Scapeghost wrote: ! Moi-même qui fais de l'histoire des arts (enfin... je le faisais, il y a quelques semaines )

Pourquoi faisais ? Tu t'es déjà mis en vacances ou t'as changé d'option ?
La proximité des musées, OUI! Là encore. Vous ne pouvez pas savoir la chance qu'on peut avoir quand on habite pas loin de la capitale

Et inversement ! Moi j'ai grandi dans une sous-préfecture industrielle...
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1)Age
24 ans , eh oui, déjà...
Pff, je viens de me rendre compte que même Mischka est plus jeune...
2)Sexe
Masculin (bin oui)
3)Vous intéressez vous à l'art? Si oui, vous intéressez vous à la musique classique, à la peinture, à la sculpture ou à l'image (photographie, film)?
La musique classique, beaucoup (neuf ans de conservatoire. Je suis incapable de jouer d'un piano, mais j'ai une culture "France Musique"). Le cinéma, ensuite. Je ne suis pas un intégriste (de ceux qui ont vu trois fois Godards dont une fois sans le son pour mieux apprécier les images), mais j'apprécie quand même le cinéma d'auteur.
Les arts plastiques, beaucoup moins. Ma culture picturale est assez limitée.
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étant entendu que je parle ici d'arts plastiques occidentaux "modernes". L'art grec ou romain c'est tout autre chose, mais je ne porte pas du tout le même regard.
4)Combien de musées avez vous visité? Dans un cadre familial ou professionnel?
Pour ce qui est des musées de peinture/sculpture/arts plastiques en général, une dizaine je pense (deux-trois musées locaux dans mon enfance, les grands parisiens (Louvre, Orsay, Beaubourg) seul ou en famille, et les musées du nords (Bruxelles, Bruges, Amsterdam, Haarlem) en compagnie de ma mère.
Pour ce qui est des muséees d'histoire, et en particulier d'histoire antique (romaine et grecque), à peu près autant. Dont une partie dans un cadre "professionnel" si on veut, dans la mesure où s'était des voyages d'étudiant et que je m'apprête à être prof de latin-grec.
5)Qu'est ce qui vous attire ou vous repousse dans la peinture?
Ce qui me "repousse", ou plutôt qui fait que je ne vais pas spontanément vers les musées (j'y vais quand je suis touriste dans une ville, mais dimanche prochain, par exemple, je n'irai certainement pas aux beaux-arts de Lyon), c'est ma relative inculture et ma relative insensibilité à l'art pictural. Je ne sais lequel entretient l'autre.
Pour l'histoire et l'art grec, c'est autre chose : je dois être un des seuls touristes à avoir fait le musée antique d'Amsterdam (qui est minuscule).
6)Vous intéressez vous plus à la peinture contemporaine ou classique? Comment pouvez vous justifier votre choix?
Svernoux a fait une différence entre classique, moderne et contemporain. Je ne suis pas sûr de bien connaître les distinctions.
Ma culture est, ici comme ailleurs, classique, étant entendu que j'étends cette définition jusqu'à la peinture romantique, préromatique et pararomantique: Delacroix, Goya etc. (ces deux derniers étant les seuls avec lesquels j'ai une réelle affinité). Mon univers pictural est majoritairement celui qui va des écoles de la Renaissance (italiennes surtout) à Turner, qui est la limite.
Pour ce qui est de l'impressionisme et de tout ce qui va autour et de tout ce qui s'ensuit, disons que je ne "percute" pas. C'est beau, certes, mais comme je l'ai dit, mon souvenir de Van Gogh, c'est trois meutes de Japonais dans un musée d'Amsterdam écrasé par la chaleur (
Les japonophiles ne le prennent pas en mal, je ne réduis pas le Japon à cette caricature et j'aime d'ailleurs beaucoup la peinture japonaise)
Quant au non-figuratif, disons qu'à part un Miro qui trône dans ma chambre pour des raisons plus personnelles, bof.
7)Pensez vous que la proximité, la gratuité des musées, ou encore les initiations à l'art pourraient permettre de vous y intéresser ou alors d'intéresser les jeunes?
Incontestablement. Je me méfie toujours quand un ministre fait de grands effets de manches médiatiques en parlant "d'éducation artistique généralisée", mais ça reste une mission fondamentale de l'école. Même si je dois surtout ma culture à mon milieu, je n'ai pas oublié les après-midi du primaire au musée, et j'aimais plutôt ça.
La gratuité complète ou sélective reste aussi un principe essentiel. (:evil: on l'a récemment supprimée pour les profs ! Bon, ça change peu de chose parce qu'il fallait montrer sa carte et qu'aucun prof ne l'a jamais sur soi, mais quand même...). Bien souvent, il existe déjà une barrière "sociologique", presque "psychologique" entre les musées, l'art, la culture en générale et une notable partie de la population (on n'entre pas parce qu'on a l'impression que ce n'est pas fait pour soi), y rajouter une barrière financière est catastrophique.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)