la mort de Chantal Sébire

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ANTHOS
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la mort de Chantal Sébire

Post by ANTHOS »

Cette nouvelle me rend très triste. On pense tout de suite à une suicide.

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080320/t ... 993ab.html

Je ne connais pas les détails ni de la loi française dans le domaine sensible d'euthanasie ni de son cas.

Mais je me pose la question: pourquoi ne pas donner le droit de mourir de manière digne ? Est-ce que parce que la barrière religieuse est trop forte ?
czort
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Post by czort »

Perso je ne suis pas triste du tout pour elle, plutot content ... je n'imagine pas les souffrances et le reste.

Elle avait un cancer incurable, et la loi française interdit l'assistance à la mort.

Quand l'état se décidera enfin à améliorer les conditions des gens qui sont incurables ( lire : euthanasie autorisée ) ce sera un graaaaaaaaand pas de fait, mais ce n'est pas pour tout de suite malheureusement.
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iubito
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Post by iubito »

Je ne sais pas si c'est une histoire de religion.

C'est plutôt que la plus grosse affaire dans ce domaine (celle de Vincent Humbert) laisse beaucoup de doutes : souffrait-il ? ou était-ce plutôt une souffrance de sa mère ?
et aussi une sacrée orchestration, en quelques jours jours : 21 septembre = intention de la mère, 24 = injection, 25 = sortie du livre, 26 = injection létale du médecin.

Là, la souffrance était nettement plus évidente (on trouve des photos sur google... c'est horrible). C'est encore trop frais pour savoir si elle s'est suicidée, si elle est décédée naturellement...

Personnellement je ne voit pas ce qu'ils gagnent à être médiatisés comme ça.
Chez une personne âgée avec un cancer en phase terminale, on ne se pose pas tant de questions... le médecin prescrit un médicamment à base d'opium ou de morphine, pour calmer les douleurs... et la dose est augmentée petit à petit (parfois assez rapidement), jusqu'au jour où le médecin dit que c'est sans doute la dernière dose.
Est-ce une euthanasie ? Va-t'on faire un procès au médecin parce qu'il a achevé son patient, ou va-t'on le remercier de lui avoir éviter des souffrances ?

Pour moi, une personne âge qui finit sa vie comme ça, ce n'est pas une euthanasie, et on remercie le médecin.

La différence avec Chantal Sébire, c'est qu'elle est plus jeune, c'est tout. Elle avait un cancer en phase terminale et souffrait. Donc si un médecin lui avait donné de la morphine jusqu'à ce qu'elle en meurt au bout de quelques jours, la justice et l'état n'auraient rien dit et n'auraient rien eu à dire.

Elle se serait suicidée sans rien dire, y'en a beaucoup (malheureusement) qui mettent fin à leur jour. Y'a pas de procès.

En gros, je ne comprends pas pourquoi on a besoin d'une loi.
A+ les cactus !
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Askaratni kaasoun kaasoun khalidah
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Lan yatroukani abada...
czort
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Post by czort »

iubito wrote:En gros, je ne comprends pas pourquoi on a besoin d'une loi
A mon avis, si le medecin met la grosse dose de chais pas quel médicament, et sait que cela risque de donner la mort de suite, il y a homicide. Sans l'accord de la famille, et même si le malade est d'accord pour mourir, je crois que légalement pour le medecin ça le fait moyen.

Il y avait un cas recemment, assez médiatisé ou une infirmière était poursuivie pour avoir tué chais pas combien de patients, alors que elle voulait les aider à mourir. C'était consideré comme meurtes à l'epoque, je ne me rappelle plus de son nom :-?
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Latinus
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Post by Latinus »

iubito wrote: Là, la souffrance était nettement plus évidente (on trouve des photos sur google... c'est horrible)
Tu sembles attribuer sa souffrance à son apparence physique seule (ou est-ce ta propre souffrance en regardant son portrait ?)... ce qui était certainement le cas, mais en partie. En effet, Mme Sébire a déclaré à la presse (je ne cite pas texto...) que son apparence seule n'entrait pas assez en compte que pour la pousser à mettre fin à ses jours et que c'étaient les souffrances liées à la pathologie qui lui faisaient endurer un calvaire quotidien tel qu'elle voulait y mettre un terme.

C'est une déclaration qui fait partie de ce qu'elle a exprimé à la suite de son entretien avec la ministre "j'sais plus comment" (moi et les nom d'artiste...), en lui souhaitant (sans méchanceté aucune) d'endurer ne serait-ce qu'un seul jour ce qu'elle endurait au quotidien.

