Ici ou làSisyphe wrote: Au passage - car c'est en réalité le fond de problème - Gollnisch est en train de gagner au sein du FN (article de Libé que je ne retrouve pas) : Le Pen lui-même semble maintenant écarter Marine
Petite météo du négationisme
Il y a des gens qui vous laissent tomber un pot de fleurs sur la tête d'un cinquième étage et qui vous disent : je vous offre des roses. [Victor Hugo]
Ben dis donc j'etais pas au courant de toute cette histoire vu que j'etais pas en France...
Merci donc de l'avoir evoquee ici!
Mais ca me laisse completement pantois
En plus le detail qui tue, je trouve, c'est que l'universite s'appelle Jean Moulin...
Merci donc de l'avoir evoquee ici!
Mais ca me laisse completement pantois
En plus le detail qui tue, je trouve, c'est que l'universite s'appelle Jean Moulin...
«C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.» Victor Hugo
- Sisyphe
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Double paradoxe même : l'universitée infestée de fachos porte le nom d'un grand résistant, et Lyon II, elle, la fac de gauche, s'appelle officiellement "Louis Lumière" (l'un des frères - déjà un nom de scientifique pour une université littéraire c'est absurde), lequel fut franchement d'extrême-droite, franchement pétainiste et reçut la francisque. D'ailleurs aucun étudiant et peu de professeurs utilisent ce nom. Les uns par choix politique et les autres parce qu'ils l'ignorent...En plus le detail qui tue, je trouve, c'est que l'universite s'appelle Jean Moulin...
... C'est une des nombreuses sous-affaires. En l'occurence, c'est plus une ENOOORME gaffe qu'un choix politique. Mais bon, c'était vraiment LA gaffe à pas faire.
Les mandarins se sont accrochés à leurs décisions pour ne pas perdre la face (ils l'ont d'autant plus perdue), et au bout de quelques années ç'a été trop tard pour changer.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
J'ai passé 4 ans à Lyon 3 (Jean Moulin) et j'ai eu l'extrème horreur d'avoir un prof négationniste... (un prof d'expression oral... on aura tout vu)... Et c'est effectivement alarmant, que ce genre d'individu, se sentent suffisamment en sécurité pour exprimer leurs "idéaux" en public...
Par ailleurs, (ce sujet m'ayant toujours intrigué), de nombreux témoignages reflètent que la population estudiantine n'en est pas pour autant extrémiste...
Il faut donc bien séparé le corps enseignant (une petite partie) et le reste de l'université qui reste un lieu de partage et de culture...
Cela n'empêche en rien qu'il faille activement lutter contre ces ***s et espérons qu'un jour ils soient évacués...
PS : Je ne connaissais pas cette facète de Louis Lumière... c'est consternant...
Par ailleurs, (ce sujet m'ayant toujours intrigué), de nombreux témoignages reflètent que la population estudiantine n'en est pas pour autant extrémiste...
Il faut donc bien séparé le corps enseignant (une petite partie) et le reste de l'université qui reste un lieu de partage et de culture...
Cela n'empêche en rien qu'il faille activement lutter contre ces ***s et espérons qu'un jour ils soient évacués...
PS : Je ne connaissais pas cette facète de Louis Lumière... c'est consternant...
- Sisyphe
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Oui, oui, je confirme les affirmations de Pak et je l'ai d'ailleurs dit moi-même dans le reste du fil : les vrais fachos ne sont qu'une poignée. Une quinzaine de cas parmi les enseignants (qui sont plusieurs centaines).
Quant aux étudiants, ils sont ce qu'ils sont sur d'autres campus, ni plus ni moins. Un gros paquet de non-politisés, et un petit paquet de politisés, plus souvent à droite qu'à Lyon II, mais c'est surtout parce que le "coeur" de lyon III ce sont les facs de droit et de gestion-commerce, par nature moins gauchistes que les facs de lettres.
Il ne faut pas, effectivement, tomber dans l'extrêmisme en disant que Lyon III "est une fac de fachos", c'est une fac avec des fachos, nuance.
*
J'essaie de deviner de qui tu parles Pak...
Au fait, tu as lu le Rapport Rousso (je l'ai acheté mais comme c'est un énorme pavé je ne l'ai pas terminé) ?
Quant aux étudiants, ils sont ce qu'ils sont sur d'autres campus, ni plus ni moins. Un gros paquet de non-politisés, et un petit paquet de politisés, plus souvent à droite qu'à Lyon II, mais c'est surtout parce que le "coeur" de lyon III ce sont les facs de droit et de gestion-commerce, par nature moins gauchistes que les facs de lettres.
Il ne faut pas, effectivement, tomber dans l'extrêmisme en disant que Lyon III "est une fac de fachos", c'est une fac avec des fachos, nuance.
