Latin : pourquoi voyelle longue devant deux consonnes ?
Posted: 08 May 2018 23:58
Bonjour,
Me penchant sur la prosodie du latin en ce moment (que j'ai beaucoup de mal à comprendre, comme la plupart des gens visiblement), je me pose pas mal de questions, notamment sur le degré d'authenticité ou de « naturel » (je veux dire : de non-arbitraire) des règles appliquées à la prosodie latine.
Par exemple, je sais que lorsqu'une voyelle en latin classique remplace en réalité une diphtongue qui existait dans un état plus archaïque de la langue, alors cette voyelle est longue, et ça paraît assez intuitif, puisqu'elle est censée remplacer deux sons.
Ce qui l'est vraiment beaucoup moins, c'est que lorsqu'un mot se termine par une voyelle courte et une consonne, alors la voyelle est courte (jusque là ça tombe sous le sens) mais à partir du moment où ce même mot est suivi d'un mot commençant par une consonne, alors la voyelle courte en question devient longue (parce que la consonne qui termine le mot + la consonne qui débute le mot suivant = 2 consonnes). Quel phénomène linguistique, phonétique, phonatoire, permettrait d'apporter une explication rationnelle à cette règle ?
Question subsidiaire : on essaie de nous faire croire (par exemple) que les Romains disaient Rōmānī pour parler d'eux-mêmes. Est-ce qu'on peut vraiment sérieusement penser que des mots aussi courants, répétés des dizaines de fois par jour, auraient été naturellement prononcés ainsi avec de tels allongements tout à fait inutiles à la communication ? Ce n'est qu'un exemple, mais c'est une question que je me pose plus généralement pour tous les mots comportant plus d'une voyelle longue.
J'ai lu certains sur internet avancer qu'en fait ces règles ne sont qu'un copié-collé du grec, dans une tentative plus ou moins réussie d'hellénisation du latin, comme on anglicise aujourd'hui le français. Mauvaises langues ?
Merci d'avance.
Me penchant sur la prosodie du latin en ce moment (que j'ai beaucoup de mal à comprendre, comme la plupart des gens visiblement), je me pose pas mal de questions, notamment sur le degré d'authenticité ou de « naturel » (je veux dire : de non-arbitraire) des règles appliquées à la prosodie latine.
Par exemple, je sais que lorsqu'une voyelle en latin classique remplace en réalité une diphtongue qui existait dans un état plus archaïque de la langue, alors cette voyelle est longue, et ça paraît assez intuitif, puisqu'elle est censée remplacer deux sons.
Ce qui l'est vraiment beaucoup moins, c'est que lorsqu'un mot se termine par une voyelle courte et une consonne, alors la voyelle est courte (jusque là ça tombe sous le sens) mais à partir du moment où ce même mot est suivi d'un mot commençant par une consonne, alors la voyelle courte en question devient longue (parce que la consonne qui termine le mot + la consonne qui débute le mot suivant = 2 consonnes). Quel phénomène linguistique, phonétique, phonatoire, permettrait d'apporter une explication rationnelle à cette règle ?
Question subsidiaire : on essaie de nous faire croire (par exemple) que les Romains disaient Rōmānī pour parler d'eux-mêmes. Est-ce qu'on peut vraiment sérieusement penser que des mots aussi courants, répétés des dizaines de fois par jour, auraient été naturellement prononcés ainsi avec de tels allongements tout à fait inutiles à la communication ? Ce n'est qu'un exemple, mais c'est une question que je me pose plus généralement pour tous les mots comportant plus d'une voyelle longue.
J'ai lu certains sur internet avancer qu'en fait ces règles ne sont qu'un copié-collé du grec, dans une tentative plus ou moins réussie d'hellénisation du latin, comme on anglicise aujourd'hui le français. Mauvaises langues ?
Merci d'avance.