Harold Lloyd VS Laurel + Hardy VS Charlie Chaplin
Harold Lloyd VS Laurel + Hardy VS Charlie Chaplin
Juste pour le fun
Mon choix personnel est Laurel and Hardy, de loin.
J'aime aussi Harold Lloyd mais je n'ai jamais apprécié les films de Charlie Chaplin.
Est-ce que vous avez des avis aussi tranchés que le mien?
Merci !!
Mon choix personnel est Laurel and Hardy, de loin.
J'aime aussi Harold Lloyd mais je n'ai jamais apprécié les films de Charlie Chaplin.
Est-ce que vous avez des avis aussi tranchés que le mien?
Merci !!
Pareil, j'ai jamais rien vu d'Harold Lloyd. A croire qu'il a pas reussi a percer en France!
J'aime bien les 2 autres et j'ai vote Laurel et Hardy parce que je les regardais deja quand j'etais gamin. A mon avis y'a pas d'age pour rigoler sur ces deux la, alors que Chaplin c'est deja plus "engage" parfois.
J'aime bien les 2 autres et j'ai vote Laurel et Hardy parce que je les regardais deja quand j'etais gamin. A mon avis y'a pas d'age pour rigoler sur ces deux la, alors que Chaplin c'est deja plus "engage" parfois.
«C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.» Victor Hugo
- Sisyphe
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Ah, le grand classique des discussions de cinéphiles ! C'est comme Les Cahiers du cinéma ou Positif (ou Studio... ? Western classique ou spaghetti (ou rien du tout...) ? Tontons flingueurs ou nouvelle vague (ou cinéma underground biélorusse...) ? John Wayne ou Robert Mitchum (ou Anthony Queen) ? Psychose ou Les oiseaux (ou Marnie, mon préféré en fait) ?
... Et d'une façon générale, tout ce qui divise l'humanité en deux : Beatles ou Pink Floyd, la mer ou la montagne, Larousse ou Petit Robert, Scrabble ou Trivial Pursuit, chat ou chien, slip ou caleçon, Sarko ou Ségo (chut, aujourd'hui et jusqu'à demain soir vingt heures il ne faut pas le dire).
Bref, tout ce pour quoi voit des amitiés se rompre, des couples divorcer et des guerres se déclarer...
*
Je vote Chaplin. À Harold Lloyd comme à Laurel et Hardy, il y aura manqué un peu... comment dire ? d'universalité.
Sans doute le ressort comique est-il plus immédiat chez Laurel et Hardy. Mais moins poétique aussi ; il fonctionne sur le modèle clown blanc/auguste, le tapeur et le tapé, le sérieux et l'irrespectueux. Mais ils font des sketchs ou des suites de sketchs plus que des films (qui peut raconter un film de Laurel et Hardy ?). Leurs personnages amènent un joyeux bordel dans un monde trop sérieux (qui consiste généralement à détruire a) leur éventuelle situation matrimoniale quand l'un des deux est supposé marié, b) la totalité du décor !), mais tout s'annule à la fin.
Les pro-Lloyd (donc Anthos) disent souvent qu'il est comique par lui-même, qu'il n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour être irrésistible : c'est vrai. Physiquement, il est au-dessus de Chaplin : Chaplin est un mime de cabaret, alors que Lloyd est un danceur-étoile (mais qui fait rire). Certes.
Mais de Lloyd - il est vrai que je n'en ai pas vu beaucoup, à part Monte là-dessus - on retient des images (sur l'horloge...), pas des fims. Accessoirement, Lloyd n'a jamais passé le stade du parlant. Laurel et Hardy, celui de la guerre.
Chez Chaplin, tout est cinématographique. Dans les temps modernes, la machine entière (qui le mange....) devient un acteur ; il y a aussi la scène de la foule immense aux portes de l'usine, d'où seul sort le petit Charlot et qui semble le servir, tout comme les danseurs du cabaret qui semblent tous synchronisés pour empêcher le pauvre Chaplin de servir son poulet.
Il y a aussi chez Chaplin une capacité de délire poétiques, qui là encore emporte tout l'écran : le rêve dans les temps modernes, les petits pains dans La ruée vers l'or, ou même la scène de la poêle à frire dans Le dictateur, où, partant d'un gag classique et éculé (la poêle à frire), il aboutit un véritable ballet entre lui et le SS (faire rire avec un pogrom, il faut quand même y arriver, non ? ).
