Quant à l'isotopie c'est en fait ce que l'on appelle plus courament le "champ sémantique".

[mode diachronicien méchant] En application de cette règle aucunement propre à la linguistique générale mais singulièrement usitée par elle, selon laquelle une étiquette compréhensible et admise par tous depuis longtemps doit obligatoirement être renommée et compliquée ! [/mode diachronicien méchant]
ANTHOS wrote:il me semble que l'usage des langues classiques est répandu dans les hauts échelons de la traductologie.
Comme dans toutes les sciences. Cela étant ισοτοπια n'existe pas en grec ancien comme tel.
comme je vois, 'perlocutoire' a des racines grecque et latine
peri signifie 'autour de' 'au sujet de' qui va bien avec le sens proposé par Marco1971, parler à propos de quelque chose afin de susciter des autres idées dans la tete de l'interlocuteur. une vrai habilité.

En fait, non : il s'agit bien de deux racines latines. "Loquere" parler, et "per", qui veut dire "à travers" et "par-delà".
Dans un acte "il-locutoire" (in+locutus) le procès est accompli
dans l'énoncé "je jure" (du fait que je dise "je jure", je fais aussi l'action, puisque c'est un acte de parole).
Dans un acte "per-locutoire", le procès est accompli
à travers l'énoncé,
au moyen de celui-ci : "haut les mains !" (à travers le fait que je dise "haut les mains", j'oblige mon interlocuteur à lever les mains. L'action n'est pas dans l'énoncé (lever les mains ne relève pas de la parole) mais en-dehors de lui).
Note bien que per et περί sont apparenté, de même que l'allemand ver-/vor-, l'anglais for/from etc. etc. .
@Didine : on parle aussi de "particules illocutoires" dans certaines langues, notamment en allemand, et en grec ancien. Ce sont ces petits mots ("Weisswörter" dit-on parfois : mots blancs, sans sémantisme) insérés dans le discours qui en modifient la portée... et qui sont une plaie à traduire ! :
Er ist
ja schön -> Il est vrai qu'il est beau, le fait est qu'il est beau, assurément il est beau.
Glauben Sie nicht
etwa, dass... -> Ne croyez surtout pas que, n'allez pas croire que, etc.
Was hab ich ihm
bloss getan -> Qu'est-ce que je lui ai donc fait, qu'est ce que j'ai bien pu lui faire (pour qu'il m'en veuille à ce point)
En fait, on les appelle par commodité "illocutoires", mais une partie d'entre elles sont "perlocutoires".

Ce sont là les joies de ce qu'on appelle parfois la "linguistique de l'énonciation".