Mon avis perso : il y a certainement eu des cas pouvant être litigieux (vous en citez un plus haut)... Il me semble tout de même exagéré de bloquer "au niveau national" cet accès médical, donc soumis à experts au cas par cas, à l'euthanasie.
D'une manière plus large, pourquoi ne pourrait-on pas décider de sa propre mort ? Il y a quelque chose qui m'échape.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
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miju
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Post by miju »

Je pense qu'on est là dans un des cas rares où les textes actuels sont insuffisants.
Ici cette femme ne supportait pas la morphine, sinon c'est vrai qu'avec la porphine, et la suppresion progreesive de l'hydratation la vie se termine assez vite. Maintenant qui décide et quand de mettre en route cette procédure qui n'est pas l'euthanasie (??active) faut-il le faire à la demande du patient lorsqu'il est encore en état d'avoir un jugement.

Je viens de d'entendre une rediffusion d'un interwiew de Chantal Sébire, et mon impression est qu'elle souhaitait ardement la mort au moment voulu par elle, sous forme d'un geste fait par quelqu'un d'autre.

Souhaitons que les textes se précisent mais évitent les dérives possibles, appréciation de la douleur et de la situation par des tiers.

Pour elle paix à son ame et courage à sa famille.

PS : Ce soir à 17 H 50 C dans l'air est consacré à ces sujets.
Avec tout le bonheur que se petafine dans le monde que d'heureux on pourrait faire. :roll:
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Dada
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Post by Dada »

La loi autorise a "laisser mourir", cad arreter le traitement si le patient est sain d'esprit et refuse les soins. Mais meme avec de la morphine, la souffrance bien qu'attenuee est toujours la, souvent.

Personnellement je suis pour autoriser une vraie euthanasie, mais il faudrait encadrer celle-ci c'est evident (plusieurs avis medicaux, etc).
Je sais pas si c'est tres heureux comme comparaison mais quand votre animal de compagnie prefere est vieux, a 2 pattes paralysees et ne peux plus bouger, on hesite pas "a le faire piquer" et tout le monde est d'accord pour dire que c'est mieux comme ca. Mais quand c'est un etre humain c'est tabou. Pourtant quand on a 80 piges, qu'on peut a peine bouger, qu'on a perdu tous ses cheveux et qu'on sait qu'il nous reste au mieux quelques semaines a vivre, on doit continuer a souffrir jusqu'au bout ? Pour moi ca releve du sadisme.
«C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.» Victor Hugo
Olivier
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Post by Olivier »

Et bien moi je vais peut-être surprendre, mais l'image que j'en avais par la télé n'était pas celle de quelqu'un qui voulait mourir. Elle avait trop d'énergie dans ses protestations, elle se faisait embrasser par sa famille, etc. Et puis je ne comprends pas non plus pourquoi elle refusait de se donner la mort elle-même alors qu'elle voulait qu'un autre le lui fasse.
Par ailleurs un pépé de 80 piges en très mauvais état physique, vu de l'extérieur ça peut paraître lamentable qu'il vive en comparant à un chien, mais vu de l'intérieur, en s'imaginant vieux, faible mais vivant, pas sûr qu'on voie ça de la même façon. La souffrance chronique pas entièrement atténuée par les anti-douleurs c'est une chose, mais l'affection des proches, les souvenirs, bref le petit reste de vie qu'il peut rester même tout à la fin, pas sûr que nous on voudra le perdre.
-- Olivier
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Enzo
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Post by Enzo »

Mme Sébire souhaitait mourir, mais pas se suicider ? Là, y'a quelque chose qui ne va pas, y'a comme une contradiction. Les raisons d'un suicide ne se discutent pas (surtout quand malheureusement c'est déjà fait). En l'occurance, elles sont compréhensibles, douleur insupportable en permanance et sans espoir de guérison. Un suicide fait partie de la liberté individuelle de chacun, Mme Sébire n'avait donc pas besoin d'une loi pour cela, ni d'assistance puisqu'elle était valide. D'ailleurs, elle avait certainement tout prévu puisqu'elle est morte, et apparement toute seule.

