurais pu être en train de chanter la troisième aria de Bach en ut mineur au moment de la chute du chauffe-eau.
Et encore, mourir, c'est rien. Mais ce qui rétrospectivement m'effraie le plus, c'est la perspective d'une mort aussi conne.
Levé tôt ce matin pour recevoir les plombiers, tout aussi impressionnés que moi. Je vous jure, à la lumière du jour, on aurait dit un missile entré dans une maison et qui n'aurait pas explosé : le cumulus à la verticale, la briquerie en miettes tout autour, les tuyaux éclatés comme un bouquet de fleurs métalliques à l'envers - ça me fait penser à ces éternelles que ma grand-mère faisait sécher à l'envers... C'est joli les éternelles, comme les chrysanthèmes, mais c'est le genre de fleur que je ne suis pas trop pressé qu'on m'offre.
En ce moment, le tumulus se vide dans la baignoire (oui, oui, il était solide : il n'a pas explosé. Intact je vous dis). Et glou et glou et glou...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Tu n'auras pas de prix Darwin (et tant mieux)Sisyphe wrote:Et encore, mourir, c'est rien. Mais ce qui rétrospectivement m'effraie le plus, c'est la perspective d'une mort aussi conne.
C'est un "trophée" pour les morts les plus connes relevées chaque année.
La folie des uns est la sagesse des autres