Lincoln, Kennedy, ...Obama?

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Anuanua
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Lincoln, Kennedy, ...Obama?

Post by Anuanua »

Après Lincoln et Kennedy, Obama?

Une chanson, due à la plume d'Alain Robin et créée par Serge Reggiani, m'a particulièrement frappé lorsque je l'ai entendue la première fois. La deuxième aussi d'ailleurs, de même que tous ceux à qui je l'ai faite entendre (elle n'est pas très connue, et pour cause!!!). Elle s'appelle "Un siècle après". Elle relève de nombreux et troublants parallèles entre l'assassinat d'Abraham Lincoln et celui de John Fitzgerald Kennedy.

Vous pouvez en lire les paroles en cliquant ici.

À la toute fin, elle utilise un jeu de mots troublant avec le verbe répéter. "Répéter" signifie autant "après" que "avant", autant "refaire, recommencer" comme dans "répéter une action", que "faire à l'avance, préparer" comme dans "répéter une pièce de théâtre". La chanson utilise les deux sens dans ses derniers vers :
On peut, je crois, se demander, si ces faits nous comparons
Des deux actions laquelle est de l'autre la répétition
Apprenant la mort de Luther King, à l'esprit l'idée nous vint
Que pendant ce nouveau crime on répétait les prochains
L'assassinat de Kennedy ne peut être l'acte isolé d'Harvey Lee Oswald comme l'ont prétendu la Commission Warren et les médias. La preuve, ce bout de film tourné par un amateur, Abraham Zapruder. Regardez la reprise en ralenti et faites des arrêts sur image à 1:18. Dans la séquence qui suit, portez une attention spéciale aux images 312 et 313. (C'est plus facile dans les reprises "in slow motion".) On voit clairement la projection de sang au front et aucune à l'arrière de la tête, ainsi que le mouvement vers l'arrière de la tête de Kennedy, deux indices convaincants que la balle vient de la droite de l'image. Or, selon la version officielle de la CIA et des médias, version radiodiffusée avant que le film de Zapruder soit connu, la position d'Oswald derrière sa fenêtre serait à gauche de l'image, à gauche et un peu à l'arrière de Zapruder. Bien sûr on a ensuite essayé de rapiécer les faits, "expliquer" la contradiction, mais il était trop tard : plusieurs témoins avaient remarqué l'émission de fumée, comme celle d'un coup de feu, venant de buissons situés là d'où semble effectivement venir la balle dans le film de Zapruder.

L'assassinat de Lincoln, tout comme celui de Kennedy, ne pouvait simplement pas être le fait isolé de "ti-culs" comme Booth et Oswald. La sécurité était trop serrée autour du président. Dans les deux cas, un examen minutieux conclut à une action de l'extrême droite étasunienne. Dans les deux cas d'énormes intérêts étaient en jeu. Dans le cas de Lincoln, c'étaient la main-d'oeuvre gratuite de l'esclavage et les immenses profits des riches plantations, de même que les intérêts miniers qui apparaissaient. Dans le cas de Kennedy, c'étaient les coupures de budgets militaires jugés maintenant inutiles avec la diminution de la pression de la guerre froide et de la menace de Cuba (la crise des missiles), budgets qui assuraient des revenus substantiels à des armateurs et des hauts-gradés. De plus, Kennedy voulait promouvoir des programmes sociaux (attitude traditionnelle des Démocrates à laquelle s'opposent farouchement les républicains) en en payant la facture avec l'impôt des mieux nantis. Lincoln et Kennedy étaient des présidents "libéraux", de gauche, qui se faisaient les champions de "changements" (notez ce mot) sociaux et politiques.

"Changements" est aussi le slogan répété par le célèbre "Yes we can" d'Obama qui a promis le retrait partiel ou total guerres où les É-U sont impliqués (ce qui, comme pour Kennedy, ne fait pas l'affaire de plusieurs) ; dans la transparence de Washington ; dans le Medicare (l'assurance-santé, que l'opposition républicaine tourne au ridicule la surnommant "Obamacare"). Changement... un mot que la droite n'aime pas! On devait s'attendre à une opposition durable et féroce des WASP (White Anglo-Saxon Protestants) et des "Honest-to-goodness Americans" (surnom donné aux racistes prônant une Amérique "blanche et pure"). Sûr sûr que la politique de programmes sociaux, d'équilibration du budget par un partage social (alors que les Républicains insistent pour économiser en coupant dans les programmes sociaux, protégeant ainsi les avantages fiscaux des grandes entreprises et des milliardaires), l'explosion des bulles de Fannie-May et Freddie-Mac causée par l'administration Bush et mise au grand jour par les économistes de tous pays, le "Debt deal" où plusieurs bien nantis perdent des privilèges fiscaux importants (c'est LE point sur lequel insistait Obama contre Boehner), sûr sûr que rien de tout ça ne peut plaîre à l'extrême droite!

