Vos anecdotes
- themorethemery
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Oops, c'était moi Mery. J'ai oublié de me connecter
(hop, ni vu ni connu)
Excellent!
J'ai une histoire qui ressemble fort à celle-là (probablement moins drôle). J'étais en première année à l'unif et pour le cours d'anglais, je devais écrire le résumé du film About a Boy. La première phrase de mon résumé c'était un truc comme 'Will veut draguer une mère célibataire dans un groupe de soutien'. Alors bon, moi pas très douée en anglais à l'époque, je ne trouvais pas la traduction du verbe draguer. Je prends mon dico (Robert & Collins) et choisis le premier verbe que je vois 'to get off with' et je l'emploie: 'Will wants to get off with a single mother in a support group'. Le problème c'est que cette expression c'est du British English et que l'assistant qui corrigeait les assignments était américain. Il n'a pas compris la phrase comme il aurait dû. Alors, un jour j'attendais pour passer un examen oral et l'assistant en question arrive. Il commence à m'expliquer qu'il était écroulé en lisant mon résumé. Moi toute surprise je dis pourquoi donc? Il me dit: do you know what the verb to get off means? Moi: to chat up. Lui: no, it means to ejaculate. Do you want me to explain it to you? Moi: no no I understand
Bien entendu, l'assistant c'est fait un plaisir d'aller raconter cette histoire à tous les autres profs d'anglais. Heureusement, mon nomn'a pas été mentionné
(hop, ni vu ni connu)
Excellent!
J'ai une histoire qui ressemble fort à celle-là (probablement moins drôle). J'étais en première année à l'unif et pour le cours d'anglais, je devais écrire le résumé du film About a Boy. La première phrase de mon résumé c'était un truc comme 'Will veut draguer une mère célibataire dans un groupe de soutien'. Alors bon, moi pas très douée en anglais à l'époque, je ne trouvais pas la traduction du verbe draguer. Je prends mon dico (Robert & Collins) et choisis le premier verbe que je vois 'to get off with' et je l'emploie: 'Will wants to get off with a single mother in a support group'. Le problème c'est que cette expression c'est du British English et que l'assistant qui corrigeait les assignments était américain. Il n'a pas compris la phrase comme il aurait dû. Alors, un jour j'attendais pour passer un examen oral et l'assistant en question arrive. Il commence à m'expliquer qu'il était écroulé en lisant mon résumé. Moi toute surprise je dis pourquoi donc? Il me dit: do you know what the verb to get off means? Moi: to chat up. Lui: no, it means to ejaculate. Do you want me to explain it to you? Moi: no no I understand
Bien entendu, l'assistant c'est fait un plaisir d'aller raconter cette histoire à tous les autres profs d'anglais. Heureusement, mon nomn'a pas été mentionné
Juste une petite anecdote de mon voyage de noces en Grèce, que j'avais pas pensé à vous raconter mais qui a d'autant plus sa place ici que c'est une anecdote autour des langues. Et puis, qui sait, peut-être que ça donnera de l'ardeur à ceux qui ont du mal à se mettre aux langues ?
Alors il faut commencer par dire, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, que je parle anglais, allemand et russe.
Donc, c'était en Crète. Avec mon mari, on arrive dans un hôtel qui ne nous plaît pas du tout. En plus de ne pas nous plaire, le service y est déplorable car ce jour-là, ils organisent un mariage de 100 personnes alors pensez bien qu'ils n'ont guère souci de nos deux pôv personnes. Quand on arrive, on est rapidement accueillis par le "patron" qui baragouine difficilement le strict minimum en anglais (genre : "breakfast 7 to 10" et le numéro de notre chambre). Donc, on s'arrange avec notre agence pour changer d'hotel, mais ça prend un sacré bout de temps à tout organiser (je vous passe la chaleur, la fatigue et l'énervement...) et notamment parce que notre agence n'arrive pas à joindre l'hôtel où nous nous trouvons, et que même nous sur place on n'arrive à mettre la main sur personne : réception complètement désertée, patron introuvable, aucun personnel anglophone (et évidmment pas francophone non plus, au cas où vous en douteriez). On commence à criser, j'attrape tous les types qui passent en essayant le langage des signes, en disant juste "boss" ou "english" pour faire comprendre que je veux voir le boss ou au moins qn qui parle anglais.
