Les perles de la littérature
Les perles de la littérature
Suite au sujet vos anecdotes, nous avons pensé à ouvrir un sujet aussi sur les petites erreurs et autres de nos auteurs.
Voici quelques perles pour mettre en bouche :
- Alors elle aperçut un pied qui riait dans un rayon de soleil (Zola)
- Avant l'indépendance on était au bord de l'abîme, nous avons fait un pas en avant. (Sekou TOURE)
(Déjà attribué à d'autres sous la forme "La France était au bord du gouffre, mais depuis elle a fait un grand pas en avant")
- Victorine continua sa lecture en fermant les yeux (Edmond About, Les Mariages de Paris)
- [La femme de chambre] lui cria deux mots à voix basse (Balzac, La Muse du département)
Allez, à vous
Voici quelques perles pour mettre en bouche :
- Alors elle aperçut un pied qui riait dans un rayon de soleil (Zola)
- Avant l'indépendance on était au bord de l'abîme, nous avons fait un pas en avant. (Sekou TOURE)
(Déjà attribué à d'autres sous la forme "La France était au bord du gouffre, mais depuis elle a fait un grand pas en avant")
- Victorine continua sa lecture en fermant les yeux (Edmond About, Les Mariages de Paris)
- [La femme de chambre] lui cria deux mots à voix basse (Balzac, La Muse du département)
Allez, à vous
La folie des uns est la sagesse des autres
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On ne prend pas assez les chose au pied de la lettre
- Ces belles qui, toujours sages, couraient les champs sur leur palefroi et mouraient à quatre-vingts ans, tout aussi vierges que leurs mères... (Cervantes - Don Quichotte)
- Je m'amusais à voir voler les pingouins. (Chateaubriand - Le Génie du Christianisme)
- Je ne l'avais jamais revu depuis sa mort (Paul Hervieux - La figure filante )
- Dans cette famille, ils étaient stériles de père en fils (Alain Headson)
- Les mousquetaires galopent dans des champs de pommes de terre et un personnage qui tenait serré entre les dents un mouchoir contenant un bébé s'élance en criant : "Place à l'enfant de la morte!" (A. Dumas père)
- Ces belles qui, toujours sages, couraient les champs sur leur palefroi et mouraient à quatre-vingts ans, tout aussi vierges que leurs mères... (Cervantes - Don Quichotte)
- Je m'amusais à voir voler les pingouins. (Chateaubriand - Le Génie du Christianisme)
- Je ne l'avais jamais revu depuis sa mort (Paul Hervieux - La figure filante )
- Dans cette famille, ils étaient stériles de père en fils (Alain Headson)
- Les mousquetaires galopent dans des champs de pommes de terre et un personnage qui tenait serré entre les dents un mouchoir contenant un bébé s'élance en criant : "Place à l'enfant de la morte!" (A. Dumas père)
La folie des uns est la sagesse des autres
- Sisyphe
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
V. Hugo en a commis plus d'une, mais souvent volontaire. Ainsi, en parlant de Napoléon III, qui s'était emparé des richesses des Orléans :
Il a coupé leur bourse aux princes d'Orléans.
*
Une grande source de perles ("source ce perles" c'est déjà une perle, mais je ne vais quand même pas dire "huître" !), ce sont les chevilles des poètes : des bouts de phrase pour finir une rime ou pour trouver une rime.
- F. Villon
Dites-moi ou n*'en quel pays
Est Flora la belle romaine
Archipiada ne* Thaïs (*=et)
Qui fut sa cousine germaine ? (Villon)
- V. Hugo toujours, premiers vers de Booz endormi :
Tout reposait dans Ur et dans Jerimadeth
Cherchez pas, Jerimadeth n'existe pas, sauf à y voir "j'ai rime à dette" !)
Il y a aussi les kakemphatons (calembours involontaires crée par des liaisons, du type "on est jamais trop aidé") :
- Corneille, à prononcer très vite :
Vous me connaissez mal, la même ardeur me brûle
et le désir s'accroît que l'effet se recule
- Du même Corneille, dans la première version d'Horace :
Je suis romaine, hélas !, puisque mon époux l'est...
(corrigé dans la seconde par "puisque Horace et romain").
Il a coupé leur bourse aux princes d'Orléans.
*
Une grande source de perles ("source ce perles" c'est déjà une perle, mais je ne vais quand même pas dire "huître" !), ce sont les chevilles des poètes : des bouts de phrase pour finir une rime ou pour trouver une rime.
- F. Villon
Dites-moi ou n*'en quel pays
Est Flora la belle romaine
Archipiada ne* Thaïs (*=et)
Qui fut sa cousine germaine ? (Villon)
- V. Hugo toujours, premiers vers de Booz endormi :
Tout reposait dans Ur et dans Jerimadeth
Cherchez pas, Jerimadeth n'existe pas, sauf à y voir "j'ai rime à dette" !)
Il y a aussi les kakemphatons (calembours involontaires crée par des liaisons, du type "on est jamais trop aidé") :
- Corneille, à prononcer très vite :
Vous me connaissez mal, la même ardeur me brûle
et le désir s'accroît que l'effet se recule
- Du même Corneille, dans la première version d'Horace :
Je suis romaine, hélas !, puisque mon époux l'est...
(corrigé dans la seconde par "puisque Horace et romain").
Pour celle-ci, il n'est pas sûr que la perle soit involontaire, Corneille étant réputé grivois et ayant commis d'autres vers bien plus explicites encore.Sisyphe wrote:- Corneille, à prononcer très vite :
Vous me connaissez mal, la même ardeur me brûle
et le désir s'accroît que l'effet se recule
La folie des uns est la sagesse des autres
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- Sisyphe
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C'est plutôt l'enfant dans le mouchoir (!) tenu par les dents (!) d'un personnage qui crie (!).fullmoon wrote:Quel est le pb avec "l'enfant de la morte" (si c'est bien en ces mots que consiste la perle)? La mère en question est morte après ou pdt la naissance de l'enfant, nan? J'ai pô du comprendre cette perle...
*
Je sortirai du camp, mais quel que soit mon sort
J'aurai montré du moins comme un vieillard en sort
(Alexandre DUMAS, Le Camp des croisés)
L'amour a vaincu Loth (Abbé Pellegrin, Loth , opéra du XVIIIe s)
C'est vrai, c'est pas de la littérature
S'attacher au combat contre un autre soi-même,
Attaquer un parti qui prend pour défenseur
Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur
Et rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie
Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n'appartenait qu'à nous;
L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux...
(Corneille, Horace)
J'aurai montré du moins comme un vieillard en sort
(Alexandre DUMAS, Le Camp des croisés)
L'amour a vaincu Loth (Abbé Pellegrin, Loth , opéra du XVIIIe s)
C'est vrai, c'est pas de la littérature
Horace s'adressant à Curiace (v. 444 à 450 d'"Horace") :Sisyphe wrote:Tu penses à quoi Arkayn ?
S'attacher au combat contre un autre soi-même,
Attaquer un parti qui prend pour défenseur
Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur
Et rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie
Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n'appartenait qu'à nous;
L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux...
(Corneille, Horace)
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- Sisyphe
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On a les mêmes sources, non ? B. Léandri, Encyclopédie du dérisoire tome III je crois. Ca m'est revenu aussi.
Horace s'adressant à Curiace (v. 444 à 450 d'"Horace") :
S'attacher au combat contre un autre soi-même,
Attaquer un parti qui prend pour défenseur
Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur
Et rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie
Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n'appartenait qu'à nous;
L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux...
(Corneille, Horace)
Nos amis sauront-ils trouver où est la grivoiserie ? C'est pas facile.