[film] Maria, pleine de grâce

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Maïwenn
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[film] Maria, pleine de grâce

Post by Maïwenn »

Etre une mule. Aller de Bogota à New York avec dans l'estomac 62 petits sac de cocaïne. Ils sont nombreux les Colombiens qui se laissent tenter par ce "petit job" (comme il est dit dans le film), malgré les risques que cela comporte : être arrêté à l'aéroport ou pire, mourir si un sac s'ouvre dans l'estomac. Le film de Joshua Marston retrace le parcours de Maria, jeune ouvrière de 17 ans qui en a marre de l'usine et accepte de faire le voyage. Le réalisateur dit avoir essayé de rendre leur humanité à des gens qui sont déshumanisés à la fois par les trafiquants de drogue et par ceux qui luttent contre les trafiquants . Et ça marche bien ! On s'identifie à Maria, sa famille, son copain, ses sorties, et on a peur pour elle quand elle avale les capsules ou qu'elle passe à la douane. Et en suivant ses pérégrinations on se prend à rêver : et si au lieu de s'obstiner avec la répression policière, on pensait à des solutions économiques et humanitaires ?



Propos de Joshua Marston tirés d'un article du monde
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
vallisoletano
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Post by vallisoletano »

J'en reviens et je n'en reviens pas, la formule et son contraire ayant les sens que vous imaginez.

Un film magnifique, une réalisation splendide, humaine, des acteurs excellents, etc etc.

On vit soi-même chaque instant du film, on se sent mal et bien avec les personnages. Avec mes yeux et mon esprit de fils d'émigré ou d'immigré, disons de déraciné, j'y ai interprété aussi une réflexion (ou je me la suis faite?) sur le propre déracinement. De Colombie aux USA, de l'ici à l'ailleurs plus généralement.

Je le recommande. Allez-y.
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