Le jour où Saddam Hussein a coulé la flotte US...

Forum dédié aux débats et informations sur l'actualité de tous les jours, politique, sociale, internet... tout ce qui ne concerne pas directement le forum dans ses nouveautés.
Post Reply
Le_sOrcieR
Guest

Le jour où Saddam Hussein a coulé la flotte US...

Post by Le_sOrcieR »

...............Le jour où Saddam Hussein a coulé la flotte US...............


Chargé de jouer le rôle du dictateur
irakien dans des manœuvres simulées, un
général à la retraite a infligé de lourdes
pertes aux troupes américaines. Ses
anciens collègues ont refusé la défaite,
raconte le "Guardian".

Au début de l'été, les forces armées
américaines ont lancé 13 000 soldats,
soutenus par des batteries d'ordinateurs, à
l'assaut d'un "pays voyou" dirigé par un
dictateur. Estimée à 250 millions de dollars et
baptisée "Millennium Challenge", l'opération
était destiné à valider certaines options
stratégiques de l'état-major et de vérifier que
le commandement était prêt à tous les
niveaux à livrer à l'Irak la guerre prévue par la
Maison Blanche.

Le rôle du dictateur était tenu par le général
de marines retraité, Paul Van Riper. Pour le
plus grand déplaisir de ses anciens collègues,
cet ancien du Vietnam a pris sa tâche à
cœur, comme il l'a raconté au Guardian de
Londres. Dès le début de l'exercice, jouant de
l'effet de surprise et avec une tactique peu
orthodoxe, il a réussi à couler une partie de la
flotte américaine en route vers "son pays",
stoppant net l'assaut initial. Il disposait d'une
flottille de petits bateaux et d'avions virtuels,
dont une bonne part civils. Persuadé que les
forces américaines, les "Bleus", allaient tenter
de frapper son pays par surprise, en accord
avec la doctrine américaine d'attaque
préventive, il a décidé d'attaquer le premier. Il
a donné le feu vert à son armada, non pas par un signal radio - facilement interceptable -, mais par un message codé diffusé par les minarets des mosquées. A coups d'attaques suicides et de missiles de croisières, les "rouges" ont coulé notamment un porte-avions et deux porte-hélicoptères. Au total, 16 vaisseaux ont été envoyés par le fond emportant avec eux des milliers de soldats.

C'est à ce moment-là que l'exercice a déraillé. Les officiers qui supervisaient ce grand combat virtuel ont suspendu les opérations. "Je les ai entendus à plusieurs reprises dire que "cela n'aurait jamais pu arriver", se souvient Van Riper. Je leur ai répondu que personne n'aurait pensé que l'on puisse faire s'écraser un avion de ligne sur le World Trade Center..., mais personne n'a paru intéressé par ma remarque." Les organisateurs ont alors décidé de ressusciter navires et soldats, au grand étonnement du général.

DES "ARBITRES" QUI TRICHENT

Ce dernier n'était pas au bout de ses surprises. Les généraux arbitrant le combat lui signalèrent que l'arsenal électronique américain avait anéanti son système de communications hertzien sophistiqué et qu'il devait désormais se servir de téléphones portables et de transmissions par satellite. Mais le général Van Riper refusa et décida d'utiliser des messagers à moto et des annonces faites depuis les mosquées. Cette méthode peu orthodoxe se heurta à l'opposition des arbitres, qui ne voulaient pas d'une solution qui ne serait pas pratiquée à l'Ouest. Puis on lui demanda d'éteindre ses défenses aériennes à certains moments ou de retirer ses forces d'endroits où les soldats américains allaient débarquer. Ce qui ne l'a pas empêché de se battre avec beaucoup d'imagination, jusqu'au jour où il s'est aperçu que ses ordres n'étaient pas suivis et que ses officiers obéissaient en fait aux messages des généraux contrôlant l'exercice. Il s'est donc retiré du champ de bataille virtuel.

Les responsables du Pentagone ont justifié la décision de donner une deuxième vie à leurs bateaux et à leurs marines par la nécessité de ne pas priver les forces américaines, dès le début de cet exercice, de l'expérience qui pouvait être accumulée pendant une quinzaine de jours. Un point que ne conteste pas Paul Van Riper, qui a fait tout de même remarquer que Millenium Challenge avait été initialement présenté comme un exercice où chacun des combattants était libre de ses choix tactiques afin de tester les options stratégiques en cours dans l'armée américaine.

C'est là que le bât blesse. Le Pentagone est agité par des débats sur la manière de transformer ses forces pour les rendre plus flexibles et plus innovantes. Un nouvel état d'esprit auquel le général Van Riper n'est pas opposé. Son seul souci était de faire en sorte que ces nouveaux concepts soient sérieusement testés avant que les hostilités - les vraies - ne débutent.


Sur Internet : www.guardian.co.uk[/b]
Post Reply