Sisyphe wrote:

Mouaarf ! C'est quoi cette japoniaiserie que je n'avais jamais vue

!

J'aime beaucoup la vallée encaissée façon Grand Canyon en 0'16'' ! On leur a dit, aux Japonais, que les Alpes suisses ne se trouvaient au milieu des Montagnes Rocheuses ?
Est-ce tout ce que tu as vu de ce film qui dure 52 épisodes? J'ai vu ce film à la télé et je l'ai trouvé superbe. Puis j'en ai enregistré les 52 épisodes sur mon ordi. D'abord il exprime vraiment l'âme de l'oeuvre de Johanna Spyri : je le sais pour avoir aussi lu l'oeuvre. Bien sûr il l'exprime dans un langage plus enfantin, la série télévisée s'adressant aux enfants. Mais, même si le contanant est un peu différent (un peu : l'oeuvre de Spyri aussi est compréhensible par les enfants), le contenu y est, bien vivant, intense, profond et complet. Il illustre très bien l'erreur fondamentale que Spyri voulait dénoncer. À mes yeux, la richesse d'un tel contenu vaut beaucoup plus qu'une erreur du contenant à la 16ième seconde. N'est-ce pas un peu superficiel de juger un film de près de 30 heures sur une seule image? Une image qui, d'ailleurs, ne fait pas partie de l'oeuvre principale mais de l'introduction... Pour moi, ça relève de la même capacité de discernement que quand tu m'as informé qu'on peut être à la fois neutre et partisan dans un conflit...
Ton commentaire me rappelle le titre d'un chapitre du livre de Richard Feynman (prix Nobel de physique) "Surely you're joking Mr. Feynman" où il mentionne qu'il avait été invité à participer à un panel de spécialistes pour juger de livres destinés à l'enseignement de la physique. Ils étaient logés aux frais de l'éditeur dans un hôtel de luxe tous frais compris (y compris les liqueurs...) Feynman fut surpris de constater que plusieurs de ses collègues accordaient des bons points bien précis aux volumes tout en ne pouvant en citer que quelques rares passages. La situation a atteint un paroxysme lorsque tous les participants sauf un avaient accordé de très bon points à un des derniers tomes. L'exception était Feynman : il avait reçu un livre très bien relié dans une belle couverture mais qui ne contenait que des pages blanches. Il demanda à ses collègues ce qu'ils avaient reçu : ils avaient reçu aussi des pages blanches puisque l'éditeur n'avait pas encore eu le temps d'en faire l'impression (ni même la rédaction d'ailleurs) mais, "puisque le couvert était semblable è ceux des tomes précédents, nous avons présumé qu'il serait de qualité semblable". Feynman intitula le chapitre où il narre cette bizarre façon de juger de la valeur d'une oeuvre "Judging books by their cover".
Crois-tu vraiment pouvoir te prononcer sur "cette japoniaiserie" que tu n'as jamais vue sur les 16 premières secondes de l'introduction?
J'invite les autres lecteurs à aller voir ces épisodes sur Youtube. Vous les trouverez en tapant dans la fenêtre de recherche "Heidi 01, Heidi 02" etc. et choisissant les vidéos postées par M. A. Belarbi : c'est le film originel complet en 52 épisodes. Personnellement je trouve cette niaiserie enchanteresse, très bien faite, respectueuse de l'oeuvre magistrale de Spyri. Ils n'ont pas lésiné sur les détails. Bien sûr, rares sont les films vraiment capables de rendre complètement l'âme d'une oeuvre de ce calibre et ce film ne fait malheureusement pas exception. Mais, si vous avez la patience d'attendre plus de 16 secondes avant de vous esclaffer "Mouaarf !", vous pourriez trouver comme moi que c'est un des plus beaux dessins animés jamais produits.