Si c'est le grec ancien, donnez-moi la référence exacte de ces versets, et je vous donnerez la version originale aussitôt, je dois avoir un nouveau testament en grec hérité de mon chanoine d'arrière-grand-oncle qui traîne quelque part .
(j'ai dans l'idée que la très légère différence entre les deux est soit une différence de traduction en français, soit une légère variation entre deux synoptiques).
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Voici (je ne peux malheureusement pas faire les accents du grec ancien sur ce forum) :
και εσμεν εν τω αληθινω, εν τω Υιω αυτου Ιησου Χριστω. Ουτος εστιν ο αληθινος Θεος και η ζωη αιονιος.
[kai esmen en tô alêthinô, en tô Uiô autou Iêsou Khristô. Outos estin o alêthinos Theos kai ê zôê aionios]
La traduction la plus littérale est donc ::
et nous sommes dans le véritable, dans son fils Jésus Christ. Celui-ci est le véritable Dieu et la vie éternelle.
- "dans le véritable : en tô alêthinô", l'adjectif "alêthinos" est un doublet de l'adjectif "alêthês", qui signifie "vrai". A la base "alêthinos" signifie plutôt "sincère, de bonne foi", mais à partir de Platon et Aristote, et donc a fortiori dans le grec du nouveau testamenent, il signifie simplement "vrai", en remplacement de l'autre, trop difficile à décliner. Dans cette expression, il est substantivé.
- "celui-ci est" : outos estin. Outos est un démonstratif. Cela étant, traduire par "c'est lui qui" ou même "voilà" est tout à fait valable, c'est une tournure déjà très idiomatique en grec.
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Pour le grec moderne, je préfère pas essayer ! Mon grec moderne est très rudimentaire, nous avons de meilleurs spécialistes sur ce forum (et qui ont peut-être un exemplaire de la Bible en démotique à côté d'eux)...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Car0line wrote:En grec moderne ça n'a pas de sens puisque c'est un texte religieux et qu'en Grece les textes à caractère religieux sont forcément en grec ancien..
C'est un peu ce que je pensais. Mais n'y avait-il pas eu une traduction des évangiles en démotique au début du XXe siècle, qui avait d'ailleurs provoqué des manifestations d'étudiants hostiles et même des morts ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)