
V. Hugo en a commis plus d'une, mais souvent volontaire. Ainsi, en parlant de Napoléon III, qui s'était emparé des richesses des Orléans :
Il a coupé leur bourse aux princes d'Orléans.
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Une grande source de perles ("source ce perles" c'est déjà une perle, mais je ne vais quand même pas dire "huître" !), ce sont les chevilles des poètes : des bouts de phrase pour finir une rime ou pour trouver une rime.
- F. Villon
Dites-moi ou n*'en quel pays
Est Flora la belle romaine
Archipiada ne* Thaïs (*=et)
Qui fut sa cousine germaine ? (Villon)
- V. Hugo toujours, premiers vers de Booz endormi :
Tout reposait dans Ur et dans Jerimadeth
Cherchez pas, Jerimadeth n'existe pas, sauf à y voir "j'ai rime à dette" !)
Il y a aussi les kakemphatons (calembours involontaires crée par des liaisons, du type "on est jamais trop aidé") :
- Corneille, à prononcer très vite :
Vous me connaissez mal, la même ardeur me brûle
et le désir s'accroît que l'effet se recule
- Du même Corneille, dans la première version d'Horace :
Je suis romaine, hélas !, puisque mon époux l'est...
(corrigé dans la seconde par "puisque Horace et romain").