Fusillade aux USA
Fusillade aux USA
Comme tout le monde je suis profondément attristé par la fusillade qui aux USA a couté la vie à une vingtaine de jeunes enfants et leurs enseignants. Je pense à ces familles qui en ces temps précédent Noël la fête des enfants déplorerons une absence au pied du sapin. La mort d'un enfant surtout petit est terrible il faut beaucoup de temps pour se reconstruire et une forte motivation.
Mais d'un autre côté encore une fois je suis outré par le traitement de cette information dans les médias; la place accordée, l'intervention de multiples spécialistes de ceci ou cela bref ça m'exaspère, car dans le monde, un enfant sur 22 meurt dans sa première année (en 2010). Cela représente 6,2 millions de décès d'enfants de moins d'un an en une année et là on n'en dit pas grand chose.
Mais d'un autre côté encore une fois je suis outré par le traitement de cette information dans les médias; la place accordée, l'intervention de multiples spécialistes de ceci ou cela bref ça m'exaspère, car dans le monde, un enfant sur 22 meurt dans sa première année (en 2010). Cela représente 6,2 millions de décès d'enfants de moins d'un an en une année et là on n'en dit pas grand chose.
Avec tout le bonheur que se petafine dans le monde que d'heureux on pourrait faire.
- Sisyphe
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Re: Fusillade aux USA
La priorité des morts... Vieux débat.
Il y a une nécessité anthropologique à ce que nous soyons plus touchés par certaines morts que par d'autres. Nous créons autour de nous des liens d'affection et des réseaux sociaux, nous nous investissons psychologiquement dans certains individus, et si nous les pleurons, morts, c'est parce que nous nous devons d'agir pour qu'ils ne meurent pas. Je soutiens mon ami malade à l'hôpital, je surveille mon fils lorsqu'il joue près de l'eau, je protège ma famille, etc. Nous avons tous croisés un jour un homme à terre pour une raison inconnue, que le SAMU et les pompiers dépêchés sur place tentent de traiter. Si c'était un ami, nous serions aux abois, c'est un inconnu et nous ne ressentons qu'une vague gêne... Nous ne pouvons pas souffrir de chaque souffrance et porter le deuil de chaque mort, sinon nous ne vivrions plus.
Des enfants meurent de maladies dans les hôpitaux. C'est triste, mais il est du destin de l'homme d'attraper des maladie, et la mort fait intrinsèquement partie des hôpitaux : on apprend même au personnel à rester froid face à la mort, autant que possible, sans quoi ils ne pourraient pas faire leur travail. Des enfants meurent des famines et des guerres. C'est monstrueux, mais c'est la cause qui est monstrueuse : prises en elles-mêmes, famines et guerres font partie de l'histoire de l'humanité ; c'est prises chacune pour elles-mêmes qu'elles doivent être combattues, et pour cela comprises, et pour cela intelligemment traitée par les médias (ce qui est rarement le cas) : c'est TELLE guerre qui est triste, c'est TELLE guerre qui me révolte .Mais je ne peux pas en porter la douleur de chaque mort.
Si la fusillade du Connecticut me désole, ce n'est pas que la mort de ces enfants que je ne connais pas me touche plus que celle de milliers d'autres enfants inconnus ; d'ailleurs leurs noms ne nous importent guère. Si elle me désole, c'est que l'école n'est pas un lieu pour mourir, et qu'il n'appartenait pas au destin de ces enfants-là, et de leurs instituteurs, qu'ils meurent de cette façon.
Que les médias disent plus ou moins n'importe quoi pour "meubler", c'est usuel, c'est minable et c'est banal. Mais après tout, d'aucuns leur reprocheraient aussi de ne rien faire, ou même d'en faire moins. Symptôme d'un mal plus grand qui touche la télévision - de toute façon, personne ne m'oblige à la regarder. Cinq minutes, le temps de mon émotion. Puis la presse écrite du lendemain qui aura de toute façon forcément plus d'informations, plus approfondies et mieux hiérarchisée.
Il y a une nécessité anthropologique à ce que nous soyons plus touchés par certaines morts que par d'autres. Nous créons autour de nous des liens d'affection et des réseaux sociaux, nous nous investissons psychologiquement dans certains individus, et si nous les pleurons, morts, c'est parce que nous nous devons d'agir pour qu'ils ne meurent pas. Je soutiens mon ami malade à l'hôpital, je surveille mon fils lorsqu'il joue près de l'eau, je protège ma famille, etc. Nous avons tous croisés un jour un homme à terre pour une raison inconnue, que le SAMU et les pompiers dépêchés sur place tentent de traiter. Si c'était un ami, nous serions aux abois, c'est un inconnu et nous ne ressentons qu'une vague gêne... Nous ne pouvons pas souffrir de chaque souffrance et porter le deuil de chaque mort, sinon nous ne vivrions plus.
