Que lisez vous ces jours-ci?

[Maïwenn]

Non, finalement la deuxième partie de "Le dernier Lapon" m'a moins plu. Ca se traîne un peu, et la résolution du mystère est un peu alambiquée, je ne suis même pas sûre d'avoir bien compris. Donc je ne le recommande pas.

J'ai oublié de signaler que cet été j'ai lu "Maria Chapdelaine" de Louis Hémon. La dure vie des colons québécois au début du XXème. Je ne sais pas pourquoi, ce nom "Maria Chapdelaine" m'a toujours semblé spécial, un peu mythique. Est-ce que j'en ai entendu parler petite dans un cadre particulier ? Louis Hémon était de Brest, d'ailleurs. Mais effectivement c'est un roman mythique au Québec, sans doute le plus connu.

L'histoire est très simple, ça rappelle un peu La petite maison dans la prairie, j'ai bien aimé.

[Ankhsenamon]

Ah Tiens! "Maria Chapdelaine" ça me rappelle quand j'étais petite, ça passait, par épisodes je crois bien, à la télé; c'est Carole Laure qui jouait l'héroine et moi, avec ses cheveux longs et noirs, son visage et ses yeux je la trouvais très belle! Y avait un gars brun, habillé... ben, en bûcheron chemise rouge si mes souvenirs ne me trahissent pas; je vois aussi un genre de chalet en rondins et la neige en épaisseur épaisse... Une histoire d'amour entre eux contrariée... Et puis ils avaient l'accent!
Mais l'histoire elle-même je ne m'en rappelle plus!

[Maïwenn]

C'est juste ça, une histoire d'amour contrariée dans (par ?) les neiges du grand nord !

[Ankhsenamon]

L'enfant de sable de Benjelloun est un très bon livre, surtout d'un point de vue de prof. C'est un modèle de rencontre réussie entre littérature orale et littérature écrite. Le conteur raconte, le narrateur s'en mêle, les personnages prennent la parole… c'est pas du Zola et c'est tant mieux. Déroutant, oui. Chaotique, peut-être. Poétique, sûrement.

Bon, y a eu possibilité, j'ai terminé la lecture de ce livre... Ce que tu en dis, Elie, je trouve que c'est justement dit (mon humble avis). Et aussi: déroutant, un peu. Chaotique, à la folie. Poétique, pas du tout, ou presque, pour ma sensibilité personnelle!

Oui bon, enfin, Miju, tu n'oublieras pas que j'ai des goûts bizarres alors tu ne m'en voudras pas si tu trouves ça chiant. Il faut accepter de se perdre parfois un peu dans les personnages qui se croisent. J'ai parfois pas compris d'où sortaient les vieilles femmes ou les inconnus entre deux chapitres. Mais on s'en fout, c'est bien quand même.

"Chi...", non je ne dirais pas ça! Décevant plutôt! Après une moitié normale et qui tient la route, la deuxième partie prend une tournure loufoque qui, en plus, m'a laissée sur ma faim! Bouh! Pas aimé au final, tout ça pour ça...!
Ceci dit j'attendrai de lire d'autres de tes lectures, à l'occasion, pour aquiescer à ton affirmation quant à l'étrangeté de tes goûts!

[leelou]

Karoo de Steve Tesich.

Résumé :

Achevé quelques jours avant la mort de Steve Tesich [1942-1996], Karoo est le chant du cygne d’un auteur hors norme.

Ce roman est l’odyssée d’un riche consultant en scénario dans la cinquantaine, Saul « Doc » Karoo, gros fumeur et alcoolique, écrivaillon sans talent séparé de sa femme et traînant plusieurs tares émotionnelles. En tant que script doctor pour hollywood, Saul Karoo mutile et «sauve» le travail des autres. En tant qu’homme, il applique le même genre de contrôle sournois à sa vie privée et se délecte de nombreuses névroses très particulières: son incapacité à se saouler quelle que soit la quantité d’alcool absorbée, sa fuite désespérée devant toute forme d’intimité, ou encore son inaptitude à maintenir à flot sa propre subjectivité. Même s’il le voulait, il ne pourrait pas faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le veut pas. Jusqu’à ce qu’une occasion unique se présente à lui: en visionnant un film, il fait une découverte qui l’incite à prendre des mesures extravagantes pour essayer, une fois pour toutes, de se racheter.

Si Karoo est bien l’ambitieux portrait d’un homme sans cœur et à l’esprit tordu, c’est aussi un pur joyau qui raconte une chute vertigineuse avec un humour corrosif.

Je n'en suis qu'au début, mais j'aime le cynisme et l'humour presque noir.
Par contre, il me faudra surement un temps pour le lire, je suis en pleine rédaction de TFE

[miju]

Je termine à l'instant un roman Daniel Vaxelaire : "Chasseur de Noirs", dont l'action se déroule sur l'île de la réunion où je serai bientôt entre 1700 et 1740.
Ce roman explique bien le peuplement de l'île et les débuts de l'esclavage. Joey connait peut être car on y parle beaucoup de Madagascar et des malgaches.
La Réunion est un des derniers lieux à avoir appliquer l'abolition, en déc 1948, à l'époque la population est de 100 000 hbts dont 62 000 esclaves et < de 10 000 colons aisés. Pour autant le problèmes des engagés qui remplaceront les esclaves va faire doubler la population entre 1948 et 1970 et apporter des bouleversements démographiques et économiques dont les effets sont encore ressentis.


