Contes et emprunts
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
- Posts: 17492
- Joined: 14 Nov 2003 17:36
- Location: O Breiz ma bro
- Contact:
Contes et emprunts
Ca fait longtemps qu'on n'a plus écrit, il est temps de ressortir nos plumes. Voici donc une proposition : il s'agit de réécrire des contes (ou des légendes, ou n'importe quoi d'un peu connu), en se débrouillant pour mettre dans chaque phrase au moins un mot emprunté à l'anglais (ou à une autre langue, mais ce sera sans doute plus difficile).
J'ai revisité Le Petit Chaperon Rouge, voici ce que ça donne
Il était une fois une petite fille qui portait toujours un sweat-shirt à capuche rouge. Elle vivait avec sa maman dans un mobil-home au milieu d'une clairière. Un jour sa mère lui demanda d'aller porter un paquet de cookies et une bouteille de gin à sa grand-mère qui était malade. La petite fille enfila ses rollers et fila vers le loft de sa grand-mère.
En chemin elle rencontra un loup qui faisait son footing en écoutant du rock dans son discman. Le loup aimait flirter et il s'approcha de la petite fille pour faire un brin de causette. La petite fille le briefa alors sur ses activités de l'après-midi. Le loup, qui n'avait pas encore pris son brunch, se dit alors qu'un hamburger à capuche rouge ne serait pas pour lui déplaire. Il conseilla à la petite fille de faire un break et de prendre son temps en chemin, ce qu'elle fit.
Puis le loup enfourcha sa harley-davidson et arriva bien vite devant le grand building où vivait de la grand-mère. Le groom à l'entrée le laissa entrer en échange d'un paquet de marlboro. Le loup entra dans l'appartement, traversa le living et se rendit directement dans la chambre où il avala la grand-mère, plus crue qu'un steak tartare. Il mit ensuite le bonnet de lit de la grand-mère, se coucha dans son lit, et monta le plaid jusqu'à ses yeux.
La petite fille arriva peu après, déposa son panier dans la kitchenette et vint au chevet de sa grand-mère. Mais elle avait un drôle de feeling, sa grand-mère lui semblait bizarre : Hello granny, tu n'as pas l'air dans tes baskets ! Le loup n'attendait qu'une chose, que la petite fille soit assez proche pour agripper la ficelle de son string, l'attirer vers lui et l'envoyer rejoindre la grand-mère au fond de son estomac.
Cependant le loup avait des problèmes de digestion et ce happy meal trop lourd le rendit un peu stone. Il s'endormit sur le sofa, en face de la télé qui diffusait Dallas. C'est à ce moment là que le groom, pris de remords, fit irruption dans la pièce, un gun à la main. Et avec le sang froid d'un killer professionnel, il descendit le loup et lui ouvrit le ventre pour en sortir la grand-mère et la petite fille. Il s'assura qu'elles étaient ok et descendit la carcasse du loup jusqu'au hall d'entrée pour s'en débarrasser.
A votre tour !
J'ai revisité Le Petit Chaperon Rouge, voici ce que ça donne
Il était une fois une petite fille qui portait toujours un sweat-shirt à capuche rouge. Elle vivait avec sa maman dans un mobil-home au milieu d'une clairière. Un jour sa mère lui demanda d'aller porter un paquet de cookies et une bouteille de gin à sa grand-mère qui était malade. La petite fille enfila ses rollers et fila vers le loft de sa grand-mère.
En chemin elle rencontra un loup qui faisait son footing en écoutant du rock dans son discman. Le loup aimait flirter et il s'approcha de la petite fille pour faire un brin de causette. La petite fille le briefa alors sur ses activités de l'après-midi. Le loup, qui n'avait pas encore pris son brunch, se dit alors qu'un hamburger à capuche rouge ne serait pas pour lui déplaire. Il conseilla à la petite fille de faire un break et de prendre son temps en chemin, ce qu'elle fit.
