Concours : Votre plus belle lettre d'amour
-
- Membre / Member
- Posts: 3222
- Joined: 30 May 2004 22:54
-
- Guest
-
- Membre / Member
- Posts: 3222
- Joined: 30 May 2004 22:54
Allez, je remonte ce sujet, un moment d'inspiration, c'est du 100% spontané, comme c'est venu, sans me relire, c'est sûrement creux et ridicule, mais soit
Je ne sais pas décrire le bonheur, je ne sais que te conter les images qui traversent mes délires, mes overdoses de toi, les fleurs sauvages et les callunes qui se battent pour rester dans le paysage que doucement tu as dressé dans le fond de mes yeux, et mes paupières suavement relâchées, je ne sais pas te dire ni où, ni quand, ni pourquoi, ni comment, je ne peux te dire que la substance vaporeuse qui a envahi mon âme, et dont je m'enivre chaque soir en comptant les instants et les lumières, oubliant les flétrissures et les boucliers, et je vogue, je vogue sur des éclats d'argent faits d'intimités; et les nuées d'or que dessinent les grains; et voltigent autour de moi, dans les airs, dans les filandreuses poussières, les savantes déchirures de l'esprit et de la raison; et je ne vois rien d'autre qu'un voile transparent, celui qui croit occulter, qui croit supprimer, qui croit dérober les ailes translucides de celui qui écrit; de celui qui soupire.
L'amour n'est jamais creux ou ridicule.
Je continue. Mi-poème, mi-lettre.
MESSE BLANCHE POUR B.
Immense, je cherchais tes yeux, bleus, qui me cherchaient
Qui m'attendaient, ouverts, des fenêtres de toi
Me parlant des mots silencieux, chastes et grivois
Et qui disaient, offraient, se donnaient, se cachaient...
Tes cheveux se perdaient sur ma peau, caressaient.
Ils étaient doux en moi et bien que neuf appel
Des sens, resurgissaient des gestes éternels.
Nos doigts, nos bouches, nos ventres emmêlés savaient...
Sur notre île, tant de vagues ont caressé la plage...
Et nous avons hissé les voiles, cherchant l'orage,
Les éléments déchaînés, les nues, dévêtus.
Nous avons soufflé le vent et le vent s'est tu
Dans nos souffles mêlés, camaïeu délicieux.
Pour nous deux, amants, la nuit a fermé les yeux.
Fourreau de chair, écrin de plaisir, tu es sortie des draps dans la chaleur de nos corps, laissant derrière toi effluves et odeurs...
C'était la première fois. Depuis, nous avons refait l'amour mais je me souviendrai encore et encore de ce jour où je suis entré en toi pour la première fois. Du feu coulait dans mes veines. Et tes baisers étaient autant de foyers ardents qui brûlaient sur ma peau. Ta sève m'enivrait, une liqueur lancinante qui me prenait, n'aspirait en toi...
Silence...
Je t'ai connue petite fille dans ton lit trop grand. Je t'ai vécue femme dans ton lit d'enfant. Et pour toi, de toi, je suis devenu un homme. Et tu sais, je me trompais. Quand je suis entré en toi, tout a existé.
Nouveau silence...
Si un jour quelqu'un me demande quels coeurs ont battu sous le mien, quels regards m'ont appelé, quels ventres se sont donnés à mon festin, je ne donnerai aucun nom, mais je me souviendrai du tien.
Je continue. Mi-poème, mi-lettre.
MESSE BLANCHE POUR B.
Immense, je cherchais tes yeux, bleus, qui me cherchaient
Qui m'attendaient, ouverts, des fenêtres de toi
Me parlant des mots silencieux, chastes et grivois
Et qui disaient, offraient, se donnaient, se cachaient...
Tes cheveux se perdaient sur ma peau, caressaient.
Ils étaient doux en moi et bien que neuf appel
Des sens, resurgissaient des gestes éternels.
Nos doigts, nos bouches, nos ventres emmêlés savaient...
Sur notre île, tant de vagues ont caressé la plage...
Et nous avons hissé les voiles, cherchant l'orage,
Les éléments déchaînés, les nues, dévêtus.
Nous avons soufflé le vent et le vent s'est tu
Dans nos souffles mêlés, camaïeu délicieux.
Pour nous deux, amants, la nuit a fermé les yeux.
Fourreau de chair, écrin de plaisir, tu es sortie des draps dans la chaleur de nos corps, laissant derrière toi effluves et odeurs...
C'était la première fois. Depuis, nous avons refait l'amour mais je me souviendrai encore et encore de ce jour où je suis entré en toi pour la première fois. Du feu coulait dans mes veines. Et tes baisers étaient autant de foyers ardents qui brûlaient sur ma peau. Ta sève m'enivrait, une liqueur lancinante qui me prenait, n'aspirait en toi...
Silence...
Je t'ai connue petite fille dans ton lit trop grand. Je t'ai vécue femme dans ton lit d'enfant. Et pour toi, de toi, je suis devenu un homme. Et tu sais, je me trompais. Quand je suis entré en toi, tout a existé.
Nouveau silence...