Dans ma notation personnel il aura 8/10.

[Maïwenn]

J'ai essayé de lire L'enfant de sable de Tahar Ben Jelloun. Le thème me plaisait, l'histoire d'une fille, la huitième de la soeurie, élevée comme un garçon. Malheureusement j'ai trouvé le style indigeste, trop fleuri, trop de mots, trop de narrateurs. Donc j'ai abandonné...

[svernoux]

J'ai terminé le Paasilinna, que j'avais lu en grande partie le soir de l'accouchement, pendant le début du travail. Ca allait bien pour ça, lecture rigolote, pas prise de tête. Mais il faut bien reconnaître que c'est un peu léger, ça ne laisse pas une impression impérissable...

[Ankhsenamon]

Et moi, ces derniers temps, j'ai voyagé en Amérique du Nord... au XIXème siècle... auprès d'une tribu amérindienne, les Nez-Percés, dans leur désir de vivre libres sur la terre de leurs ancêtres face à des Blancs envahisseurs, menteurs, sans honneur, sans scrupules et destructeurs qui n'ont eu de cesse de les poursuivre dans leur fuite désespérée jusqu'à l'automne 1877 où ce grand et pacifique Chef Joseph n'a alors d'autre choix que celui de se rendre...
J'ai lu "Ne vends jamais les os de ton père", de Brian Schofield.
Un livre documentaire passionnant qui erre entre passé et présent mêlant mythe, histoire, géographie, écologie, politique, conquête de l'ouest, faune, flore... expliquant, tout au long du parcours réalisé par la tribu en quête de liberté (c'est-à-dire de vie!) l'origine, le contexte et le déroulement de cet épisode des Guerres indiennes que constitue la Poursuite des Nez-Percés ainsi que les grands bouleversements engendrés sur le territoire par la colonisation de l'homme blanc qui a, ici, tout pour déplaire!
Voici, au-dessous de quelques photos à moi touchantes et belles de ce Chef Joseph désormais mieux connu, les discours émouvants qu'il prononça, l'un lors de sa reddition: http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... cCs9ED4Ze0 l'autre deux ans plus tard: http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... EMdN_4GAs4...

[leelou]

Ah ca, ca m'intéresse Je vais essayer de le trouver en bibliothèque.

J'adore ces discours également !

[leelou]

Ma voisine, cette garce d'Emmanuelle Moreau.

Un livre tout léger qui se lit très très vite. Drôle avec du suspense. C'est plutôt un livre pour ado mais qui soulève bien les problèmes de la société et les problèmes de voisinage.

[Maïwenn]

Bon, décidément je n'accroche pas avec Douglas Kennedy. J'ai emprunté A Special Relationship. Une journaliste américaine tombe enceinte, se marie et s'installe à Londres en quelques mois, sa vie en est chamboulée. La 4ème de couverture m'avait fait croire à un thriller sur fond de choc culturel, en fait non, ça parle surtout d'accouchement, de dépression post-partum et de problèmes de communication au sein du couple. Donc je suis un peu déçue. Et pour avoir fait l'expérience en vrai du bébé aux soins intensifs et des problèmes d'allaitement, ça ne m'intéresse pas spécialement de lire ça. Donc je vais laisser tomber.

Par contre ça se lit très bien, et comme c'est à Londres l'auteur n'est pas tenté de mettre du français partout comme dans The Woman In The Fifth.

[svernoux]

Je l'avais lu, tu t'en souviens ? (p. 49 !)

Bon, mes souvenirs sont vagues, mais je viens d'aller voir les critiques et toutes sont unanimes : le suspense de l'histoire commence à la page 300, donc si tu n'es pas encore là... Bon, après on peu accrocher ou pas, mais en ce qui me concerne j'en avais conservé bien plus que juste "une nana en dépression post-partum".

[Maïwenn]

Je me rappelais qu'un Kennedy t'avait beaucoup marquée, mais je n'ai pas du tout pensé que ça pouvait être celui-ci, tant il me semble banal pour le moment ! (je deviens peut-être snob, comme j'ai eu un bébé dans un pays autrement plus dépaysant que l'Angleterre ) J'en suis au tiers du bouquin à peu près pour le moment. Mais je crois que je vais essayer d'aller au moins jusqu'à cette fameuse page 300. Et puis maintenant que je sais que c'est celui dont tu parlais, il faudrait quand même que je le finisse

[svernoux]

Ben, tu vois, il m'avait flippée, mais je n'étais pas encore maman... Peut-être que maintenant je le trouverais banal aussi, va savoir !