Finalement, on me fait signe qu'on va aller me chercher qn qui parle anglais. Le type arrive, et bien qu'il ne soit pas un as en anglais, il semble comprendre que je veux voir le patron. Il me fait signe de patienter un peu et s'éloigne en disant "s'chas, s'chas"... ce qui veut dire "maintenant", "tout de suite" en russe. Le temps qu'on imprime l'info, avec mon mari, et on lui court après : "vous parlez russe ? vous parlez russe ?" "ouais, un peu" (alors qu'on voit bien qu'il parle couramment - c'était probablement un Ukrainien). Il va nous chercher le patron puis en attendant celui-ci, il nous tape un peu la causette. On lui explique qu'on en a marre de trouver personne qui parle anglais, alors il nous dit "ah ouais, c'est vrai, ils parlent pas trop anglais ici, le patron il parle allemand par contre".
(au cas qu'vous auriez pas compris : ça veut dire que presque tous nos problèmes auraient été évités si j'avais su que je pouvais causer allemand aux gens)
Et me voilà finalement qui m'explique tranquillement en allemand avec le patron.
Comme quoi, on connaît jamais assez de langues.
NB : c'était notre premier hôtel en Crète. Après, on a compris que la Crète était truffée d'Allemands et de Néerlandais, donc un conseil, si vous partez en Crète et que vous savez l'allemand, laissez tomber l'anglais.
Alors il faut commencer par dire, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, que je parle anglais, allemand et russe.
Donc, c'était en Crète. Avec mon mari, on arrive dans un hôtel qui ne nous plaît pas du tout. En plus de ne pas nous plaire, le service y est déplorable car ce jour-là, ils organisent un mariage de 100 personnes alors pensez bien qu'ils n'ont guère souci de nos deux pôv personnes. Quand on arrive, on est rapidement accueillis par le "patron" qui baragouine difficilement le strict minimum en anglais (genre : "breakfast 7 to 10" et le numéro de notre chambre). Donc, on s'arrange avec notre agence pour changer d'hotel, mais ça prend un sacré bout de temps à tout organiser (je vous passe la chaleur, la fatigue et l'énervement...) et notamment parce que notre agence n'arrive pas à joindre l'hôtel où nous nous trouvons, et que même nous sur place on n'arrive à mettre la main sur personne : réception complètement désertée, patron introuvable, aucun personnel anglophone (et évidmment pas francophone non plus, au cas où vous en douteriez). On commence à criser, j'attrape tous les types qui passent en essayant le langage des signes, en disant juste "boss" ou "english" pour faire comprendre que je veux voir le boss ou au moins qn qui parle anglais.
Finalement, on me fait signe qu'on va aller me chercher qn qui parle anglais. Le type arrive, et bien qu'il ne soit pas un as en anglais, il semble comprendre que je veux voir le patron. Il me fait signe de patienter un peu et s'éloigne en disant "s'chas, s'chas"... ce qui veut dire "maintenant", "tout de suite" en russe. Le temps qu'on imprime l'info, avec mon mari, et on lui court après : "vous parlez russe ? vous parlez russe ?" "ouais, un peu" (alors qu'on voit bien qu'il parle couramment - c'était probablement un Ukrainien). Il va nous chercher le patron puis en attendant celui-ci, il nous tape un peu la causette. On lui explique qu'on en a marre de trouver personne qui parle anglais, alors il nous dit "ah ouais, c'est vrai, ils parlent pas trop anglais ici, le patron il parle allemand par contre".
(au cas qu'vous auriez pas compris : ça veut dire que presque tous nos problèmes auraient été évités si j'avais su que je pouvais causer allemand aux gens)
Et me voilà finalement qui m'explique tranquillement en allemand avec le patron.
Comme quoi, on connaît jamais assez de langues.
NB : c'était notre premier hôtel en Crète. Après, on a compris que la Crète était truffée d'Allemands et de Néerlandais, donc un conseil, si vous partez en Crète et que vous savez l'allemand, laissez tomber l'anglais.
Sonka - Сонька
I'm a father and I am a son but I don't know how to tell them that I have come undone
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- Sisyphe
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Ca m'étonne pas du tout...
Les Grecs y'en a pratiquement plus hors de Grèce qu'en Grèce. Mais en France on ne le sait pas parce qu'ils sont peu venus en France (sauf à Marseilles).