Si un jour quelqu'un me demande quels coeurs ont battu sous le mien, quels regards m'ont appelé, quels ventres se sont donnés à mon festin, je ne donnerai aucun nom, mais je me souviendrai du tien.
La folie des uns est la sagesse des autres
Désolé de deterrer ce sujet mais j'avais quelque chose à dire, je devais l'exprimer...
Avec une grande honte mais bon, advienne que pourra...
Lettre oubliée à une inconnue croisée,
Tout les gens me disaient que vous étiez belle. Pour moi vous étiez une femme qui aimait en un autre lieu. Vous ne pouviez être la femme resplendissante dont on chantait les louanges. Moi je vous détestais. Oui mais je vous aimais aussi... Je viens d'avouer ma faute, faute que seuls vous et moi pouvons entendre, Mademoiselle. Votre amour pour une autre personne et le mien nous imposent silence. Cette lettre sera oubliée, je n'y penserai plus, seulement mon amour, ma contemplation sans but resteront. Je resterai face à mon amour muet, je ne souffrirai pas. Je ne vous montrerai pas ma faiblesse, vous ne saurez rien de mon amour, de cette adoration. Je vous aime, j'ai marqué ces mots, et les ai cachés juste à la suite. Vous ne serez pas l'impossible amour. Ce que vous serez, c'est mon amour d'enfant. Vous serez de ces amours rêvés et jamais oubliés. Non mon amour n'est pas rêvé, j'ai la lettre, ma preuve. Je dois leur dire que je vous aime. Ils sont tous là et pensent du bien de moi. Je suis pour eux un homme honnête. Ils me saluent et m'accompagnent. Mais ils ne savent rien de notre amour Madame. Me permettez-vous de dire "notre amour". Il ne le sera jamais que par les mots, laissez-lui cette liberté. Je jetterai les mots, je vous l'ai promis. N'ayez peur. Mais comment leur révéler notre amour ? Les mots jetés ne seront pas là. Seul je serai en face d'eux et quoi ? Je le leur dirai ? En quels termes ? Si je jette ces mots, notre amour disparaitra, mon amante. Amante chérie, aux yeux si bleus. Ils sont là, ils m'oppressent. Que dois-je faire? Vous même ne le savez pas ? Je vous ai regardée hier. Vous me parliez, je vous écoutais... Non, c'est l'amante que j'écoutais. Elle me disait des mots forts, des mots chauds et qui choquent, des mots violents, auxquels je ne pouvais pas répondre, j'étais victime, son innocente victime, à ma maîtresse. Elle pleurait en évoquant notre impossible amour, elle me disait "Je l'aime, mais je vous adore, je ne peux vous aimer, comprenez-vous ?" Je lui répondais "Femme hors du temps, notre amour n'existe pas, j'aime aussi, quant à vous, je vous adore". Elle riait de mon manque d'imagination amoureuse.. Alors quand vous avez cessé de m'adresser la parole, mon amante est morte. Je l'ai pleurée, mais vous étiez là. Un dernier au revoir.
Je ne peux leur dire. Je suis une image, je veux la rester. Nous vivrons, dans l'irréel, notre histoire, peut-être sans jamais nous toucher, sans jamais se passionner.
Vous êtes celle que j'aimerai sans les mots. Je vais les jeter. Je vous aimerai au-delà d'eux. Ils ne sont rien. L'amour exprimé ne peut nous appartenir? Soit! Nous aurons celui qui ne repose sur rien.
Vous mourrez, je vivrai
L'Eperdu
Avec une grande honte mais bon, advienne que pourra...
Lettre oubliée à une inconnue croisée,
Tout les gens me disaient que vous étiez belle. Pour moi vous étiez une femme qui aimait en un autre lieu. Vous ne pouviez être la femme resplendissante dont on chantait les louanges. Moi je vous détestais. Oui mais je vous aimais aussi... Je viens d'avouer ma faute, faute que seuls vous et moi pouvons entendre, Mademoiselle. Votre amour pour une autre personne et le mien nous imposent silence. Cette lettre sera oubliée, je n'y penserai plus, seulement mon amour, ma contemplation sans but resteront. Je resterai face à mon amour muet, je ne souffrirai pas. Je ne vous montrerai pas ma faiblesse, vous ne saurez rien de mon amour, de cette adoration. Je vous aime, j'ai marqué ces mots, et les ai cachés juste à la suite. Vous ne serez pas l'impossible amour. Ce que vous serez, c'est mon amour d'enfant. Vous serez de ces amours rêvés et jamais oubliés. Non mon amour n'est pas rêvé, j'ai la lettre, ma preuve. Je dois leur dire que je vous aime. Ils sont tous là et pensent du bien de moi. Je suis pour eux un homme honnête. Ils me saluent et m'accompagnent. Mais ils ne savent rien de notre amour Madame. Me permettez-vous de dire "notre amour". Il ne le sera jamais que par les mots, laissez-lui cette liberté. Je jetterai les mots, je vous l'ai promis. N'ayez peur. Mais comment leur révéler notre amour ? Les mots jetés ne seront pas là. Seul je serai en face d'eux et quoi ? Je le leur dirai ? En quels termes ? Si je jette ces mots, notre amour disparaitra, mon amante. Amante chérie, aux yeux si bleus. Ils sont là, ils m'oppressent. Que dois-je faire? Vous même ne le savez pas ? Je vous ai regardée hier. Vous me parliez, je vous écoutais... Non, c'est l'amante que j'écoutais. Elle me disait des mots forts, des mots chauds et qui choquent, des mots violents, auxquels je ne pouvais pas répondre, j'étais victime, son innocente victime, à ma maîtresse. Elle pleurait en évoquant notre impossible amour, elle me disait "Je l'aime, mais je vous adore, je ne peux vous aimer, comprenez-vous ?" Je lui répondais "Femme hors du temps, notre amour n'existe pas, j'aime aussi, quant à vous, je vous adore". Elle riait de mon manque d'imagination amoureuse.. Alors quand vous avez cessé de m'adresser la parole, mon amante est morte. Je l'ai pleurée, mais vous étiez là. Un dernier au revoir.
