Ces choses qui nous énervent

Venez tous :o) ... blabla, coup de gueule, délire... Faut que ça bouge!!
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Dada
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Dada »

Moi non plus je ne savais pas pour le café liégeois, qui lui est bien resté ancré dans les habitudes linguistiques.
«C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.» Victor Hugo
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Chocolat
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Chocolat »

La manipulation des lobbies agroalimentaires est revoltante, dernier coup en date: le beau Michel Cymes dans une jolie publicité sur les bien-faits de la culture hors sol. Mensonge mensonges mensonges
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Ankhsenamon
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Ankhsenamon »

Je ne sais pas trop de quelle pub tu parles (et ce bonhomme, moi, perso je ne sais pas l'apprécier :roll:)... Quels bienfaits évoque-t-elle? Côté santé il me semble que peu d'études comparatives ont été faites ou qu'elles n'ont pas été concluantes... Tu as plus d'infos sur le sujet? ;)
"La pause, elle aussi, fait partie de la musique" Stefan ZWEIG
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Chocolat
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Chocolat »

Ils disent que c'est la seule methode culturale qui economise autant l'eau. C'est faux la culture hors sol utilise le goutte à goutte comme 90℅ du maraîchage. Ils disent aussi que c'est une enorme economie d'engrais et de produit phytosanitaire, c'est faux puisque sans engrais ni produit phyto la culture hors sol ne peut pas vivre alors que l inverse est évidemment possible.
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Latinus
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Latinus »

Il me semble que l'économie d'eau réside dans le fait qu'il y a moins de perte en évaporation et en diffusion "inutile" dans le sol.
Je suis assez d'accord avec ça, surtout quand je vois ces champs de maïs arrosés au canon... Et la route à côté aussi, et quand le temps est à la pluie aussi.

Il y a en effet un "cocktail" nutritif dans cette circulation d'eau... De ce que j'ai lu/entendu cependant, j'ai retenu que c'était dosé beaucoup plus finement et permettait donc d'en réduire l'usage tout en évitant la dispersion dans l'environnement comme cela se produit lorsqu'on traite une parcelle "traditionnelle".
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
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Chocolat
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Chocolat »

Il n'existe pas de culture hors sol pour les grandes cultures type maïs, blé... Uniquement le maraîchage tomate et fraise essentiellement donc pour comparer ce qui est comparable le hors sol tomate utilise autant d'eau que le paysant lambda puisque les deux utilisent des systemes goutte à goutte. On sait "exactement" et depuis longtemps quel sont les besoins en eau de chaque fruits et legumes.
Concernant le cocktail vitaminé la plante puise déjà tout ce dont elle à besoin dans le sol au pire le paysant rajoute de l'engrais. En revanche dans le hors sol les produits chimiques remplace le sol auquel on rajoute en plus les engrais pesticides et fongicides.
Ce que la pub ne dit pas c'est que cette methode enormement consommatrice d'energie: lampe uv pour simuler le soleil, climatisation en été, chauffage en hiver, absorbeur d'humidité...
C'est la quintessence de la production intensive, on a meme plus besoin de la Nature pour faire pousser nos legumes.
Cymes l'a dit "c'est bon à savoir"
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Latinus
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Latinus »

J'ai appris aux info que certain.e.s bachelier.e.s s'en étaient pris à Sylvie Germain (que je n'ai jamais lue) parce qu'ils ont jugé son texte trop difficile.

Je crois que ça illustre assez bien ce qu'est pour moi la bêtise crasse.
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Andergassen
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Andergassen »

Sa faute aussi. Pourquoi qu'elle écrit pas des textes de rap ?
Par de bons mots foudroyons la sottise, craignons le sang ; ne versons que le vin.
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Latinus
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Latinus »

J'ai pris soin de ne pas généraliser quant à la source de ces comportements et je crois que "le rap" mériterait qu'on fasse de même :)
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Sisyphe
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Sisyphe »

Latinus wrote: 24 Jun 2022 15:36 J'ai appris aux info que certain.e.s bachelier.e.s s'en étaient pris à Sylvie Germain (que je n'ai jamais lue) parce qu'ils ont jugé son texte trop difficile.

