Pouillouillouile ! Alors là, les questions de concordance modale... C'est un peu les barres asymétriques de la grammaire grecque : à part une ou deux Nadia Comăneci dans le monde, je crois que personne n'y comprend rien...
Le tableau des correspondances protase/apodose auquel vous faites référence (irréel/potentiel/éventuel) vaut surtout pour le thème. Dans la réalité, on trouve souvent des mélanges.
Ce que j'ai trouvé de mieux dans mon Bizos, p.163, c'est :
C) Attraction d'une subordonnée le potentiel et l'irréel : une proposition subordonnée non complétive (relative, finale, temporelle...) dépendant d'une proposition à l'optatif potentiel ou à l'indicatif irréel, peut se mettre elle-même par attraction, mais sans ἄν, au potentiel ou à l'irréel
Façon élégante de dire qu'on peut tout faire...
Votre phrase commence par un irréel du présent (il ne prend pas la poignée de la hache à deux mains), et termine par un potentiel (mais si vraiment il le faisait, que se passerait-il ?), c'est une disjonction assez logique (cf. des constructions familières en français : "suppose que tu prends la hache par la poignée, tu crois que tu vas frapper mieux qu'avec la main droite ?)... Ce le serait encore plus si c'était une question.
PS. Si vous avez un nom d'auteur et/ou du contexte, je pourrais creuser (ma phrase est modalement disjointe
)
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)