Des enfants meurent de maladies dans les hôpitaux. C'est triste, mais il est du destin de l'homme d'attraper des maladie, et la mort fait intrinsèquement partie des hôpitaux : on apprend même au personnel à rester froid face à la mort, autant que possible, sans quoi ils ne pourraient pas faire leur travail. Des enfants meurent des famines et des guerres. C'est monstrueux, mais c'est la cause qui est monstrueuse : prises en elles-mêmes, famines et guerres font partie de l'histoire de l'humanité ; c'est prises chacune pour elles-mêmes qu'elles doivent être combattues, et pour cela comprises, et pour cela intelligemment traitée par les médias (ce qui est rarement le cas) : c'est TELLE guerre qui est triste, c'est TELLE guerre qui me révolte .Mais je ne peux pas en porter la douleur de chaque mort.
Si la fusillade du Connecticut me désole, ce n'est pas que la mort de ces enfants que je ne connais pas me touche plus que celle de milliers d'autres enfants inconnus ; d'ailleurs leurs noms ne nous importent guère. Si elle me désole, c'est que l'école n'est pas un lieu pour mourir, et qu'il n'appartenait pas au destin de ces enfants-là, et de leurs instituteurs, qu'ils meurent de cette façon.
Que les médias disent plus ou moins n'importe quoi pour "meubler", c'est usuel, c'est minable et c'est banal. Mais après tout, d'aucuns leur reprocheraient aussi de ne rien faire, ou même d'en faire moins. Symptôme d'un mal plus grand qui touche la télévision - de toute façon, personne ne m'oblige à la regarder. Cinq minutes, le temps de mon émotion. Puis la presse écrite du lendemain qui aura de toute façon forcément plus d'informations, plus approfondies et mieux hiérarchisée.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Re: Fusillade aux USA
et les enfants tués en Palestine, en Syrie, en Afghanistan... ?
Même les journaux chinois ont couvert la tuerie américaine, pour camoufler une qui a eu lieu en même temps chez eux. (dixit Rue89)
Et les enfants qui meurent de malnutrition?
Et ceux qui se chopent des cancers parce qu'on a pourri notre environnement avec des pesticide ou du nucléaire ?
bref on peut aller loin...
c'est bien triste pour les USA, espérons que ça permettra de mettre un coup de pied dans la fourmilière : contrôler le port d'arme, et non pas jouer la sur-enchère (« et si le personnel de l'école avait chacun un flingue, ils l'auraient descendu... » non c'est pas la solution)
Même les journaux chinois ont couvert la tuerie américaine, pour camoufler une qui a eu lieu en même temps chez eux. (dixit Rue89)
Et les enfants qui meurent de malnutrition?
Et ceux qui se chopent des cancers parce qu'on a pourri notre environnement avec des pesticide ou du nucléaire ?
bref on peut aller loin...
c'est bien triste pour les USA, espérons que ça permettra de mettre un coup de pied dans la fourmilière : contrôler le port d'arme, et non pas jouer la sur-enchère (« et si le personnel de l'école avait chacun un flingue, ils l'auraient descendu... » non c'est pas la solution)
A+ les cactus !
A izza i ana sacranou
Askaratni kaasoun kaasoun khalidah
Ana mal' anou bihoubbinn raasikhinn
Lan yatroukani abada...
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Re: Fusillade aux USA
J'ai pas tendance à placer des frontières dans ce genre de cas.
Des gosses meurent alors qu'il ne faudrait pas, point barre.
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Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
Re: Fusillade aux USA
Je plussoie Latinus. Ou que ce soit, pays riche ou pas, pays en guerre ou pas, des enfants meurent et ne devraient pas.
Qu'est ce qu'il faut faire, dégager les gamins de la fusillades sous prétexte que c'etait des enfants blancs, de riches, dans un pays industrialisé et une ville tranquille ?
C'est plutot cette mentalité-là qui me dégoute.
Qu'est ce qu'il faut faire, dégager les gamins de la fusillades sous prétexte que c'etait des enfants blancs, de riches, dans un pays industrialisé et une ville tranquille ?
C'est plutot cette mentalité-là qui me dégoute.
Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, la nourriture et le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même.