Mais entre les Grecs émigrés en Allemagne (beaucoup) et revenus au pays, et les gréco-russes (ou gréco-ukrainiens, je vais pas trop m'aventurer, hein ) de Crimée (si mes souvenirs sont bons, l'indépendance grecque au XIX a été proclamée par des Grecs de Sebastopol, d'ailleurs -pol vient de "polis"), sans parler des "colonies grecques" au Liban, en Alexandrie et autrefois en Palestine, et de la bourgeoisie grecque francophone et -phile, oui, t'as parfois plus de chance qu'ils parlent allemand, français, russe ou arabe qu'anglais.
Moi la même chose m'est arrivé avec un serveur à qui j'avais essayé très péniblement de construire une phrase un tant soit peu complexe en grec moderne, et qui après un sourirs m'avait dit, en français bien sûr "en somme vous attendez vos camarades qui devaient rentrer par le bus de dix-huit heures et qui viendront dîner ici après être repassé à l'hôtel..."
Il était algérien... et ingénieur diplômé de formation, et bossait chez Baïraktaris, la grande taverne de monastiraki.
*
Pour les anecdotes strictement linguistiques (comme celle de Themorethemerry), je rappelle que nous avons un topique ad hoc dans le forum freelang.fr.
Les Grecs y'en a pratiquement plus hors de Grèce qu'en Grèce. Mais en France on ne le sait pas parce qu'ils sont peu venus en France (sauf à Marseilles).
Mais entre les Grecs émigrés en Allemagne (beaucoup) et revenus au pays, et les gréco-russes (ou gréco-ukrainiens, je vais pas trop m'aventurer, hein ) de Crimée (si mes souvenirs sont bons, l'indépendance grecque au XIX a été proclamée par des Grecs de Sebastopol, d'ailleurs -pol vient de "polis"), sans parler des "colonies grecques" au Liban, en Alexandrie et autrefois en Palestine, et de la bourgeoisie grecque francophone et -phile, oui, t'as parfois plus de chance qu'ils parlent allemand, français, russe ou arabe qu'anglais.
Moi la même chose m'est arrivé avec un serveur à qui j'avais essayé très péniblement de construire une phrase un tant soit peu complexe en grec moderne, et qui après un sourirs m'avait dit, en français bien sûr "en somme vous attendez vos camarades qui devaient rentrer par le bus de dix-huit heures et qui viendront dîner ici après être repassé à l'hôtel..."
Il était algérien... et ingénieur diplômé de formation, et bossait chez Baïraktaris, la grande taverne de monastiraki.
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Pour les anecdotes strictement linguistiques (comme celle de Themorethemerry), je rappelle que nous avons un topique ad hoc dans le forum freelang.fr.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
- Sisyphe
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Mavie.com : les surprises de la poste. Je parle de la grande poste centrale de Lyon, place Antonin Poncet, à l'esthétique très année 30 et qui divise les Lyonnais : moi je la trouve superbe.
Comme dans toutes les postes du monde, on y perd parfois du temps à faire la queue (cela dit, la pire queue de ma vie à une poste, c'était pas en France, mais à la poste privatisée des Pays-Bas). Cela étant, on y perd du temps d'une manière plus originale qu'ailleurs :
- A la porte d'entrée (d'époque) : sur la barre, il y a marqué "poussez", juste au-dessus un pannonceau précise "tirez" !
*se gratte la tête*
Après dix minutes d'intense hésitation existentielle : je pousse, je tire. La porte est fermée il faut passer par l'autre (qui se tire, bien qu'il y ait également marqué "poussez").
- Aux boîtes aux lettres : j'envoie une lettre épaisse. Dans n'importe quelle boîte de France ça passerait. Mais là c'est trop étroit. Bin oui, la fente aussi doit être monument historique.
La fente suivante non plus.
Finalement, après avoir pesé et timbré ma lettre automatiquement grâce à la formidable machine moderne à écran tactile... je suis obligé de faire la queue. La queue était plutôt courte, je suis arrivé devant le préposé en a peine un petit quart-d'heure... à 18h02 (la levée était à 18h00).
Mais on ne s'ennuie pas en faisant la queue à la poste de la place Poncet : on peut contempler la magnifique fresque des années 30. Très exposition coloniale, il faut bien l'avouer : la République (entourée du progrès, de l'industrie, de l'art, de la science, du savoir, de l'école, de l'agriculture, de la poésie, des arts et des lendemains qui chantent, plus un lion évidemment) distribue les bienfaits de ses PTT aux quatre coins de son empire et du monde jusques aux races les plus inférieures qui bénéficient ainsi de son progrès magnifique etc...
