Bob Morane

[leo]

vous vous souvenez de ces petits livres... mon rêve de jeunesse, l'Ombre Jaune et tout... après il y a eu Bond

Sisyphe va encore dire que je ne développe pas assez... mais c'est juste un peu de nostalgie n'empêche que je lisais ça en cachette la nuit avec la lampe de poche sous le lit, parce que on avait pas le droit de lire après 21h, je vous parle même pas de Tv...

[Andergassen]

Moi, Bob Morane, j'ai jamais accroché... En fait, la science-fiction, c'était pas tellement mon truc... James Bond non plus d'ailleurs...

[ViCh]

J'en ai lu quelques uns, mais surout en version BD.
Pas ma lecture favorite, mais de bons souvenirs quand même.
Et en cachette, c'était plutôt des Simenon, que je lisait (paraît que j'étais trop jeune pour certains passages )

[Sisyphe]

Je ne connais que la version BD... À mes yeux typiquement le genre de production virilesque, douçâtrement raciste (comment elle s'appelle déjà la Chinoiste méchante, lascive et fourbe ?) et assez droitière (les-mecs-les-vrais européens qui sauvons le monde en belles bagnoles et valeurs militaires) des années un-peu-plus-que-soixante (un peu-plus-que parce que y'a des filles et qu'elles ont des formes). Dans le genre, y'avait Buck Danny à la génération précédente, Michel Vaillant (mais au moins Martin a superbe trait) et pour revenir aux livres la collection "signes de piste"...

Evidemmment, si c'est une madeleine de Proust, je peux rien dire... Etrangement, je suis beaucoup plus tolérant avec les James Bond (là encore : jamais lu les livres originels). Parce que c'est du cinéma, parce qu'il y a une esthétique (la version BD de Bob Morane, elle est laide), parce qu'il y a un second degré... Ou parce que c'est là aussi une madeleine pour moi.

[Latinus]

J'ai lu quelques B.M. au format poche dans ma période "j'emprunte tout ce que je peux" à la bibliothèque du village. Mais très vite lassant et répétitif (y'a que le décors qui change). Bob et son éternelle 22 LF trop balèze-précise-et-silencieuse, Bill son compagnon d'aventure plus amateur de Zat 77 (comme quoi ça marque, j'ai même pas eu à rechercher !) que d'autre chose.

B. Danny, j'en ai dévoré (en BD pour sûr) mais surtout pour les zincs en fait.

[leo]

Je ne connais que la version BD... À mes yeux typiquement le genre de production virilesque, douçâtrement raciste (comment elle s'appelle déjà la Chinoiste méchante, lascive et fourbe ?) et assez droitière (les-mecs-les-vrais européens qui sauvons le monde en belles bagnoles et valeurs militaires) des années un-peu-plus-que-soixante (un peu-plus-que parce que y'a des filles et qu'elles ont des formes

dommage que tu le vois comme ça, moi justement c'était pas en version Bd, ni les Bonds d'ailleurs, ni la SF du début, grand avantage, on lisait, on imaginait... un monde de rêve, les nanas étaient pas forcement des canons, ni présentes, dans l'Ombre Jaune il y avait surtout un grand méchant pour moi à 14 ans...

[ViCh]

Dans le genre, y'avait Buck Danny à la génération précédente, Michel Vaillant (mais au moins Martin a superbe trait) et pour revenir aux livres la collection "signes de piste"...

Heuuuuu ... Buch Danny était dessiné par Victor Hubinon et Vaillant par Jean Graton. Je ne vois pas le rapport avec Martin (Jacques, dessinateur de Alix ?)
Sinon, il faut remettre dans le contexte aussi. Buck Danny a été crée en 1947, Bob Morane en 53.

[Sisyphe]

Dans le genre, y'avait Buck Danny à la génération précédente, Michel Vaillant (mais au moins Martin a superbe trait) et pour revenir aux livres la collection "signes de piste"...

Heuuuuu ... Buch Danny était dessiné par Victor Hubinon et Vaillant par Jean Graton. Je ne vois pas le rapport avec Martin (Jacques, dessinateur de Alix ?)

Oups, j'ai confusionné avec Lefranc, à rajouter à la liste des virilité-bagnolité-sauvetage du monde. Version sans nana, mais beaucoup de bagnoles, d'où ma patouille.

J'avais lu un jour les mémoires de Jacques Martin, qui et un type intéressant. À mes yeux plus que son oeuvre.

Sinon, il faut remettre dans le contexte aussi. Buck Danny a été crée en 1947, Bob Morane en 53.

Bin, c'est bien ça le problème...

Mais y'a des auteurs qui ont réussi à transcender un peu leur contexte et les journaux où ils publiaient. J'ai toujours trouvé Alix un peu "chargé" (trop de texte, aucun sens du rythme, c'est pas une bande dessinée, c'est une suite de tableaux) ; mais au moins les personnages ont une épaisseur : il y a des gentils barbares, des méchants Bomains, des Gaulois qui deviennent fous, des Eyptiens ambigus...

On embête toujours Hergé, à cause de ses amitiés douteuses de jeunesse et du racisme belgo-catho de Tintin au Congo, mais on ne se rend pas compte à quel point l'univers de Tintin devient, très vite, complexe : un gentil qui boit et jure, des méchants qui ont des remords (Wollf, par exemple), un Alcazar très douteux mais que Tintin accepte de fréquenter. Même dans Tintin en Amérique, encore très marqué "Petit Vingtième", Hergé s'amuse à casser très vite les codes du héros-qui-vit-des-aventures : en démolissant totalement son "western" en trois cases par exemple.

Idem pour Jacobs : entre le Mortimer quasiment raciste du Secret de l'Espadon, et le portrait énamouré du Japon dans Les trois formules du professeur Satô il y a une évolution...

[Dada]

Si on part par là, moi c'était plus Valérian. Valérian et Laureline d'ailleurs. Ah vi qu'est-ce qu'elle est belle Laureline
Et là pour le coup c'est de la SF effectivement.

[Sisyphe]

Si on part par là, moi c'était plus Valérian. Valérian et Laureline d'ailleurs. Ah vi qu'est-ce qu'elle est belle Laureline
Et là pour le coup c'est de la SF effectivement.

Et là au moins Laureline, elle a des... euh... Des initiatives. Ni demoiselle en détresse passive, ni méchante lascive. Y'a beaucup de second degr dans Valérian ; même si c'est pas ma tasse de thé intergalactique non plus. Chuis décidément pas SF.