Je ne peux leur dire. Je suis une image, je veux la rester. Nous vivrons, dans l'irréel, notre histoire, peut-être sans jamais nous toucher, sans jamais se passionner.
Vous êtes celle que j'aimerai sans les mots. Je vais les jeter. Je vous aimerai au-delà d'eux. Ils ne sont rien. L'amour exprimé ne peut nous appartenir? Soit! Nous aurons celui qui ne repose sur rien.
Vous mourrez, je vivrai
L'Eperdu
C'est une lettre magnifique!
Merci beaucoup de nous la faire lire. Merci d'autant plus que tu as commencé par dire « Avec une grande honte, mais advienne que pourra »! J'imagine donc que ce n'était pas évident de dépasser la gêne (je ne pense pas pouvoir en faire autant).
Mais ah, quel beau sujet de ce merveilleux forum , je ne l'avais pas encore vu!
Évidemment, ça m'a donné envie de le parcourir depuis le début et de lire tous ces textes charmants, émouvants, impressionnants de qualité. Quelle plume vous avez, tous!
Ça me touche en même temps de voir un peu de vos vies intérieures par l'écriture. C'est sûr que les mots ne peuvent pas dire l'entière vérité de ce qu'on ressent. Mais on parvient parfois quand même à faire ce miracle, ne serait-ce que dans une toute petite phrase, et pour cette phrase seulement, cela vaut la peine!
Merci beaucoup de nous la faire lire. Merci d'autant plus que tu as commencé par dire « Avec une grande honte, mais advienne que pourra »! J'imagine donc que ce n'était pas évident de dépasser la gêne (je ne pense pas pouvoir en faire autant).
Mais ah, quel beau sujet de ce merveilleux forum , je ne l'avais pas encore vu!
Évidemment, ça m'a donné envie de le parcourir depuis le début et de lire tous ces textes charmants, émouvants, impressionnants de qualité. Quelle plume vous avez, tous!
Ça me touche en même temps de voir un peu de vos vies intérieures par l'écriture. C'est sûr que les mots ne peuvent pas dire l'entière vérité de ce qu'on ressent. Mais on parvient parfois quand même à faire ce miracle, ne serait-ce que dans une toute petite phrase, et pour cette phrase seulement, cela vaut la peine!
Si c'est pour nous ressortir une lettre de cette qualité, ne sois pas désolé de remonter ce topic.prstprsi wrote:Désolé de deterrer ce sujet mais j'avais quelque chose à dire, je devais l'exprimer...
Avec une grande honte mais bon, advienne que pourra...
Ta lettre est vraiment... il n'y a pas de mots. Il faut juste la lire et se laisser emporter.
La folie des uns est la sagesse des autres
Eh bien que te dire Arkayn ? sinon merci beaucoup ! C'est vraiment un grand plaisir de voir que ma lettre est appréciée par quelques personnes... Encore merci pour le plaisir que tu m'as procuré en me félicitant
Remarque que ta Messe Blanche est un must de construction, ayant essayé, je sais de quoi je parle..... Tu as donc une supériorité de forme sur moi, humble prosateur.
Remarque que ta Messe Blanche est un must de construction, ayant essayé, je sais de quoi je parle..... Tu as donc une supériorité de forme sur moi, humble prosateur.
Non seulement ta lettre est très belle ! Comme tu a fait remonter le sujet, j'ai lu les autres aussi, et ça valait le détour. Un double merci, donc
Je n'ai jamais écrit une lettre d'amour, c'est dommage... Il m'est arrivé d'écrire juste un petit morceau pour le piano (écrire... je sais pas noter sur le pentagramme, c'est plutôt mémoriser sur le clavier ). Si un jour j'en ai la possibilité, je vais essayer de le poster ici.
Je n'ai jamais écrit une lettre d'amour, c'est dommage... Il m'est arrivé d'écrire juste un petit morceau pour le piano (écrire... je sais pas noter sur le pentagramme, c'est plutôt mémoriser sur le clavier ). Si un jour j'en ai la possibilité, je vais essayer de le poster ici.
Wir brauchen keinen Appetit, wir haben den Hunger. (Bertolt Brecht)