
Je ne sais pas
du tout qui pourra bien réagir ici à cette information, que j'ai vu passer il y a quelques jours sur les ondes, car il faudrait être un bon connaisseur de la langue et de la sociolinguistique du breton, et accessoirement être en contact avec des gens ayant des compétences en ingénierie, mais passons...
https://www.francetvinfo.fr/culture/pa ... 33066.html
Les plus anciens enregistrements en langue bretonne ont été découvert par un journaliste. Il s'agit d'un témoignage et de deux chansons, capturées au phonographe en 1900. (...) La voix a été identifiée grâce au travail de Tudi Crequer, journaliste à France 3 Rennes. Il a enquêté sur les Bretons présents à Paris en 1900, lors de l'Exposition universelle. Un terrain idéal pour l'anthropologue Léon Azoulay, qui parcourt alors l'exposition avec son phonographe sous le bras. "Il propose, en avril 1900, à la société d'anthropologie de Paris, ce projet un peu fou de profiter de l'Exposition universelle de 1900 pour collecter les voix des peuples du monde entier", explique le journaliste.

Je ne suis pas arrivé à retrouver l'enregistrement lui-même dont le sujet télévisé ne nous fait entendre qu'un court extrait, à savoir une des chanson (mon breton est limité malgré une excursion récente, mais j'entends "bro Leon" (= pays de Léon) dans le refrain, non ?). Mais nécessairement, et en fouillant bien, il est sur cette page :
https://archives.crem-cnrs.fr/archives/ ... _1900_001/
Comme il y a en réalité 11 passages signalés comme venant de Bretagne, le sujet journalistique, comme souvent, déforme un peu le propos, et se concentre sur celui dont on a retrouvé la famille du locuteur.

Quoi qu'il en soit, le chercheur que je
suis fus, habitué au manipulation d'archives, note une chose : si l'on a réussi à identifier précisément le locuteur (qui devait avoir un prénom typiquement breton et un nom typiquement breton, et ne faisait que passer dans les stands de l'expo universelle) et retrouver sa famille 123 ans après, c'est que Léon Azoulay devait avoir
très bien fait son référençage. Combien de rapports de fouilles d'il y a dix ou vingt ans, ou même de fonds de bibliothèques, sont complètement inexploitables, parce qu'un documentaliste trop pressé n'a pas collé une étiquette, ou qu'un employé de maintenance à rangé cinq volumes dans un carton qui traînait, en détruisant la chaîne des identifiants...
Bref :

à lui.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)