Je vais essayer de répondre ici à ce qui a été dit au sujet de l'espéranto
depuis ma dernière intervention :
Sysiphe a écrit :
En fait le terme exact est kabei ce qui signifie se conduire comme Kabe, pseudonyme de Kazimierz BEIN (1872 -1959) occuliste polonais, pionnier de l'espéranto et l'un de ses plus grands stylistes, auteur de dictionnaires et nombreuses traduction dont les plus fameuses sont :il y a "knabei" aussi = apostasier, renier (du nom de Knabe qui fut traître à la cause espérantiste).
La Faraono (Le Pharaon ) de Prus
Patroj kaj Filoj (Pères et Fils ) Turgeniev
Elektitaj Fabeloj (Fables Choisies) Frères Grimm
Kabe a subitement abandonné le mouvement espérantiste auquel il avait tant apporté. Interviewé à ce sujet peu avant sa mort, il aurait déclaré avoir été déçu par le niveau linguistique des espérantistes de l'époque. Ces derniers ont déploré sa décison, mais ne l'on jamais considéré comme un traître. Kabe n'a d'ailleurs jamais rien dit ou écrit de défavorable à l'espéranto après son départ.
Flamenco a écrit :
Pwyll a écrit :comment peut-on faire des enregistrements pour une méthode qui n'a pas de locuteurs natifs?
Vous semblez faire une fixation sur cette notion de locuteurs natifs. Et c'est là justement que se trouve le problème d'équité linguistique auquel l'espéranto peu réponde par rapport aux langues dites naturelles.je connais des méthodes d'irlandais ou de breton dont les enregistrements ne sont pas faits par des locuteurs natifs
Même si l'on considère les enfants de couples espérantistes qui utilisent cette langue en famille, comme étant des locuteurs natifs, cela ne leur procure aucun avantage par rapport à une personne qui aurait appris l'espéranto à l'âge adulte.
Pour apprendre le français, depuis votre petite enfance vous avez appris à circuler dans les méandres de difficultés qui jalonnent l'apprentissage de cette langue (comme c'est le cas pour les autres d'ailleurs).
Combien de fois vos parents vous ont ils repris : "on de dit pas vous disez, mais vous dites", on ne dit pas des chevals mais des chevaux" , puis l'instituteur a pris la suite, puis le prof de français. Imaginez combien d'heures d'études tout cela représente, serez vous capable d'en consacrer autant à l'apprentissage de l'anglais par exemple ? C'est pourtant ce que vous devriez faire si vous voulez arriver au même niveau qu'un locuteur natif de l'Albion.
En espéranto on ne rencontre pas ce genre d'embûches, sa régularité vous dispense de cet apprentissage fastidieux d'illogismes que l'on rencontre dans toutes les langues naturelles et qui font que l'on dit par exemple : en été, en automne, en hiver mais au printemps.
Cette notion de locuteur natif procure à ceux qui en bénéficient un avantage indéniable sur les autres, pour s'en convaincre il suffit de visiter
cette page
http://www.lingvo.org/eo/2/15
Où sont recensées 750 offres d'emplois européens réservés aux seuls locuteurs de langue maternelle anglaise.
Cette notion de locuteur natif n'a pas de sens en espéranto.
Pwyll à écrit :
le temps qu'on passe à travailler sur l'espéranto est autant de temps qu'on ne passe pas à travailler sur et pour une langue menacée... Je ne vois pas tellement en quoi l'espéranto peut préserver quoi que ce soit.
Il faut se rendre compte que nous Français avons encore (pour combien de temps) une situation privilégiée. Nous avons accès à tous les médias dans notre langue maternelle, nous pouvons faire nos études jusqu'à l'université dans cette langue et nous pouvons très bien nous passer d'apprendre d'autres langues étrangère. Ce n'est pas le cas de tout le monde, dans beaucoup de pays les gens ne peuvent faire l'économie de l'apprentissage d'une langue d'obédience internationale, pour regarder la télévision, pour lire, pour s'instruire, pour trouver du travail. Ceux là n'ont pas le choix entre l'apprentissage d'une "grande" langue et celui d'une langue menacée...
Et cela ne se passe pas forcément en dehors de l'Europe...
L'apprentissage de l'espéranto c'est pour un français 160 heurs de travail (une année scolaire à raison d'une heure par jour) , l'anglais c'est 2700 heures, l'Allemand 3200 h et pour ces deux dernières vous obtiendrez un résultat qui ne vous amènera jamais au niveau d'un locuteur natif...
Pour les autres peuples les chiffres peuvent être différents, je ne les ai pas sous la main, mais la proportion reste la même.
De plus avec l'espéranto nul besoin de séjour coûteux à l'étranger, de stage de recyclage, vous êtes capable de dialoguer, de lire un livre, des revues, d'écouter la radio et vous avez plaisir à le faire, ce faisant vous maintenez vos acquis et vous vous améliorez.
Si l'espéranto était adopté comme langue de communication internationale la question ne se poserait plus de l'apprendre ou de se consacrer à la sauvegarde de la langue menacée, les deux seraient possibles.
Invité à écrit :
Je te recommande le logiciel gratuit intitulé Kurso de Esperantooù pourrait on apprendre l'espéranto?
à télécharger à l'adresse suivante :
http://www.ikurso.net
ou le cours en ligne
http://www.lernu.net
dans les deux cas tu pourras bénéficier des services d'un correcteur et c'est toujours gratuit
Il existe aussi beaucoup de club à travers la France qui donnent des cours.
Flamenco a écrit :
J'ai souvent rencontré des Chinois, , des Japonais, des Coréens et nous nous sommes compris sans difficulté, mais je ne suis pas Portuguais...En plus je ne crois pas qu'un Portugais et un Chinois parlant tout les deux espéranto avec leur accent natif puisse se comprendre sans difficultés...
Saluton
Bernard