gfa wrote:En fait, ça ne m'énerve pas vraiment. Je dirais plutôt que je suis surpris.
Mais par quoi me direz-vous ?
Et bien, par le niveau en anglais des "patrons" (terme générique) de deux grosses sociétés: Arcelor et Euronext.
Si vous avez eu l'occasion de suivre l'actualité, vous avez sans doute entendu leurs discours... en franglais !
C'est amusant ce discours à deux niveaux:
d'un côté, pour bosser dans ces sociétés, il faut parler deux ou trois langues. Et d'autre part, pour les diriger, il suffit d'en baragouiner une seule !

Je me souviens d'un pathétique voyage en Inde de notre bien-aimé président, qui en bon VIP qu'il est avait amené le gratin de l'élite de la crème du dessus du panier des patrons français, histoire de refourguer quelques TGV aux Indiens... Et de je ne sais plus lequel de nos papys flingueurs du CAC qui dans un anglais encore plus pathétique que le mien s'excusait et demandait un interprète. Auquel personne n'avait pensé d'ailleurs. Et donc raté pour les TGV.
C'est un secret de polichinelle, note bien.
Soyons justes : l'Etat donne l'exemple. Douste-Blabla (ministre des affaires étrangères, je rappelle) a récemment demandé à Condoleeza Rice... de le rappeller après le week-end, parce qu'il était dans son fief à Toulouse, et donc sans interprète à portée de main.
Enfin brefs, les bons apôtres...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)