Bloodbrother wrote:Ce qui pourrait expliquer en partie cette faiblesse à l'oral est que l'enseignement français met l'accent sur l'écrit. Il me semble que l'enseignement français a développé une culture de la rédaction, et que ça se retrouve dans l'enseigenement des langues. Du coup, comme le précisait Toird', même les épreuves d'oral sont souvent un texte à rédiger, puis à recracher oralement.
Je me souviens d'un cas qui m'avait marqué, celui d'un étudiant en fin d'études à l'Inalco, qui disait qu'il pouvait disserter sur un texte religieux du 7ème siècle, mais était incapable de parler de la pluie et du beau temps avec un Japonais.
Je suis vraiment d'accord avec ce point de vue.
En plus, il serait peut être intéressant de savoir si de manière générale les français s'adaptent plutôt à une méthode d'apprentissage intuitive avec bcp de répétition sur un modèle ou pas. Y a-t-il des études sur ce sujet ? En ce qui me concerne - je ne sais dire quel est le pourcentage lié à mon tempérament et celui lié au type d'enseignement prodigué en France - toujours est-il que j'ai absolument besoin de comprendre la structure et de voir pour espérer mémoriser.
Oslo wrote:Et que penser d'autres pays ? Les Italiens, les Portugais, les Tchèques, les Chinois, les Japonais ? Que sait-on sur leur apprentissage des langues ?.
Cela s'oppose aux méthodes asiatiques (je parlerais de ce que j'ai rencontré Chine et plusieurs pays d'Asie du Sud Est) qui accentuent l'oral au point parfois de délaisser l'importance de l'écrit dans l'apprentissage et le rôle qu'il peut jouer dans ce processus.
je pense que cela est aussi lié au fait que dans un certains nombre de pays asiatiques, le multilinguisme - bien que non promu - est une réalité (Chine, Singapour, Malaisie, Philippines, Indonésie) et favorise la capacité à s'exprimer au détriment de la correction académique de ce qui est écrit.
par ex j'ai connu une malaise ethniquement chinoise qui parlait anglais, chinois mandarin, chinois cantonais. Elle avait fait ses études supérieures en Australie et parlait un anglais très plaisant à entendre mais faisait des fautes de grammaire basiques à l'écrit. En Chinois, son niveau d'écriture correspondait à celui d'un enfant du primaire.
Enfin, j'ai rencontré un nombre incalculable d'asiatiques qui apprennent l'anglais ou d'autres langues en répétant des phrases. Problème, ils ont du mal à reproduire une phrase grammaticalement identique si le vocabulaire est différent.
En Chine la répétition tient une place importance dans l'enseignement - cela fait débat lcoalement d'ailleurs. ensuite il est vrai que l'apprentissage du chinois écrit demande uen répétition visant à la mémorisation. En gros pendan tqu'on apprend toutes nos conjugaisons, ils apprennent leurs caractères.
A mon avis, la méthode d'apprentissage doit tenir compte de l'étudiant mais aussi de la langue. Par ex je trouve que certains français sont trop tatillons sur les points grammaticaux chinois. je propose : une méthode équilibrée qui tienne compte de la grammaire car un français est perdu si on ne lui parle pas grammaire (alors qu'un chinois ne sait même pas où se trouve la grammaire dans sa langue) mais un peu plus de sensibilisation aux autres aspects que l'on néglige en tant que français.
Tiens ne serait pas une piste ? Adapter un peu plus la mthode d'apprentissage à la langue étudiée ... .