Lloyd est un soliste. Laurel et Hardy sont un duo. Chaplin est un orchestre à lui tout seul.
Chaplin va aussi plus loin dans que la comédie ; Laurel et Hardy attaquent parfois les convenances et en particulier le mariage, mais c'est du carnaval : tout se rétablit à la fin. Les films de Chaplin ont été très "politiques" dès le début : Le Kid dans la période muet, Les Temps modernes dans la période "mixte" (sans parler du Dictateur, évidemment plus consensuel - encore que : le film a subi des pressions même aux Etats-Unis), ou un roi à New-York dans la période post-Charlot (et dans le genre carrément grinçant, Monsieur Verdoux).
... Mais je le répète : je connais mal Harold Lloyd.
... Et d'une façon générale, tout ce qui divise l'humanité en deux : Beatles ou Pink Floyd, la mer ou la montagne, Larousse ou Petit Robert, Scrabble ou Trivial Pursuit, chat ou chien, slip ou caleçon, Sarko ou Ségo (chut, aujourd'hui et jusqu'à demain soir vingt heures il ne faut pas le dire).
Bref, tout ce pour quoi voit des amitiés se rompre, des couples divorcer et des guerres se déclarer...
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Je vote Chaplin. À Harold Lloyd comme à Laurel et Hardy, il y aura manqué un peu... comment dire ? d'universalité.
Sans doute le ressort comique est-il plus immédiat chez Laurel et Hardy. Mais moins poétique aussi ; il fonctionne sur le modèle clown blanc/auguste, le tapeur et le tapé, le sérieux et l'irrespectueux. Mais ils font des sketchs ou des suites de sketchs plus que des films (qui peut raconter un film de Laurel et Hardy ?). Leurs personnages amènent un joyeux bordel dans un monde trop sérieux (qui consiste généralement à détruire a) leur éventuelle situation matrimoniale quand l'un des deux est supposé marié, b) la totalité du décor !), mais tout s'annule à la fin.
Les pro-Lloyd (donc Anthos) disent souvent qu'il est comique par lui-même, qu'il n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour être irrésistible : c'est vrai. Physiquement, il est au-dessus de Chaplin : Chaplin est un mime de cabaret, alors que Lloyd est un danceur-étoile (mais qui fait rire). Certes.
Mais de Lloyd - il est vrai que je n'en ai pas vu beaucoup, à part Monte là-dessus - on retient des images (sur l'horloge...), pas des fims. Accessoirement, Lloyd n'a jamais passé le stade du parlant. Laurel et Hardy, celui de la guerre.
Chez Chaplin, tout est cinématographique. Dans les temps modernes, la machine entière (qui le mange....) devient un acteur ; il y a aussi la scène de la foule immense aux portes de l'usine, d'où seul sort le petit Charlot et qui semble le servir, tout comme les danseurs du cabaret qui semblent tous synchronisés pour empêcher le pauvre Chaplin de servir son poulet.
Il y a aussi chez Chaplin une capacité de délire poétiques, qui là encore emporte tout l'écran : le rêve dans les temps modernes, les petits pains dans La ruée vers l'or, ou même la scène de la poêle à frire dans Le dictateur, où, partant d'un gag classique et éculé (la poêle à frire), il aboutit un véritable ballet entre lui et le SS (faire rire avec un pogrom, il faut quand même y arriver, non ? ).
Lloyd est un soliste. Laurel et Hardy sont un duo. Chaplin est un orchestre à lui tout seul.
Chaplin va aussi plus loin dans que la comédie ; Laurel et Hardy attaquent parfois les convenances et en particulier le mariage, mais c'est du carnaval : tout se rétablit à la fin. Les films de Chaplin ont été très "politiques" dès le début : Le Kid dans la période muet, Les Temps modernes dans la période "mixte" (sans parler du Dictateur, évidemment plus consensuel - encore que : le film a subi des pressions même aux Etats-Unis), ou un roi à New-York dans la période post-Charlot (et dans le genre carrément grinçant, Monsieur Verdoux).
... Mais je le répète : je connais mal Harold Lloyd.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
c'est exactement ce dont a quoi je pensais !svernoux wrote:Ah ok, effectivement on connaît sa tête et la scène de l'horloge. Mais à part ça...
Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, la nourriture et le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même.
Tecumseh, chef shawni
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