Je crois que ça illustre assez bien ce qu'est pour moi la bêtise crasse.
Tu me l'apprends ; mais il faut dire je vis dans un bocal depuis une semaine car je prépare à fond... le bac ! L'oral nouvelle formule est devenue une torture pour les examinateurs. :gniii:

:roll: Et en plus, maintenant, en tant que conscience officielle de l'Education nationale sur ce forum, il faut donc que j'aie une opinion.

Bon, Claude Askolovich a déjà bien débrouillé le terrain : https://www.youtube.com/watch?v=ua5HsNQIeHY ; je résume :

1) Des ados qui se plaignent de leur sujet d'examen, même bêtotement, cela n'a rien de neuf (ma prof d'histoire de première l'avait déjà formulé sous Chirac : "quand on réussit, c'est parce qu'on a travaillé ; quand on échoue, c'est de la faute des profs/du sujet/du programme/du climat"). Ce qui l'est, sur ce sujet comme sur un milliard d'autres, c'est la chambre d'écho incroyable que constituent les réseaux sociaux. À notre époque, mon cher Latinus, on serait roulés en boule toi et moi en tortillant de le fil torsadé du téléphone PTT s63 gris à cadran* (ou son équivalent belge ?) en nous expliquant mutuellement le soir même (donc : deux à deux) que c'était trop nul et que ce serait de leur faute si on ratait et que cette autrice était une grosse bouffonne (ou autre, je ne me souviens plus des termes des années 90, désolé, surtout côté gaufres)... Jusqu'à ce qu'on nous dise que le repas était prêt et qu'on arrête de monopoliser l'unique téléphone familial.

(*pour ceux qui ont oublié : http://alain.levasseur.pagesperso-orange.fr/page22.htm - Ah, nostalgie :sun: )

2) D'ailleurs, le covid nous l'a fait oublier, mais c'était devenu presque une habitude : en 2019, on avait autant, quoique moins violemment, de hurlements (<- homéotéleute :prof: ) parce que le texte parlait du tigre qui se révélait être... un tigre ; certes bleu, mais un tigre et non pas un fleuve (vous savez : l'oeuf qui rate en Mésopotamie parce que la poule a vu le félin).

3) Les quelques dizaines de crétins qui ont harcelé l'autrice sur son compte instagram sont des crétins qui méritent des baffes - mais ils ne sont pas non plus toute la jeunesse de France. Et le contre-chant généralisé sur la décadence de l'occident et l'irruption finale des barbares parce que trente-douze crétins boutonneux ont dit des crétineries boutonneuses est tout aussi fatigant. :sweat:

4) Avis définitif du prof :prof: : non, le texte n'était pas plus dur qu'un autre - l'ayant découvert en direct, ma réaction à la fois synthétique, argumentée, analytique sur le plan de la structuration épistémique esthético-réflexive et déconstructiviste quant à la dimension didactico-docimologique a été : "mouais, bon, bof ; pas méchant mais ch'uis content de pas le corriger parce que bof" (si des lycéens nous lisent : ce corrigé vous permettra d'avoir 20/20 ; satisfaits ou remboursés !).

5) Et je te rassure Latinus : moi non plus, je ne l'ai pas lue, et même :confused: n'avais-je découvert l'existence de cette autrice que TROIS jours avant, non pas par une fuite quelconque mais dans un tout autre contexte, en prenant un pot avec des collègues d'une autre matière qui la lisait en m'attendant au café. Appelez-moi Madame Soleil (ceux qui comprennent l'allusion ont aussi manipulé un PTT s63 :papy: ).