Puis le loup enfourcha sa harley-davidson et arriva bien vite devant le grand building où vivait de la grand-mère. Le groom à l'entrée le laissa entrer en échange d'un paquet de marlboro. Le loup entra dans l'appartement, traversa le living et se rendit directement dans la chambre où il avala la grand-mère, plus crue qu'un steak tartare. Il mit ensuite le bonnet de lit de la grand-mère, se coucha dans son lit, et monta le plaid jusqu'à ses yeux.
La petite fille arriva peu après, déposa son panier dans la kitchenette et vint au chevet de sa grand-mère. Mais elle avait un drôle de feeling, sa grand-mère lui semblait bizarre : Hello granny, tu n'as pas l'air dans tes baskets ! Le loup n'attendait qu'une chose, que la petite fille soit assez proche pour agripper la ficelle de son string, l'attirer vers lui et l'envoyer rejoindre la grand-mère au fond de son estomac.
Cependant le loup avait des problèmes de digestion et ce happy meal trop lourd le rendit un peu stone. Il s'endormit sur le sofa, en face de la télé qui diffusait Dallas. C'est à ce moment là que le groom, pris de remords, fit irruption dans la pièce, un gun à la main. Et avec le sang froid d'un killer professionnel, il descendit le loup et lui ouvrit le ventre pour en sortir la grand-mère et la petite fille. Il s'assura qu'elles étaient ok et descendit la carcasse du loup jusqu'au hall d'entrée pour s'en débarrasser.
A votre tour !
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
- Posts: 17492
- Joined: 14 Nov 2003 17:36
- Location: O Breiz ma bro
- Contact:
En breton ça devrait pouvoir se faire, malheureusement je ne sais pas si ce serait compréhensible pour les non-Bretons, la majorité des emprunts n'ont pas encore dépassé les frontières de la Bretagne. Mais je vais y réfléchir Sinon je pensais à l'italien, quelqu'un voudrait s'y mettre ?
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
Juste pour rire
Après un petit safari matinal dans le Sahara, la faim commençait à tenailler Sidi Chacal. Il se dirigea vers la Casbah. Dans les jardins, aubergines, abricots, artichauts poussaient à profusion mais pour un charognard c’est pas bezef ! Alors qu’il se demandait s’il y avait de quoi manger dans ce bled, il vit Sidi Corbeau perché sur le minaret de la mosquée, un morceau de viande de gazelle dans le bec.
- « Salamalek Sidi Corbeau, comment va la smala ? Ouallah sur la Mecque et le Coran tu es très en beauté ! Si tu chantes aussi bien qu’tu es beau c’est t’es l’émir des oiseaux, que dis-je, le sultan des animaux ! »
En entendant ça Sidi corbeau se met à kifer grave, il ouvre son bec et laisse tomber le morceau de gazelle. Sidi Chacal se jette dessus comme un assassin sur sa victime et dit : « Désolé Sidi Corbeau tu t’es fait niquer ! Mais j’suis pas mesquin je t’en laisse un chouia et me tire fissa boire un p’tit kahwa. »
Moralité ?
- « Salamalek Sidi Corbeau, comment va la smala ? Ouallah sur la Mecque et le Coran tu es très en beauté ! Si tu chantes aussi bien qu’tu es beau c’est t’es l’émir des oiseaux, que dis-je, le sultan des animaux ! »
En entendant ça Sidi corbeau se met à kifer grave, il ouvre son bec et laisse tomber le morceau de gazelle. Sidi Chacal se jette dessus comme un assassin sur sa victime et dit : « Désolé Sidi Corbeau tu t’es fait niquer ! Mais j’suis pas mesquin je t’en laisse un chouia et me tire fissa boire un p’tit kahwa. »
Moralité ?
مع السلامة
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
- Posts: 17492
- Joined: 14 Nov 2003 17:36
- Location: O Breiz ma bro
- Contact:
Je déterre ce topic pour vous proposer Blanche-Neige et les 7 korrigans. Si vous voulez des précisions de vocabulaire, n'hésitez pas !
