poèmes d'amour

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Emilie
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poèmes d'amour

Post by Emilie »

J'aimerais un peu découvrir la poésie étrangère... et puis comme c'est bientôt la saint valentin... :love:
Pourriez-vous m'indiquer quels sont les plus beaux poèmes d'amour dans toutes les langues?
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SubEspion
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Post by SubEspion »

C'est un des seuls poèmes que je connais en italien.

«Ecco, il primo saluto
Nell'imminente sera
M'invia la primavera
Con l'aroma dei fior,
«Mentre in vagon seduto
Guardando allo sportello
Bevo con gli occhi il bello
Spettacolo di fuor.

«Come ai monti le spalle
Veste, fuggendo, il sole !
E i monti hanno parole
Che modular non so.
«Per la sua lieta valle
Corre, glauco e sonante,
Il bel fiume che Dante
Maledisse ed amò.»

:moua:
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

Ce poème de Catulle (87-52 av. JC env.), je l'avais déjà signalé sur un autre poste, mais je ne le retrouve plus.

Vivamus, mes Lesbia, atque amemus
Rumoresque senum severiorum
Omnes unius aestimemus assis.
Soles occidere et redire possunt ;
Nobis cum semel occidit brevis lux,
Nox est perpetua una dormienda.
Da mi basia mille, deinde centum,
Deinde usque altera milla, deinde centum.
Dein, cum milia multa fecerimus,
Conturbabimus illa, ne sciamus,
Aut ne quis malus invidere possit,
Cum tantum sciat esse basiorum.

"Vivons, ma Lesbie, et aimons-nous,
Et que tous les murmures des vieillards pour nous ne valent rien,
Les feux du soleil peuvent mourir et renaître ;
Nous, quand meurt la brève lumière de notre vie,
Il nous faut dormir une seule et même nuit éternelle.
Donne-moi mille baisers, puis cent
Puis mille encore, et puis cent derechef
Et puis encor mille autres, et puis encore cent,
Puis quand nous en aurons additionné plusieurs miliers
Nous brouillerons le compte, tant et si bien que nous ne sachions plus
[combien
Et que nul envieux ne puisse nous porter malheur,
S'il apprenait qu'il s'est donné tant de baisers."

(Cat.5, trad. Budé améliorée par moi)
J'en ai un autre de Virgile qui est magnifique, et d'autres de ma chère Sappho, mais il est trop tard ce soir.
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Raph
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Post by Raph »

tout à l'heure, j'en méttrai un en grec moderne.
en italien, y a la longue poèsie de dante allighieri, jmen souviens plus de son nom, et j'avais appris un extrait, je crois que ca fait
"nel mezzo del camin di nostra vita
mi ritrovai per una selva oscura
che la diritta je sais plus quoi!"
今日は、私はラファエルです。
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Gilen
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Post by Gilen »

Hegoak ebaki banizkion (Si je lui avais coupé les ailes)
Neurea izango zen (Il aurait été mien)
Etzuen aldegingo (Il ne se serait pas envolé)

Bañan horrela (Mais si j'en avais fait ainsi)
Etzen gehiago txoria izango (Il n'aurait plus été un oiseau)
Eta nik txoria nuen maite (Et moi, c'est l'oiseau que j'aimais)



C'est un très vieux poème Basque.

A méditer........... ;)
Last edited by Gilen on 13 Feb 2004 13:37, edited 1 time in total.
Geroa ezta gurea...
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kokoyaya
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Post by kokoyaya »

Dans la même catégorie, j'ai vu une citation d'un film qui ressemblait à ça : "si hubiera querido, le habria cortado las alas y seria mia, pero como amar a un pajaro sin volar?" (si j'avais voulu, je lui aurais coupé les ailes, mais comment ailer un oiseau qui ne vole pas ?)
L'histoire, c'est un type qui milite pour le droit des femmes, leur indépendance, etc., mais qui finit par tomber amoureux d'une femme qui justement tient à son indépendance.
Emilie
Guest

Post by Emilie »

:moua: :rolmdr:
Romantique... :love: Merci les freelangistes!
Le poème latin me fait penser à un poème de Louise Labbé que j'aime beaucoup. Quant à moi, l'un de mes poèmes préféré est en russe et s'appelle: *sjala rouki pod tem'noï voualiou* *les mains cachées sous mon voile foncé*
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Nephilim
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Post by Nephilim »

ce n'est ni d'un grand auteur, ni d'un grand intéret. c'est tout simplement de moi
Nephilim wrote: Un autre moment d’amertume, alors je me noie dans un livre
Je le traverse en papillon et en ressors ivre
Bateau ivre de Rimbaud je dois survivre
Titubant jusqu’à mon livre où à nouveau je livre
Ma confession, ces lignes grâce auxquelles je puis vivre
Cette fois, c’est ici non pas une déception amoureuse
Mais une pensée qui me rend la gorge pleureuse
"Amour" … qu’est ce mot ?
Appartient-il aux mots ou aux maux ?
Il est un mal pour moi, de son non-être je pâtis
Quand je l’oublie, il revient et me réanéantit
Ainsi que c’en est aujourd’hui
Hier, et demain bien sûr aussi
"Demain est un autre jour" et carpe diem
Mais que faire si je sais déjà demain ? Délicieux dilemme
Tous les jours siéent à ce poème
Car au grand jamais je n’ai encore carpe diem
Là-haut dans ma tour d’ivoire, seule ma pensée va à tire-d’aile
Moi, j’attends. J’attends d’un jour la rencontrer, Elle