Quant à l'affaire Vincent Humbert, ce que je n'ai pas aimé, ce sont les "bravos" que beaucoup de gens ont adressé à sa mère pour le "geste d'amour" qu'elle a fait à son fils en l'aidant à mourir. Mme Humbert aimait certainement son fils et a voulu le délivrer de ses souffrances (qui cette fois n'étaient pas des douleurs physiques). On ne va pas la condamner, mais peut-on dire bravo à un échec ? Car c'est bien d'un éche qu'il s'agit ! L'échec d'un jeune homme qui n'a pas accepté son handicap certes grave et a refusé toute aide pour faire le deuil de son ancien état. Eh oui, il ne pouvait plus faire de moto, mais il a quand même pu écrire un livre, preuve qu'il était capable de s'exprimer, de faire encore des choses. D'autres personnes dans une situation égale arrivent parfois à accepter la situation et même à la dépasser. Mais si on aime beaucoup quelqu'un, on ne va pas l'encourager à se suicider lorsqu'il souffre, vous ne croyez pas ? On va essayer de le soutenir, de l'aider. J'ai surtout très peur que l'affaire Humbert renforce l'idée qu'une personne handicapée ne peut pas être heureuse dans la vie. C'est vrai qu'avoir un handicap n'est pas facile, mais il y a tellement de gens qui ont tout en apparence et qui se suicident.
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Vikr
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Post by Vikr »

je pense que la société française en général n'est pas encore tout à fait prête pour accepter de légaliser l'euthanasie active ou passive parce que pour le moment ceci semble encore très proche du suicide ou du crime.
A mon avis c'est une société chrétienne catholique encore bien marquée par le fait que la souffrance correspond à une rédemption des péchés, c'est ancré dans le fin fond du subconscient;( ce qui a disparu est peut être, plus on souffre ci bas meilleure sera la vie là haut ! )

tant que nous accepterons le fait qu'IL FAUT accepter les souffrances quelles qu'elles soient, que nous considérerons que celui ou celle qui souffre à en mourir, s'il se laisse aller est un lâche qui ne sait pas accepter son sort, pour le confort intellectuel et moral de quelques uns( groupes bien puissants souvent même si pas très nombreux), des personnes auront le droit de nous maudire de ne pas comprendre leur souffrance.
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kyliane
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Post by kyliane »

Je pense que c'est juste une question de choix...cette dame savait qu'elle allait mourir mais pas comment. Elle voulait choisir la façon, qui allait être près d'elle à cet instant, le moment...c'est la liberté le choix et après avoir autant souffert, la moindre des chose.
Le fait qu'elle veuille que ce soit "autorisé" était j'imagine une façon de reconnaître sa liberté et sa souffrance...c'est compliqué, je ne peut pas imaginer ce qu'elle a vécut mais si je me mets deux secondes à sa place j'aimerai pouvoir ne pas me sentir "coupable" à ce moment là.
Se donner la mort s'est une chose, peut-être que dans un cadre légal ça se vit différement ...
Peut-être aussi voulait-elle que les choses bougent de ce côté, s'il n'y avait pas des cas comme ça médiatisés, se poserait-on la question ? Les lois évolueraient-elle?

Pour Vincent Humbert je crois que tous le monde n'est pas capable de vivre la même chose. comme tu le dis Enzo, des gens sans handicap vivent très mal et inversement. Ce qui est sûr c'est que seule la personne concernée est capable de savoir ce qu'elle peut vivre ou pas...peut-être que c'était plus important pour lui de faire de la moto que d'écrire un livre pour reprendre ton exemple ! Est-ce vraiment un échec...je ne sais pas c'est pas aussi simple et on ne peut pas mettre des mots aussi précis sur tout...en tout cas j'espère que sa maman ne le voit pas comme ça.

Kyl
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Vikr
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Post by Vikr »

kyliane wrote:Je pense que c'est juste une question de choix...cette dame savait qu'elle allait mourir mais pas comment. Elle voulait choisir la façon, qui allait être près d'elle à cet instant, le moment...
bah ça il n'y a pas qu'elle qui savait qu'elle allait mourir :)
moi aussi je sais que je vais mourir :p
mais si rapidement et surtout en souffrant.......
pour aller dans ton sens Kyl, qui souhaite vraiment mourir dans d'atroces souffrances physiques et/ou psychologiques?

qui ne se dit pas, moi j'aimerai me coucher un soir et ne pas me réveiller ou quelque chose d'approchant!

qu'on croie ou pas à une autre vie, qu'on soit " moi la mort même pas peur !" ok, par contre la souffrance personne ne se la souhaite pour soi !

alors pourquoi l'accepter, cette souffrance, pour les autres?

de même que pour les testaments il faut être en pleine possession des facultés mentales pour signer, de même lorsqu'on souffre de cette façon, on devrait pouvoir le faire, dire stop, laissez moi mourir!
certains le font surement mais ils ne donnent pas de publicité à leurs actes mais, comme tu dis, ça ne provoquera aucun débat de société
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Latinus
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Post by Latinus »