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J'essaie de deviner de qui tu parles Pak...
Au fait, tu as lu le Rapport Rousso (je l'ai acheté mais comme c'est un énorme pavé je ne l'ai pas terminé) ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
C'est donc, si je puis me permettre, un lieu public comme un autre qui a la particularité d'avoir fait les gros titres parce que certains se sont exprimés un peu trop fort. (tant mieux, si ça peut permettre de les court-circuiter).Sisyphe wrote: Lyon III "est une fac de fachos", c'est une fac avec des fachos, nuance.
Que faut-il penser de ces autres places publiques où des fachos du même poil se font simplement plus discrets ?
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
- Je me rends compte que j'aurai pu lire le reste du fil avant de parler ^^ mais mon sang n'a fait qu'un tour, et je me devais de m'exprimer (même si finalement j'ai pas beaucoup fait avancer le schmilblick)Sisyphe wrote:J'essaie de deviner de qui tu parles Pak...
Au fait, tu as lu le Rapport Rousso (je l'ai acheté mais comme c'est un énorme pavé je ne l'ai pas terminé) ?
- J'ai du mal à me remémorer le nom de ce professeur, et j'étais dans une filière IUP d'où les profs ne débordent pas trop (je me permet de ne pas donner plus de détails, parce que quelquesois les idées de cet homme, ce n'est pas à moi de le fustiger en public) Je ne pense qu'il soit donc vraiment connu... seul indice admissible... il adorait les Revox...
- Je ne connais pas ce rapport... de quoi s'agit-il ? (si la réponse est dans le reste du fil... je vais le lire dans la foulée ^^ donc...)
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Non, il y a quand même manifestement une spécificité de Lyon III, en ce sens qu'il s'y est constitué d'une manière plus ou moins organisée et voulue un petit groupe de gens proches du Front National, et qui ont pour une partie d'entre eux (pas tous) profité de leurs magistère intellectuel et des outils scientifiques qu'il leur procurrait (crédits financiers, unités de recherches, publications, autorité morale, etc.) pour propager leurs idées sur un ton qui se voulait "intellectuel". Le "moment Lyon III" a fait partie sinon d'une stratégie organisée du moins d'une logique d'infiltration de l'extrême droite et de légitimation de ses idées dans les années 80.Latinus wrote:C'est donc, si je puis me permettre, un lieu public comme un autre qui a la particularité d'avoir fait les gros titres parce que certains se sont exprimés un peu trop fort. (tant mieux, si ça peut permettre de les court-circuiter).Sisyphe wrote: Lyon III "est une fac de fachos", c'est une fac avec des fachos, nuance.
Que faut-il penser de ces autres places publiques où des fachos du même poil se font simplement plus discrets ?
Comme je l'ai dit plus haut, on ne peut pas reprocher à un professeur (ni à quelque autre employé que ce soit) ses opinions politiques, mêmes détestables. En revanche, on doit s'attaquer à lui s'il utilise son activité professionnelle (et encore plus quand elle est payée par l'Etat) au service de son idéologie.
Le reste est dans le rapport, ou dans ce que j'ai dit plus haut.
Ma remarque serait plutôt : ne mettons pas tout le monde dans le même sac.
*
@Pak : je pense voir de qui il s'agit. De toute façon tu as raison, ils ne méritent pas qu'on donne leurs noms.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Suite à un petit échange de MP avec Sisyphe (sur un point particulier dont il n'est pas la peine de traiter ici) j'aimerai dire une petite chose... Une sorte de mise en garde (et un Mea Culpa aussi)
Comme les nomme sisyphe, les "Mandarins" ne sont pas des plus "actifs" pour lutter contre le fléau négationniste.
Par ailleurs je ne suis pas sûr qu'ils subissent non plus une grande pression des étudiants eux-mêmes qui souhaiteraient voir changer les choses...
Combien d'étudiants luttent activement contre cela ? (je ne dis pas qu'il n'y en a pas, mais surtout qu'il n'y en a pas assez)
Je me rend compte (concernant le professeur que j'ai eu) que rien a été fait, et que passer la grogne de la colère, notre classe n'a pas bougé le petit doigt... Le néant le plus total... Cette classe (la mienne et donc moi y compris) je la juge partiellement responsable du fait que ce fléau (30 ans plus tard) subsiste...
S'il est clair que les étudiants sont "directement" impuissants, ils conservent leur droit à la parole et peuvent faire pression sur les "mandarins"... (qui espérons le feraient comme d'habitude... en allant au plus confortable pour leur petite vie de "mandarins")
Comme les nomme sisyphe, les "Mandarins" ne sont pas des plus "actifs" pour lutter contre le fléau négationniste.