Blanche Neige et les sept korrigans
Il était une fois une dimezell qui s'appelait Blanche-Neige. Elle était vraiment moutig dans son costume guise Plougastel. Malheureusement, son père, qui était veuf, s'était remarié avec une pikez, belle mais orgueilleuse. Tous les matins, après avoir mangé son morceau de far aux pruneaux, elle demandait à son miroir qui était la plus belle du pays. Et elle avait du goût quand elle entendait la réponse : Reine, vous êtes la plus belle de tout le pays.
Mais un jour la réponse fut différente : Reine, vous êtes belle, mais Blanche-Neige est encore plus belle que vous. La reine crût alors que le miroir avait des pikouz dans les yeux, et elle reposa la question. Mais il répondit memestra. "Gast, s"exclama-t-elle, spontée, il va y avoir du reuz !"
Elle ordonna à un chasseur breizou des Monts d'Arrée d'envoyer l'enfant dans la forêt pour la tuer. Mais il n'eut pas le courage de la tuer, et il la laissa s'enfuir par une ribine. Blanche-Neige courut à travers la forêt, et elle arriva à un vieux penn-ti. Tout était petit dans la maison ; Blanche Neige ouvrit la petite armoire et mangea les restachou qu'elle y trouva. Elle était skuiz, alors elle se coucha tout de suite. Les 7 korrigans en boutou-koad rentrèrent pendant la nuit. Ils furent étonnés de trouver une si belle fille dans leur lit-clos. Ils se placèrent autour du lit pour la regarder dormir, mais Simplet, le bidoc'hig, fit tomber une assiette, et Blanche-Neige se réveilla. Elle leur raconta son histoire et les korrigans lui permirent de rester chez eux si elle promettait de leur préparer régulièrement du kig-ha-farz et de nettoyer les poulouds de poussière qui s'amoncelaient dans les coins. C'est vrai que la maison était en distribill, pire qu'un loch.
Mais un jour, la reine reposa la question au miroir de contre le mur, et le jabadao recommenca : "Pour maintenant elle aurait dû être morte, mais puisque ce chasseur était glaouch, sûrement un karg-e-doull, je vais faire le travail moi-même !"
Elle mit ses habits de pokez et vint proposer une pomme à Blanche-Neige : "Garantie sans buzug, que c'est, mademoiselle". Mais la pomme était empoisonnée, et Blanche-Neige se sentit badaouée. Quand les korrigans rentrèrent du maille ce soir là, ils la trouvèrent morte. Tristig, ils construisirent un cercueil en verre et le portèrent au sommet du Tuchenn-Gador.
Un jour, un beau prince avec un kabig neuf passa par là. Il tomba tout de suite amoureux, et son premier baiser redonna du startijenn à Blanche-Neige qui ressuscita.
Blanche Neige et les sept korrigans
Il était une fois une dimezell qui s'appelait Blanche-Neige. Elle était vraiment moutig dans son costume guise Plougastel. Malheureusement, son père, qui était veuf, s'était remarié avec une pikez, belle mais orgueilleuse. Tous les matins, après avoir mangé son morceau de far aux pruneaux, elle demandait à son miroir qui était la plus belle du pays. Et elle avait du goût quand elle entendait la réponse : Reine, vous êtes la plus belle de tout le pays.
Mais un jour la réponse fut différente : Reine, vous êtes belle, mais Blanche-Neige est encore plus belle que vous. La reine crût alors que le miroir avait des pikouz dans les yeux, et elle reposa la question. Mais il répondit memestra. "Gast, s"exclama-t-elle, spontée, il va y avoir du reuz !"
