Sisyphe wrote: On a les mêmes sources, non ? B. Léandri, Encyclopédie du dérisoire tome III je crois. Ca m'est revenu aussi.
Pas pour cette fois-ci. J'ai fais une simple recherche sur le net. Mais heureux possesseur d'un grand nombre de "Fluide Glacial", je suis un fan de Leandri.
Sisyphe wrote: Nos amis sauront-ils trouver où est la grivoiserie ? C'est pas facile.
J'ai hésité, mais je ne doute pas qu'ils trouveront.
Horace s'adressant à Curiace (v. 444 à 450 d'"Horace") :
S'attacher au combat contre un autre soi-même,
Attaquer un parti qui prend pour défenseur
Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur
Et rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie
Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n'appartenait qu'à nous;
L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux...
(Corneille, Horace)
On a les mêmes sources, non ? B. Léandri, Encyclopédie du dérisoire tome III je crois. Ca m'est revenu aussi.
Nos amis sauront-ils trouver où est la grivoiserie ? C'est pas facile.
Etant en section littéraire (en 1ère L, j'ai pensé avoir tout vu ), franchement je ne vois pas la grivoiserie
Nerval en a fait énormément, de perles au sens où je l'entends.
L'une d'elles (en est-ce vraiment une ou est-elle volontaire ?) figure dans une odelette tirée des Petits Châteaux de Bohême :
Eh quoi ! si gai dès le matin,
Je foule d'un pied incertain
Le sentier où verdit ton pampre !...
- Et je n'ai pas de Richelet
Pour finir ce docte couplet...
Et trouver une rime en ampre.
scapeghost wrote:Etant en section littéraire (en 1ère L, j'ai pensé avoir tout vu ), franchement je ne vois pas la grivoiserie
Cherche parmi les styles utilisés en poésie. Je ne parle pas des alexandrins mais des jeux utilisés pour composer les vers.
Et si vraiment vous ne trouvez pas, nous serons cléments.
Alors, toujours pas vue, la grivoiserie ?
*
Pour continuer sur Miguel, une autre de Nerval que j'ai déjà cité dans les erreurs de traduction (mais c'est aussi une perle littéraire) : en traduisant le Faust, il tombe sur er schlägt das Buch auf " il ouvre le livre", et il traduit tout de go par le premier sens de schlagen : "il frappe le livre". Apparemment, ça ne l'a pas gêné.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
- Avant l'indépendance on était au bord de l'abîme, nous avons fait un pas en avant. (Sekou TOURE)
(Déjà attribué à d'autres sous la forme "La France était au bord du gouffre, mais depuis elle a fait un grand pas en avant")
Le meme a ete dit vers 1960 par W. Gomułka, president de la partie communiste polonais.
Horace s'adressant à Curiace (v. 444 à 450 d'"Horace") :
S'attacher au combat contre un autre soi-même,
Attaquer un parti qui prend pour défenseur
Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur
Et rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie
Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n'appartenait qu'à nous;
L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux...
(Corneille, Horace)
On a les mêmes sources, non ? B. Léandri, Encyclopédie du dérisoire tome III je crois. Ca m'est revenu aussi.
Nos amis sauront-ils trouver où est la grivoiserie ? C'est pas facile.
Etant en section littéraire (en 1ère L, j'ai pensé avoir tout vu ), franchement je ne vois pas la grivoiserie
- Avant l'indépendance on était au bord de l'abîme, nous avons fait un pas en avant. (Sekou TOURE)
(Déjà attribué à d'autres sous la forme "La France était au bord du gouffre, mais depuis elle a fait un grand pas en avant")
Le meme a ete dit vers 1960 par W. Gomułka, president de la partie communiste polonais.
La phrase est aussi attribué, suivant les sources, à Mao Zedong, Houari Boumédiène, l'abbé Fulbert Youlou, et quelques autres leaders grotesques. Bref, ça fait partie de ces "citations baladeuses", dont on peut même se demander si elles sont authentiques.
Dada wrote: vous etes sur qu'y a une grivoiserie?
Si, si, y'a ! Mais il faut lire... De la bonne manière !
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Alfred wrote:Bonjour à toutes et à tous,
C'est un acrostiche !
Bravo ! C'était ça :
S'attacher au combat contre un autre soi-même, Attaquer un parti qui prend pour défenseur Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur Et rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie, Une telle vertu n'appartenait qu'à nous; L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
arkayn wrote:On ne prend pas assez les chose au pied de la lettre
- Je m'amusais à voir voler les pingouins. (Chateaubriand - Le Génie du Christianisme)
Et pourtant, ce bon François-René avait bien vu les pingouins voler ! Le Grand pingouin, seul pingouin à ne pas voler, avait disparu des côtes de Bretagne bien avant que Châteaubriand s'y émerveillât. Quant aux manchots de l'hémisphère sud, que les Anglais appellent Penguins, l'auteur des Mémoires d'outre-tombe ne les aurait surement pas vu voler ni là bas, ni en Bretagne ! Nos pingouins bretons (Pingouin torda, macareux, mergules) volent avec agilité entre les écueils et la mer à la recherche de leurs proies, et François-René aurait eu beaucoup de mal à ne pas les voir parmi les mouettes !