Muchacha Del Sur wrote:
Rien, rien laissez tombé j'ai rien dit ingoré tout ce que j'ai dit, tout mes sujets, traductions sont faux voilà ! C'est pas grave vous en faites pas !
Le problème n'est pas la justesse de la traduction. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'aussitôt qu'on touche aux textes sacrés (Bible et missel), il existe une traduction officielle, dans une langue généralement hiératique, et dans le cas des Protestants, généralement dans la langue de la première traduction, c'est-à-dire du seizième siècle.
Est-ce qu'un seul anglais pourrait dire aujourd'hui "blessed are thou among women" ? D'abord il ne mettrait pas le participe en premier, et ensuite il dirait "you". Mais c'est comme ça.
Pour rebondir sur une remarque de Manuela : en français on dit "je
vous salue Marie", parce que la traduction du latin a conservée l'usage valable jusqu'au 19e siècle qui consistait à "rétablir" dans la traduction le tutoiement/voussoiement" qui n'existe pas en latin (;) comme le font les doubleurs des feuilletons américains, qui d'ailleurs sont parfois incohérents, faisant se voussoyer deux personnes qui se tutoyaient dans la précédente saison...)
Je ne sais pas à quand remonte la traduction "officielle" en Français. J'imagine au concile Vatican II - mais les latinistes de l'Eglise ont conservé la logique "ancienne", sans doute pour ne pas choquer les ouailles. Mais si aujourd'hui la question se posait à nouveau, je suis persuadé qu'on dirait "je te salue Marie" en conformité avec le texte latin (et sans parler du "jeunisme" liturgique (JMJ...) terriblement à la mode même chez les conservateurs).
Petit rappel : en latin
Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum,
benedicta tu in mulieribus,
et benedictus fructus ventris tui Iesus.
Sancta Maria mater Dei,
ora pro nobis peccatoribus, nunc, et in hora mortis nostrae.
Amen.
J'ai pompé sur le site de la
Internacia Katolika Unigxo Esperantista (union espérantiste catholique internationale - qui font d'ailleurs un article passionnant Chico, le chat de Benoît XVI...
) la forme suivante :
Saluton, Maria,
gracoplena.
La Sinjoro estas kun vi.
Benata vi estas inter la virinoj,
kaj benata estas la frukto de via sino, Jesuo
Sankta Maria, Dipatrino,
preĝu por ni, pekuloj,
nun kaj en la horo de nia morto.
Amen.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)