Elle ordonna à un chasseur breizou des Monts d'Arrée d'envoyer l'enfant dans la forêt pour la tuer. Mais il n'eut pas le courage de la tuer, et il la laissa s'enfuir par une ribine. Blanche-Neige courut à travers la forêt, et elle arriva à un vieux penn-ti. Tout était petit dans la maison ; Blanche Neige ouvrit la petite armoire et mangea les restachou qu'elle y trouva. Elle était skuiz, alors elle se coucha tout de suite. Les 7 korrigans en boutou-koad rentrèrent pendant la nuit. Ils furent étonnés de trouver une si belle fille dans leur lit-clos. Ils se placèrent autour du lit pour la regarder dormir, mais Simplet, le bidoc'hig, fit tomber une assiette, et Blanche-Neige se réveilla. Elle leur raconta son histoire et les korrigans lui permirent de rester chez eux si elle promettait de leur préparer régulièrement du kig-ha-farz et de nettoyer les poulouds de poussière qui s'amoncelaient dans les coins. C'est vrai que la maison était en distribill, pire qu'un loch.
Mais un jour, la reine reposa la question au miroir de contre le mur, et le jabadao recommenca : "Pour maintenant elle aurait dû être morte, mais puisque ce chasseur était glaouch, sûrement un karg-e-doull, je vais faire le travail moi-même !"
Elle mit ses habits de pokez et vint proposer une pomme à Blanche-Neige : "Garantie sans buzug, que c'est, mademoiselle". Mais la pomme était empoisonnée, et Blanche-Neige se sentit badaouée. Quand les korrigans rentrèrent du maille ce soir là, ils la trouvèrent morte. Tristig, ils construisirent un cercueil en verre et le portèrent au sommet du Tuchenn-Gador.
Un jour, un beau prince avec un kabig neuf passa par là. Il tomba tout de suite amoureux, et son premier baiser redonna du startijenn à Blanche-Neige qui ressuscita.
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
- Posts: 17492
- Joined: 14 Nov 2003 17:36
- Location: O Breiz ma bro
- Contact:
C'est carrément normal puisque Bacaline a utilisé des mots arabes passés en français courant, alors que j'ai utilisé des mots de breton passés en français régional. Il y a bien quelques mots que vous connaissez qui viennent du breton, mais avec baragouiner ou balai ce serait dur d'écrire un texte entier.
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
Coucou,
il ya des mots arabes* qui sont passés au français à la Rennaissance, principalement les mots scientifiques ou assimilés comme les noms des plantes :
abricot = al-barkûk
aubergine = al-badinjân
alcool = al-kohol
mais aussi :
mosquée = masjid
amiral = amîr al-bahr
mesquin = maskîn qui veut dire "pauvre" en arabe
Bien sûr les mots ont bien évolué
Et puis il y ceux ramenés d'Algérie bien récemment :
bezef
chouia
kahwa
bled
cleb/clébard
qui se rapportent le plus souvent à des choses de la vie quotidienne : le minimum pour se faire comprendre.
Il me semble que kifer est encore plus récent : du verbe kayyafa = fumer du kif, du chanvre indien. Maintenant il signifie plutôt "avoir du plaisir"
*Etymologiquement ces mots ne sont pas tous d'origine arabe. En fait pas mal sont persans
il ya des mots arabes* qui sont passés au français à la Rennaissance, principalement les mots scientifiques ou assimilés comme les noms des plantes :
abricot = al-barkûk
aubergine = al-badinjân
alcool = al-kohol
mais aussi :
mosquée = masjid
amiral = amîr al-bahr
mesquin = maskîn qui veut dire "pauvre" en arabe
Bien sûr les mots ont bien évolué
Et puis il y ceux ramenés d'Algérie bien récemment :
bezef
chouia
kahwa
bled
cleb/clébard
qui se rapportent le plus souvent à des choses de la vie quotidienne : le minimum pour se faire comprendre.
Il me semble que kifer est encore plus récent : du verbe kayyafa = fumer du kif, du chanvre indien. Maintenant il signifie plutôt "avoir du plaisir"
*Etymologiquement ces mots ne sont pas tous d'origine arabe. En fait pas mal sont persans
مع السلامة