Je ne vous apprendrai pas que la ponctuation, de toute façon, au moins telle qu'on la connaît, est une invention très postérieure à Lucien lui-même.
En latin, elle n'a jamais
vraiment existé dans l'Antiquité, et c'est donc toujours un choix des éditeurs modernes. En grec, c'est plus compliqué, car les savants du musée d'Alexandrie ont commencé à ponctuer les textes littéraire au IIIe siècle, et il y a déjà des habitudes prises sur les papyri, mêmes documentaires, du deuxième siècle après J.C. Mais elle n'est jamais systématique. Lucien ayant vécu en Egypte, peut-être ponctuait-il ses textes, mais nous n'en saurons jamais rien (nous n'avons aucun autographe sûr d'aucun auteur avant le Ve siècle, l'unique cas que je connaisse est très douteux et c'est de toute façon un texte technique).
Dans le cas des textes latins, le nombre et la nature des signes de ponctuation à rajouter dans les éditions modernes divise les spécialistes et les nationalités. En général, on concède de le point d'interrogation et les guillemets, mais jamais le point d'exclamation.
En grec, c'est plus "simple" : on s'en tient aux signes de ponctuation byzantin : point, point d'interrogation (;), point en haut. Les guillemets sont d'autant plus inutiles que la langue grecque, structurellement, différencie très mal le discours direct et le discours indirect.
Je parle là de conventions scientifiques : dans un manuel scolaire, évidemment, c'est différent.
Cela étant, vous avez raison de vous méfier du traducteur :
hodoi elektronikai et son correspondant latin
itinera electornica sont de magnifiques pourvoyeurs de textes, mais les traductions mises en regard... datent du XIXe siècle ! Pour des raisons de droit, tout simplement. Au mieux, les usages sont très vieillis ("belle infidèle", style vieillot, conventions de traduction dépassée comme le rétablissement du vouvoiement), au pire
elle ne correspondent pas exactement au texte présenté (quand il y a des "leçons" divergentes, par exemple).