06/05/2000
You may feel alone when you’re falling asleep
And every time tears roll down your cheeks
But I know your heart belongs to someone you’ve yet to meet
Someday you will be loved
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

"nel mezzo del camin di nostra vita
mi ritrovai per una selva oscura
che la diritta je sais plus quoi!"
Je ne parle pas l'italien (hélas !), mais il est assez facile de le reconnaître la Divine Comédie : c'est le début de l'Enfer :

Nel mezzo del cammin di nostra vita
Mi ritrova per una selva oscura
Ché la dirette via era smarrita.
Ahi quato, a di quel era, è cosa dura,
Questa selva selvaggia e aspra e forte,
Che nel pensier rinnova la paura !
Tanto è amara, che poco è piu morte.
Ma, per trattar del ben ch'ivi trovai,
Dirò dell(altre cose ch'i'vho scorte.
I' non so ben ridi com'io v'entrai ;
Tant'era pei di sonno in su quel punto
Che la verace via abbandonai

"C'était au milieu du chemin de notre vie,
Je me retrouvai par une forêt obscure,
Car la voie droite était perdue.
Ah ! dire ce qu'elle était est chose dure
Cette forêt féroce, et âpre, et forte
Qui ranimène la peur dans la pensée
Elle est si amère que mort l'est à peine plus
Mais pour parler des autres choses que j'y aies vues
Je ne sais pas bien redire comment j'y entrai
Mais j'étais plein de commeil en ce point
Où j'abandonnai la voie vraie."

(piqué sur l'encyclopédie Encarta). Mais bon, c'est pas exactement un poème d'amour ! Il faudrait plutôt voir du côté du IIIe livre, le paradis, où Dante est guidé par Béatrice.
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

Romantique... Merci les freelangistes!
Le poème latin me fait penser à un poème de Louise Labbé que j'aime beaucoup.
(J'avais pas vu ce message-là)

Et pour cause ! Le fameux sonnet XVIII de Louise Labé ("baise m'encor, rebaise-moi et baise") en est directement insipiré, c'est établi. Bon, ben puisque j'ai posté deux messages à la suite, autant continuer. Voici le poème de Virgile dont je parlais ("tu duca, tu signor e tu maestro" dit Dante à Virgile au chant II de l'Enfer).

J'en cite qu'une partie, il est un peu long. Je préviens tout de suite que c'est "entre garçons" - mais c'est la Saint Valentin pour tout le monde, non ?

Formosum Pastor Corydon ardebat Alexim,
delicias domini ; nec quid speraret habebat.
Tantum inter densas, umbrosa cacumina, fagos
adsidue veniebat ; ibi haec incondita solus
montibus et silvis studio jactabat inani.
"o crudelis Alexis, nihil mea carmina curas ?
nil nostri miserere ? mori me denique coges.
Nunc etiam pecudes umbras et frigora captant ;
nunc viridis etiam occultant spineta lacertos,
Thestylis et rapido fessis messoribus aestu
alia serpullumque herbas contundit olentis.
At mecum raucis, tua dum vestigia lustro
sule sub ardenti resonant arbusta cicadis
(...)
Huc ades, o formose puer : tibi lilia plenis
ecce ferunt Nymphae calathis ; tibi candida Nais,
pallentis violas et summa papauera carpens,
narcissum et forem jungit bene olentis anethi
tum casia atque aliis intexens suavibus herbis
mollia luteola pingit vaccinia calta.
Ipse ego cana legam tenera lanugine mala,
castaneasque nuces, mea quas Amaryllis amabat ;
addam cera pruna ; honos erit huic quoque pomo ;
et vos, o lauri, carpam, et te proxima myrte
sic positae quoniam suavis miscetis odores.

"Pour le bel Alexis, enfant chéri de son maître, le pâtre Corydon
Brûlait d'amour ; sans nul espoir.
Il ne pouvait que venir parmi les fourrés de hêtre aux cimes
ombreuses, et là, solitaire, crier aux monts et aux bois
ses plaintes passionnées, et vaines.
O cruel Alexis, n'as-tu donc nul souci de mes chants ?
Nulle pitié de moi ? Tu finiras par me faire mourir.
A cette heure, les troupeaux eux-mêmes cherchent le frais
A cette heures, les lézards verts eux-même vont se cacher dans les buissons d'épines
Et Thestylis, pour les moissonneurs harassés par la chaleur dévorante, broie l'ail et le serpolet pleins d'odeurs.
Mais moi, rodant sur la trace de tes pas, sous le soleil ardent,
je fais, avec les cigales au chant rauque, résonner les vergers. (...)
Viens ici, ô bel enfant, voici que pour toi les nymphes t'apportent
Des lis, à pleines corbeilles. Pour toi, la blance Naiade, cueillant les pâles giroflées et les pavots en tige, assemble le narcisse et la fleur du fenouil odorant.
Puis les entrelaçant au garou et autres plantes suaves
elle marie les tendres vaciets au souci jaune.
Moi-même je cueilleraides pommes pâles au tendre duvet
Et des fruits du châtaigner que mon Amaryllis aimait
J'ajouterai les prunes couleur de cire d'abeille ; ce fruit aussi sera à ton honneur
Et je te cueillerai, lauriers, et toi, myrte voisin
puisqu'ainsi placés, vous mêlez vos suaves senteurs..."
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