... Mais pourquoi donc dans cet austère palais de la IIIe république, au centre-ville bourgeois de Lyon, à côté de deux Indiens d'Amérique vaquant à lire un télégramem des PTT, un buffle est-il en train de n*quer une bufflone ?
Comme dans toutes les postes du monde, on y perd parfois du temps à faire la queue (cela dit, la pire queue de ma vie à une poste, c'était pas en France, mais à la poste privatisée des Pays-Bas). Cela étant, on y perd du temps d'une manière plus originale qu'ailleurs :
- A la porte d'entrée (d'époque) : sur la barre, il y a marqué "poussez", juste au-dessus un pannonceau précise "tirez" !
*se gratte la tête*
Après dix minutes d'intense hésitation existentielle : je pousse, je tire. La porte est fermée il faut passer par l'autre (qui se tire, bien qu'il y ait également marqué "poussez").
- Aux boîtes aux lettres : j'envoie une lettre épaisse. Dans n'importe quelle boîte de France ça passerait. Mais là c'est trop étroit. Bin oui, la fente aussi doit être monument historique.
La fente suivante non plus.
Finalement, après avoir pesé et timbré ma lettre automatiquement grâce à la formidable machine moderne à écran tactile... je suis obligé de faire la queue. La queue était plutôt courte, je suis arrivé devant le préposé en a peine un petit quart-d'heure... à 18h02 (la levée était à 18h00).
Mais on ne s'ennuie pas en faisant la queue à la poste de la place Poncet : on peut contempler la magnifique fresque des années 30. Très exposition coloniale, il faut bien l'avouer : la République (entourée du progrès, de l'industrie, de l'art, de la science, du savoir, de l'école, de l'agriculture, de la poésie, des arts et des lendemains qui chantent, plus un lion évidemment) distribue les bienfaits de ses PTT aux quatre coins de son empire et du monde jusques aux races les plus inférieures qui bénéficient ainsi de son progrès magnifique etc...
... Mais pourquoi donc dans cet austère palais de la IIIe république, au centre-ville bourgeois de Lyon, à côté de deux Indiens d'Amérique vaquant à lire un télégramem des PTT, un buffle est-il en train de n*quer une bufflone ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
- Maïwenn
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encore une anecdote postale, vécu par mon collègue.
C'est lui qui est chargé de récupérer le courrier de l'école le matin dans la boîte postale. Et vendredi, une carte postale arrête son regard, elle était à son nom. Jusque là tout va bien. Oui, sauf que l'adresse c'était celle de chez lui, dans une autre ville ! L'adresse, rédigée par sa voisine en vacances je ne sais où, était parfaitement écrite, aucune raison de ne pas la faire parvenir là bas. Alors comment la lettre s'est-elle retrouvée parmi le courrier de l'école ? Mystère et boule de gomme ! Juste une énorme coïncidence ? Ou bien la lettre s'est perdue mais un employé zélé connaissait le nom de celui qui venait chercher le courrier du CIEL ? On a toujours pas la réponse...
C'est lui qui est chargé de récupérer le courrier de l'école le matin dans la boîte postale. Et vendredi, une carte postale arrête son regard, elle était à son nom. Jusque là tout va bien. Oui, sauf que l'adresse c'était celle de chez lui, dans une autre ville ! L'adresse, rédigée par sa voisine en vacances je ne sais où, était parfaitement écrite, aucune raison de ne pas la faire parvenir là bas. Alors comment la lettre s'est-elle retrouvée parmi le courrier de l'école ? Mystère et boule de gomme ! Juste une énorme coïncidence ? Ou bien la lettre s'est perdue mais un employé zélé connaissait le nom de celui qui venait chercher le courrier du CIEL ? On a toujours pas la réponse...
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
Des témoins de Jéhovah sont venus frapper à ma porte hier. Je ne savais pas qui ils étaient en ouvrant. Ils se sont mis à me débiter un truc sur leur mouvement dès que j'ai ouvert la porte. Je suis pas trop branchée Jéhovah, mais je ne voulais pas les virer méchamment. Je les ai interrompus et je leur ai dit avec mon pire accent en finnois que je n'étais pas finlandaise et que je comprenais très mal le finnois, pensant que ça allait les refroidir. Ils m'ont demandé lentement et en articulant bien quelle était ma langue maternelle. Je leur ai répondu "le polonais". Je n'ai rien dit sur le français, c'était trop risqué, ils auraient pu le parler. J'ai vu leurs visages s'illuminer: l'un des deux parlait polonais et se ferait un plaisir de tout me dire sur les témoins de Jéhovah dans ma langue.
