les légendes Arthuriennes

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leo
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les légendes Arthuriennes

Post by leo »

Je suis en train de m'interesser aux légendes Arthuriennes et je m'aperçois que l'on en a qu'un rapide survol via notre jeunesse et certains films... ne serait ce que par Wikipédia, ça apparait très complexe mais passionnant, ça ne se limite pas qu'aux chevaliers de la table ronde...

avez vous des connaissances en la matière, des références de livres à lire ?
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
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Fuokusu
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by Fuokusu »

Il y a les Cahiers de Science&Vie sur ce thème en vente dans les bureaux de presse.
Un Kitsune d'une galaxie lointaine... Oui,c'est moi...
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chatoune
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by chatoune »

Justement, je viens de terminer de regarder les six saisons de Kaamelott. :lol:

Les bonus des DVD sont très bien faits, ils traitent des légendes arthuriennes et font un parallèle avec la série. De mémoire il y a ces thèmes là :
- Les moeurs et les femmes
- L'église et la magie
- L'art de la guerre
- Géopolitique du royaume
- Les chevaliers de la table ronde
(il en manque un, j'ai un trou de mémoire)
Chaque documentaire dure une heure. Autant dire qu'on en apprend des choses ! :)
Si tu connais quelqu'un qui peut te prêter les DVD, ça vaut le coup de regarder juste les bonus.

Sinon, j'ai étudié en terminale "Lancelot ou le chevalier de la charrette" de Chrétien de Troyes. J'avais beaucoup aimé. Il est d'ailleurs un auteur réputé concernant la légende arthurienne, avec Geoffroy de Monmouth.

Sinon en BD tu as le Arthur de Chauvel et Lereculey aux éditions Delcourt (série terminée en 9 tomes). Je ne sais pas si c'est fidèle mais je crois que si. par contre faut s'accrocher un peu, surtout au début.
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Sisyphe
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by Sisyphe »

Alors que l'ancien français est supposé faire partie des connaissances spécifiques que j'ai acquises dans mon cursus universitaire, je dois avouer que je me suis toujours senti assez médiocre en littérature médiévale.

La tentation de l'ancien étudiant est d'en accuser mes maîtres, aucun des médiéviste auxquels j'ai eus affaire n'ayant été vraiment marquant. Ma raison de jeune professeur tendrait aussi à en tourner la faute sur moi-même : je ne me suis jamais vraiment donné le temps d'y structurer mes connaissance.

Ca tombe bien, on ne l'enseigne pour ainsi dire par au lycée.

Bon, cela dit, je suis quand même prof de lettres et sous-modérateur de ce forum, donc supposé être en position de te répondre. :-?

*

La "matière de Bretagne", c'est effectivement foisonnant, sous tous les angles :
- La quantité de littérature produite.
- La variété formelle de cette littérature : en prose comme la Queste del Saint Graal, en vers comme le Chevalier à la Charette, gigantesques ou très réduits.
- La variété conceptuelle de cette littérature. Certains opus ne sont que de simples amusements poétiques, d'autres cherchent à proposer une véritable vision du monde. Derrière La Queste del Saint Graal, il y a l'Eglise du XIIe siècle qui essaye d'imposer à la chevalerie "la paix de Dieu" : on arrête de se taper dessus et de jouer à qui tape le plus fort (époque de l'épopée : l'idéal du chevalier, c'est le gros balourd qui massacre du Sarrasin à la tonne) et on essaie d'être un peu plus "civilisés" (ah oui, et on arrête de baiser dans tous les coins aussi : l'idéal, désormais, c'est Galaad le Chaste).

*

Pour bien comprendre comment "naît" la littérature arthurienne, je crois qu'il faut avant tout regarder... Star wars !

Principe A : le développement foisonnant. Un cinéaste moyennement connu fait en 1978 un film de vaisseaux spatiaux. Il marche à mort, le public en redemande. Alors il fait la suite qu'il n'avait pas prévue. Puis la suite de la suite. Et ça continue de marcher tellement bien qu'il décide de faire ce qui précède. Au passage, un couple de personnages au départ secondaire (R2-D2 et 6PO2) plaît au public, alors on développe leur rôle : le droïde messager devient un combattant. Il plaît même tellement qu'on tord complètement toute vraissemblance pour les faire intervenir dès le premier épisode. Et puis la saga devient tellement populaire, que d'autres la récupèrent, avec plus ou moins de bonheur : naissance des "fanfictions". Et encore : aujourd'hui, il y a le droit d'auteur. Au Moyen Âge, n'importe quel clerc pouvait reprendre un personnage. De ce fait, les écrivains ont "essayé" tous les personnages : Arthur est trop vieux, Lancelot trop commis avec Guenièvre. Finalement, c'est Galaad qui va y arriver, le plus pur mais aussi le moins intéressant.

Principe B : ça ne marcherait pas autant si ça ne nous "parlait" pas quelque part. 1978 : les USA sortent du Viet-Nam, du Watergate avec son gros-vilain-Nixon, et sont en pleine crise, Elvis est mort, le rock est retourné en Angleterre, les ados n'ont plus d'idole, tout était tellement mieux avant. Je traduis : la République Galactique a cédé la place à l'Empire, les derniers jedi sont des vieux rabougris qui se terrent dans des grottes, le monde se réduit à une planète désertique, et l'espace est gouverné par un sale type sadique qui se cache sous un casque et qui fait espionner ses ennemis poliques, euh non, je confonds tout.
Dix ans plus tard, on est en plein Reagan, America is back, on va enfin niquer les Russes pour de bon, le jedi est de retour et on a fait pêter l'étoile rouge, euh non, noire.
Trente ans plus tard, l'Amérique martyrisée s'est fourvoyée en Iraq, le Congrès apeuré par le onze septembre s'est couché devant le patriot act comme le premier sénat galactique venu. Le padawan prometteur devient le vilain du début.
Le monde arthurien, c'est pareil, en un peu plus compliqué car le Moyen Âge ne nous est plus familier. Mais en gros, il y a deux problèmes de fond qui parcourent la geste arthurienne : comment "christianiser" l'héritage païen (Artur, Merlin, la Dame du Lac, Uter Pandragon, tout ça ça fleure bon la mythologie celtique), et comment amener les chevaliers-qui-tapent à moins taper.
La littérature courtoise et les croisades prendront le relai.

*

Pour ce qui est de la biblio, je n'ai pas lu le hors-série de Science et Vie (aperçu seulement) mais je pense que c'est largement suffisant pour le profane. Mais je reste ouvert à toute question.

PS : Chatoune, j'en déduis que tu étais en L.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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chatoune
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by chatoune »

Tu déduis bien. ;)
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leo
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by leo »

merci à vous deux... j'aime bien le parallèle Arthur - Star Wars, bien vu, mais je trouve la légende Arthurienne plus passionnante, il y a plus de rêve, bien que sois accro à la SF
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
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tom
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by tom »

Bonjour à tous,

au risque de diluer un peu l'aspect romantique de la question, je signale un ouvrage qui fait le point à la fois sur le fondement historique et sur la légende d'Arthur:

Alban Gautier, Arthur, Paris : Ellipses, 2007.

:king:
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leo
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Re: les légendes Arthuriennes

Post by leo »

merci tom :)
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