Olivier wrote:Et bien moi je vais peut-être surprendre, mais l'image que j'en avais par la télé n'était pas celle de quelqu'un qui voulait mourir. Elle avait trop d'énergie dans ses protestations, elle se faisait embrasser par sa famille, etc. Et puis je ne comprends pas non plus pourquoi elle refusait de se donner la mort elle-même alors qu'elle voulait qu'un autre le lui fasse.
Par ailleurs un pépé de 80 piges en très mauvais état physique, vu de l'extérieur ça peut paraître lamentable qu'il vive en comparant à un chien, mais vu de l'intérieur, en s'imaginant vieux, faible mais vivant, pas sûr qu'on voie ça de la même façon. La souffrance chronique pas entièrement atténuée par les anti-douleurs c'est une chose, mais l'affection des proches, les souvenirs, bref le petit reste de vie qu'il peut rester même tout à la fin, pas sûr que nous on voudra le perdre.
-- Olivier
Chaque cas est unique et c'est bien pour cela, lorsque je parle "d'accès à", qu'il est nécessaire que chaque cas soit pris isolément des autres.
Quelqu'un désire mourir ? Qui, quoi, pourquoi, comment, expliquez-vous, ...

Mon grand père, 1924, a survécu à plusieurs thromboses avec, à chaque fois, la perte d'usage d'un membre ou organe (le bras droit, l'oeil gauche, ...), ce qu'il a complètement gardé c'est sa tête.
Depuis sa seconde thrombose, qui lui a coupé tout accès à l'autonomie (revente de la voiture, des maisons, ...) et l'a donc entraîné vers une maison de repos, il se laisse partir... Abrégeant toute visite (qui de toute façon dérange très vite), s'alimentant au minimum (non parce que sinon on débarque avec les piqûres et tout le tralala...).
Bref, il se laisse mourir à l'usure alors que ce qui me fait encore bourdonner l'oreille quand j'y pense se résume très facilement : ha, si je pouvais partir tout de suite !

Il s'emmerde ferme, ne veut voir personne, est veuf depuis aussi longtemps que je me souviens du décès de ma mamy et, alors qu'il lui reste encore un minimum d'autorité sur la responsabilité de sa propre vie, il ne peut même pas en disposer.
Alors il se couche, dort 90% du temps... et attend que ça passe.

tic tac tic tac !
N'avions-nous point aboli toute forme de torture ?

Quant aux personnes qui disent qu'il y a la solution du suicide (et ses ratés !), en ont-elles seulement vécu un dans leur entourage proche ? Je ne pense pas... Ou alors on ne vit pas ces choses de la même manière.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
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enora
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Post by enora »

Enzo wrote:On ne va pas la condamner, mais peut-on dire bravo à un échec ? Car c'est bien d'un éche qu'il s'agit ! L'échec d'un jeune homme qui n'a pas accepté son handicap certes grave et a refusé toute aide pour faire le deuil de son ancien état. Eh oui, il ne pouvait plus faire de moto, mais il a quand même pu écrire un livre, preuve qu'il était capable de s'exprimer, de faire encore des choses. .
:-o :-o :-o J'ai failli tomber de ma chaise en lisant ça... Je comprends pas tes propos Enzo. Pour moi Vincent Humbert ne pouvait pas vivre avec son handicap. Il était coincé dans son lit, tétraplégique, presque aveugle, muet avec un besoin d'une assistance permanente. Tu dis qu'il a pu écrire un livre quand même, il a écrit un livre avec son DOIGT. Seul moyen de communication pour lui. Le pire dans tout ça c'est qu'il était conscient de son état, conscient que sa vie ne se limiterait plus qu'à un lit d'hopital pour toujours... T'appelles ça une vie toi ? Tu crois vraiment qu'on peut vivre comme ça ??

Sinon pour en revenir à Chantal Sébire, je pense qu'il faudrait aller vers une légalisation de l'euthanasie mais avec des conditions très strictes. Le droit de vie et mort n'est pas quelque chose de facile à gérer. Mais comme le dit Vikr je pense que si on faisait un référendum, le non à l'euthanasie l'emporterait.
"Qui trop sauce ses plats jamais ventre plat n'aura"
ElieDeLeuze
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Post by ElieDeLeuze »

Pour le cas Sébire, visiblement, il y a volonté manifeste du procureur de ne surtout pas laisser croire que l'euthanasie serait tolérée malgré les termes de la loi. Ils ont peur que la tolérence dans la vraie vie précède la tolérence dans la loi. J'ose à peine imaginer les pressions sur le procureur... L'instruction va se faire dans la grande tradition de la république : intérêts éthico-politiques d'abord.
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