Tecumseh, chef shawni
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Re: Fusillade aux USA
http://www.aol.fr/video/a-11-ans-il-vie ... 517620045/
là on commence à atteindre des sommets
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le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
Re: Fusillade aux USA
Mais non, il n'y a pas de problème avec les armes dans ce pays.
Re: Fusillade aux USA
Apparemment Obama a fait des déclarations très timorées sur ce problème, ce qui est très regrettable à mon avis car faut pas compter sur les républicains pour s'y attaquer. Bref c'est pas demain la veille qu'ils vont changer quelques chose...
«C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.» Victor Hugo
Re: Fusillade aux USA
Pour moi, s'intéresser à la question de l'accès aux armes à feu n'est pas exactement prendre le problème du bon côté. On se situe en "fin" de processus, ce n'est qu'un outil choisi parmi de nombreux autres.
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- Sisyphe
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Re: Fusillade aux USA
Ca aurait pu être dans le bêtisier des pros, si ce n'était pas tragique, ou dans les choses qui vous énervent, alors finalement je squatte ce fil (dont on pourrait élargir le titre d'ailleurs).
http://www.liberation.fr/monde/2014/08/ ... sa_1088399
Je résume : une fillette tue accidentellement son instructeurs en armes à feu.
Mais un UZI c'est ça ! Ce n'est même pas une arme de chasse ou même de défense, c'est une arme de guerre... Même un adulte inexpérimenté de 80 kilos peut être blessé par le recul d'une arme à billes, c'est de la physique de base, c'est la troisième loi de Newton !
Ne pas tomber dans l'anti-américanisme primaire... Y'a des jours, j'ai du mal...
http://www.liberation.fr/monde/2014/08/ ... sa_1088399
Je résume : une fillette tue accidentellement son instructeurs en armes à feu.
J'arrive à comprendre que l'on apprenne à un(e) ado d'une quinzaine d'années à se servir d'un fusil de chasse (je déteste les armes quelles qu'elles soient, notez bien, et c'est sans doute illégal, mais OK : c'est comme laisser son enfant rouler en première sur un parking désaffecté en étant à côté de lui pour lui montrer comment ça marche).Lundi, la petite fille apprenait à se servir d’un pistolet mitrailleur Uzi quand elle a perdu le contrôle de son arme, selon le Bureau du shérif du comté de Mohave. «La petite fille a actionné la détente de l’Uzi automatique et le recul a poussé l’arme au-dessus de sa tête, touchant la victime», selon un communiqué de la police. Atteint à la tête, Charles Vacca, 39 ans, de Lake Havasu City (Arizona) est décédé un peu plus tard dans un hôpital de Las Vegas.
Mais un UZI c'est ça ! Ce n'est même pas une arme de chasse ou même de défense, c'est une arme de guerre... Même un adulte inexpérimenté de 80 kilos peut être blessé par le recul d'une arme à billes, c'est de la physique de base, c'est la troisième loi de Newton !
Ne pas tomber dans l'anti-américanisme primaire... Y'a des jours, j'ai du mal...
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Re: Fusillade aux USA
En plus de l'arme, la gamine a seulement 9 ans...
Et après, dans le pays, ils se plaindront qu'il y a des fusillades partout et perpétrée par des gens de plus en plus jeunes !!
Et après, dans le pays, ils se plaindront qu'il y a des fusillades partout et perpétrée par des gens de plus en plus jeunes !!
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Re: Fusillade aux USA
Pour aider, faut se dire que c'est pas loin d'être pareil ailleurs.Sisyphe wrote: Ne pas tomber dans l'anti-américanisme primaire... Y'a des jours, j'ai du mal...
Dans mon pays d'origine, pour ne pas nommer ce Plat Pays, et dans l'école (Athénée Royal P...) où j'allais il y avait un camarade de ma classe qui s'est pointé à différentes occasions équipé de : une grenade (véridique), des couteaux "papillon", des balles de fusil d'assaut, un coup de poing américain.
Je suppose que la liste n'est pas exhaustive, personne n'a cherché à savoir ce qu'il pouvait bien cacher d'autre sur lui
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Re: Fusillade aux USA
dans les forêts des Vosges on trouve pas mal de choses des dernières guerres... un soir entre copains on avait un joli feu de cheminée, il y a un crétin qui n'a rien trouvé de mieux que de balancer discrètement des balles dans l'âtre... je vous dis pas la surprise, tout le feu a explosé vers l'extérieur
ça aurait bien pu mal se passer
ça aurait bien pu mal se passer
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