Par ailleurs je ne suis pas sûr qu'ils subissent non plus une grande pression des étudiants eux-mêmes qui souhaiteraient voir changer les choses...
Combien d'étudiants luttent activement contre cela ? (je ne dis pas qu'il n'y en a pas, mais surtout qu'il n'y en a pas assez)
Je me rend compte (concernant le professeur que j'ai eu) que rien a été fait, et que passer la grogne de la colère, notre classe n'a pas bougé le petit doigt... Le néant le plus total... Cette classe (la mienne et donc moi y compris) je la juge partiellement responsable du fait que ce fléau (30 ans plus tard) subsiste...
S'il est clair que les étudiants sont "directement" impuissants, ils conservent leur droit à la parole et peuvent faire pression sur les "mandarins"... (qui espérons le feraient comme d'habitude... en allant au plus confortable pour leur petite vie de "mandarins")
J'ajouterai encore quelque chose à ce qu'a dit Sisyphe. Sans cautionner les idées d'extrême-droite, je crois que chacun a le droit d'avoir ses opinions, dans son for intérieur en particulier. Donc, tu as raison, Lat, on peut rencontrer des fachos partout. Seulement, tous les fachos n'expriment pas leurs opinions en public, et tous les fachos n'enseignent pas ! Je trouve ça particulièrement grave d'exposer des idées négationnistes devant un public d'apprenants. Car d'ailleurs, on n'a pas à exposer quelque opinion politique que ce soit devant des apprenants.Latinus wrote:C'est donc, si je puis me permettre, un lieu public comme un autre qui a la particularité d'avoir fait les gros titres parce que certains se sont exprimés un peu trop fort. (tant mieux, si ça peut permettre de les court-circuiter).Sisyphe wrote: Lyon III "est une fac de fachos", c'est une fac avec des fachos, nuance.
Que faut-il penser de ces autres places publiques où des fachos du même poil se font simplement plus discrets ?
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I'm a father and I am a son but I don't know how to tell them that I have come undone
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Je suis bien d'accord !
Je trouvais simplement que la nuance, rapidement écrite, avait un effet réducteur sur la gravité du "cas Lyon III" et ma réaction, dont la fonction première se trouve entre les lignes, se voulait d'empêcher cela.
Mais la réponse de Sisyphe dissipe toute mauvaise interprétation
Je trouvais simplement que la nuance, rapidement écrite, avait un effet réducteur sur la gravité du "cas Lyon III" et ma réaction, dont la fonction première se trouve entre les lignes, se voulait d'empêcher cela.
Mais la réponse de Sisyphe dissipe toute mauvaise interprétation
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Merci de ne pas transposer le terme "nazisme" hors de son contexte. Le Japon a connu le fascisme, le militarisme, l'impérialisme nationaliste et bien des choses encore, mais pas de national-socialisme.mansio wrote:Pourquoi un Bruno Gollnisch s'intéresse-t-il au japonais ? Une attirance pour le "nazisme" oriental d'avant 1945 ?
Le mouvement nationalisto-fasciste japonais est toujours très présent (notamment dans la rue.... les camionettes noires qui hurlent leurs sloggans), et l'élite du pays est carractérisée, entre autre, par un anticommunisme mystique qui frise la psychose. Deux ingrédients qui doivent ravir Gollnisch, et je suis sûr qu'il a dû en trouver d'autres.
Il ne faut pas oublier que le capitalisme japonais est avant tout cartélaire, allergique à l'intervention de l'Etat, quitte à ce que les grands groupes se substituent parfois à lui. De quoi alimenter bien des fantasmes chez un nazillon à la Gollnisch....
En plus, selon moi, on ne peut même pas parler d'opinions. Défendre ou propager des idées négationnistes, c'est plier l'histoire au 'bon' vouloir d'une idéologie. Ce qui me fait bondir chaque fois, d'où que ça vienne. Si c'est un enseignant qui fait ça, c'est encore plus revoltant (il n'honore pas sa mission). Un historien, pareil ou pire (il n'honore pas sa profession et il abuse de son statut de 'personne compétente').svernoux wrote:J'ajouterai encore quelque chose à ce qu'a dit Sisyphe. Sans cautionner les idées d'extrême-droite, je crois que chacun a le droit d'avoir ses opinions, dans son for intérieur en particulier. Donc, tu as raison, Lat, on peut rencontrer des fachos partout. Seulement, tous les fachos n'expriment pas leurs opinions en public, et tous les fachos n'enseignent pas ! Je trouve ça particulièrement grave d'exposer des idées négationnistes devant un public d'apprenants. Car d'ailleurs, on n'a pas à exposer quelque opinion politique que ce soit devant des apprenants.
Wir brauchen keinen Appetit, wir haben den Hunger. (Bertolt Brecht)