Achille wrote: ↑30 Mar 2018 10:01
Bonjour,
Dans l'extrait suivant du
Songe ou le Coq de Lucien, comment s'explique ce
v euphonique à la fin du verbe ἀνίσχει
ν ?
ἢν γοῦν πρὶν ἥλιον ἀνίσχειν μὶαν κρηπῖδα ἐργάσῃ,
Tout simplement parce que ce n'est
pas un nu éphelcystique (il n'y en a jamais après ει, seulement après un ι isolé) : ἀνίσκειν est un infinitif, ce qui est une possibilité courante avec πρίν.
Cela étant, le texte que vous suivez est ce qu'on appelle une
lectio difficilior, c'est-à-dire une version parmi les différents manuscrits (une "leçon"à plus difficile à comprendre mais pas totalement impossible non plus). Sur
hodoi elektronikai, le texte est le suivant :
εἰ γοῦν πρὶν ἀνατεῖλαι ἥλιον μίαν κρηπῖδα ἐξεργάσαιο
"Si avant que le soleil ne se lève tu n'avais fait qu'une seule savate" (avec cette fois-ci un verbe bêtement conjugué.
Dans la prière Πάτερ ἡμῶν , quelle est la nature de
ὁ ? Est-ce un article, un démonstratif, un relatif ?
Πάτερ ἡμῶν ὁ ἐν τοῖς οὐρανοῖς·ἁγιασθήτω τὸ ὄνομά σου·
Je vous remercie.
C'est un article (le relatif classique, c'est ὅς). Une règle fondamentale du grec veut en principe que toutes les "expansions du groupe nominale" (les génitifs, mais aussi les compléments prépositionnels comme ici) soient "sous l'article", c'est-à-dire :
- Soit enclavé : ὁ τῶν Ἀθηναίων δῇμος, ἡ ἐν Μαραθῶνι μάχῃ (litt. "le des Athéniens peuple, la dans Marathon bataille")
- Soit après un article répété : ὁ δῇμος ὁ τῶν Ἀθηναίων, ἡ ὁ ἐν Μαραθῶνι μάχῃ ἡ ἐν Μαραθῶνι (litt. "le peuple le des Athéniens, la bataille la dans Marathon").
La seconde est stylistiquement plus marquée, mais moins "lourde" qu'une vraie relative. Dans votre cas, la première est impossible puisque de toute façon il n'y a pas d'article devant un vocatif.