NEWSMAX propose un coup d'état militaire contre Obama
NEWSMAX n'est pas un petit tabloïd à sensation comme le National Enquirer : c'est rien de moins que le média #1 du GOP : le Grand Old Party ou, si vous préférez, le parti Républicain qui forme présentement l'opposition officielle contre Obama incluant sa branche d'extrême droite, le "Tea Party" de Sarah Palin. NEWSMAX est l'escale obligatoire des Who's who du GOP, sans lequel quelqu'un demeure un inconnu ou devient rapidement un "has been". C'est ainsi que NEWSMAX a reçu récemment la visite de V.I.Ps du GOP tels que John Boenher (le directeur parlementaire qui a fait face à Obama pour les discussions sur la dette étasunienne), Sarah Palin (que, je crois, il n'est pas nécessaire de présenter), de TOUS les candidats républicains à la présidence pour 2012... bref, NEWSMAX n'est surtout pas un petit torchon à sensation.

NEWSMAX n'est pas qu'une publication quotidienne très influente, c'est VINGT SIX publications! Je cite entre autres
NEWSMAX (évidemment!) ;
News alert : un périodique d'alarmes et de nouvelles choisies ;
MoneyNews, un quotidien d'information et conseils pour investisseurs ;
Newsmax Health News (si vous allez voir, remarquez l'insistance politique et financière dans une publication "sur la santé") ;
Insider's Report un magazine quotidien d'information pour investisseurs, prétendant transmettre des secrets d'initiés ;
Newsmax TV : des programmes vidéo alarmistes sur les catastrophes économiques à venir ;
The Washington Wire des rubriques politiques par Ronald Kessler, un éditorialiste de Newsmax
...et j'en passe : il y en a ving-six!

On voit donc aisément que NEWSMAX est un organisme puissant, tout ce qu'il y a d'officiel, pas un canular ni une feuille de chou à sensation, mais le principal média public de l'opposition officielle des États-Unis.

Or, c'est précisément NEWSMAX qui, en septembre 2009, proposait un coup d'état militaire pour régler "le problème Obama". Voyant ceci, j'avais d'abord cru à un canular bien imité voulant ridiculiser le GOP. Mais il s'avère que c'est bel et bien NEWSMAX qui l'a publié. L'article, de John L Perry, un journaliste de Newsmax, a été retiré depuis, mais d'autres médias dignes de foi l'ont gardé en ligne. Par exemple TPM News qui en conserve le texte intégral en ligne. TPM n'est pas le seul : l'organisme sans but lucratif Media Matters en discute aussi, de même que Crooks and Lyers ("Des croches et des menteurs").

L'article avait d'abord été étouffé par Newsmax devant la réaction populaire, dont une partie venait même de Républicains connus, mais, suite à leur "échec" des pourarlers sur le plafonnement de la dette et la victoire démocrate concernant un relèvement d'impôts pour les mieux nantis, les attaques ont repris de plus belle. Apres avoir accusé Obama d'empêcher une entente, mettant ainsi l'économie étasunienne en grand danger immédiat, il l'accusent maintenant d'avoir forcé une entente, mettant ainsi l'économie étasunienne en grand danger immédiat. Le titre d'un de leurs articles est "Apocalypse 2012 : US economy enters the worst crisis of its history, worst than 1930". On annonce que les hypothèques vont doubler, un chômage dépassant le 50% d'ici un an, et j'en passe. Conséquence : plusieurs partisans républicains ont repris la "solution" du coup d'état.

Quel sera le scénario cette fois?
I te rahiraa o te taime, mea pāpū aè te reo ia taì mai i te mafatu, e mea haavarevare roa atoā rä o ia.
La langue est souvent plus éloquente, mais aussi plus trompeuse que le coeur.
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leo
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Re: Lincoln, Kennedy, ...Obama?

Post by leo »

ce qui est étonnant et je ne l'avais jamais remarqué auparavant, avant l'impact sur la tête, bien visible, il y a une réaction du Président qui montre bien un premier tir, et ceci 1 ou 2 secondes avant
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
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