:shy: Pour gagner un peu de hauteur ou aller plus en profondeur ou les deux en même temps - ce qui fait que l'on en sera à la fin au même niveau : il y a bien un débat "intra éduc-nat" derrière (ou "intra-profs" tout court, parce que le problème est le même ailleurs à mon sens : le type de système scolaire lui donne plus ou moins d'écho, mais c'est un débat de fond) : c'est celui de la place de la littérature contemporaine dans l'enseignement de la littérature. Il y a une vraie mode, chez un certain type de profs de lettres, de la littérature "super-contemporaine", de la littérature "en train de se faire" ; non sans quelques arguments qui méritent d'être écoutés, mais vous aurez compris au ton que j'emploie que je me situe, sur ce plan-là, plutôt à l'autre bout : j'estime que ce n'est pas à nos élèves de "digérer" la production littéraire de l'instant, fût-elle sublime et destinée à l'éternité - mais une éternité qui commencera plus tard, après la sonnerie de 17h et quand ils auront fini leurs devoirs. Et au fond, si l'on enlève les insultes, c'est ce que nous disent les gamins dans cette polémique-à-0,1-bitcoin : certes non, un texte de Hugo ou de Baudelaire n'aurait pas forcément été plus facile et ils n'auraient pas eu une meilleure note ; mais cela les aurait rassurés, ils auraient eu l'impression d'être dans la logique de ce qu'est censé être l'école (ce truc ennuyeux qui vous force à regarder le passé à l'âge où ne regarde que l'avenir) ; et ça c'est légitime.

Le paradoxe étant que, les derniers ministres ayant été structurellement et revendicativement réactionnaires pour faire plaisir à leurs électorats, jusque dans les détails des programmes, c'est par réaction les "modernistes" que l'on entend crier le plus fort dans les débats de salles des profs. Les co-concepteurs du sujet se sont fait plaisir en produisant ce sujet : ça n'en fait pas mécaniquement un mauvais sujet, mais ce n'est pas non plus le bon processus.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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Dada
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Dada »

Personnellement, cette année je n'ai pas entendu cette polémique post-bac. Comme le dit Sisyphe ce n'est pas nouveau, je me souviens d'une polémique enflammée, je-sais-plus-quand, sur le "Tigre bleu de l'Euphrate", et une autre avec Sarkozy et la Princesse de Clèves (mais c'était pas le bac, et c'était le président de la République en personne qui râlait, donc c'était pas pareil (d'ailleurs on peut reprocher beaucoup de choses à Macron, mais au moins il a de la culture littéraire, lui... Mais je m'égare)).

La lecture de ce message de Sisyphe m'inspire surtout une réflexion. Le bac est devenu un examen de moins en moins exigeant, on approche maintenant et quasiment du 100% de réussite. La question n'est donc pas de savoir si on va l'avoir, mais de comment on va se classer par rapport aux autres candidats. En effet l'enjeu majeur du bac est maintenant d'avoir la meilleur note possible pour se présenter dans les sélections d'études supérieures, étant donné que si j'ai bien compris pour s'inscrire à l'université de nos jours il faut faire plusieurs vœux et que le candidat est sélectionné ou refoulé suivant ses notes, le nombre de places étant limité dans toutes les filières (à mon époque ce système s'appliquait seulement pour les classes prépas et BTS). Bref, le problème de juger si le sujet proposé était trop difficile ou pas ne m'apparait plus très pertinent, tout le monde étant logé à la même enseigne, et ce qui compte c'est sa performance relative par rapport aux autres.
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Dada
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Dada »

Je viens de découvrir l'horrible terme de "mini-forêts" :evil:
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svernoux
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by svernoux »

Tu peux développer ? Je ne connaissais pas non plus, mais a priori ça me semble positif ?
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Dada
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by Dada »

Je sais plus dans quel canard j'ai lu que la mairie plante des "mini-forêts" pour verdir la ville, c'est-à-dire des groupes de quelques arbres. Ce qu'autrefois en bon plouc j'appelais un bois, un bosquet, voire un bouquet d'arbres...
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svernoux
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Re: Ces choses qui nous énervent

Post by svernoux »

Aaaah ! D'après ce que j'ai lu, ça suit normalement une méthode selon laquelle on boise au moins 200 m². Mais bon, comme d'hab, le terme a dû être détourné à toutes les sauces...
Et oui, les bons vieux termes allaient très bien, mais c'était avant la mondialisation ! Y'a plus d'un terme comme ça qui s'est fait remplacer à la faveur d'un emprunt ou d'un calque d'une autre langue.
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