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
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Ils sont passés chez moi aussi avant-hier ! Mais je les ai vus arriver, alors j'ai même pas ouvert
Last edited by Maïwenn on 17 Aug 2005 09:57, edited 1 time in total.
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
Il y a quelque années, une femme a voulu poster le courrier de son entreprise de l'aéroport juste avant de prendre l'avion. Mais pressée, elle a laissé tomber son paquet d'enveloppes.Maïwenn wrote:Alors comment la lettre s'est-elle retrouvée parmi le courrier de l'école ? Mystère et boule de gomme ! Juste une énorme coïncidence ? Ou bien la lettre s'est perdue mais un employé zélé connaissait le nom de celui qui venait chercher le courrier du CIEL ? On a toujours pas la réponse...
Galant, un homme l'a aidé à ramasser les lettres. Il a été très surpris en ramassant la première car il en était le destinataire. De passage, il s'apprétait lui aussi à prendre l'avion pour rentrer chez lui.
Ils sont venus chez moi, il y a longtemps. J'étais d'humeur taquine et je les ai laissé parler. Jusqu'à ce qu'à court d'arguments, ils ne se décident à partir pour revenir avec leur supérieur.Latinus wrote:Sont venu à un magasin de micro-informatique où je bossais, ils n'ont pas trop insisté...
Nouvelle causette et nouvelle moue de dépit car pas moyen de me faire croire en Dieu. Et pire, ils ne trouvent pas de réponse à mes arguments (j'avoue ne plus trop me souvenir de ce que j'ai dit. C'était il y a 20 ans).
Donc, ils sont repartis pour revenir avec le big Chef. Qui a promis de revenir avec son supérieur après nouvelle causette. Mais ça fait 20 ans que je les attends. Ils en mettent du temps pour trouver des arguments convainquants.
La folie des uns est la sagesse des autres
- Sisyphe
- Freelang co-moderator
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Il y a bien des années de cela, j'était tout pitit , ma mère avait une collègue prof de science nat' modèle Indiana Jones : un vrai sac-à-dos à pattes.
La vacances commençaient le 3 juillet (pour les profs), le 4 elle était dans un avion pour le Groënland, le 6 elle plantait sa tente sur l'inlandsis entre deux ours blancs avec la ferme intention d'en faire le tour et de n'en repartir que le 31 août. Je n'exagère même pas (aujourd'hui, elle est en poste à Mayotte dans un collège sans électricité).
Sauf qu'entre-temps, son père breton disparaît en mer . Mes parents font des pieds et des mains pour essayer de la prévenir : coup de téléphone international en anglais approximatif à Qeqertasuatsiaat ( déjà rien que pour le prononcer...), télégramme, envoi de chiens de traineaux, etc.
Finalement, et après avoir sauté dans le premier avion postal, elle arrive à temps pour la cérémonie.
Sa mère, vieille femme de pêcheur breton, qui à l'inverse de sa fille n'était certainement jamais sortie de son village, décide d'envoyer une lettre de remerciement.
Qu'elle adresse ainsi :
Jean-Paul et Marie-Louise
Grand-Rue
Alincourt
Précisons que la rue en question fait une centaine de numéros, dont quatre HLM.
eh bin la lettre est quand même arrivée !
La vacances commençaient le 3 juillet (pour les profs), le 4 elle était dans un avion pour le Groënland, le 6 elle plantait sa tente sur l'inlandsis entre deux ours blancs avec la ferme intention d'en faire le tour et de n'en repartir que le 31 août. Je n'exagère même pas (aujourd'hui, elle est en poste à Mayotte dans un collège sans électricité).
Sauf qu'entre-temps, son père breton disparaît en mer . Mes parents font des pieds et des mains pour essayer de la prévenir : coup de téléphone international en anglais approximatif à Qeqertasuatsiaat ( déjà rien que pour le prononcer...), télégramme, envoi de chiens de traineaux, etc.
Finalement, et après avoir sauté dans le premier avion postal, elle arrive à temps pour la cérémonie.
Sa mère, vieille femme de pêcheur breton, qui à l'inverse de sa fille n'était certainement jamais sortie de son village, décide d'envoyer une lettre de remerciement.
Qu'elle adresse ainsi :
Jean-Paul et Marie-Louise
Grand-Rue
Alincourt
Précisons que la rue en question fait une centaine de numéros, dont quatre HLM.
eh bin la lettre est quand même arrivée !
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)