Devant ce genre de questions, je me sens vieux et rouillé car il me faut un temps fou (et un Ragon-Dain) pour trouver la réponse ; sans vous je ne ferais jamais de grec de haut-niveau.
DONC :
La solution est dans ὀσἀκις, subordonnant pas franchement courant (je ne crois même pas l'avoir rencontré jusqu'ici) signifiant "chaque fois que".
OR les subordonnées temporelles marquant la répétition dans le
présent/futur se construisent avec le subjonctif, et celles marquant la répétition dans le
passé se construisent avec l'optatif, Ragon-Dain §321
Cette règle m'a toujours posé problème. En vérifiant dans
mon Ragon-Dain, je retrouve un petit dessin et un moyen mémotechnique rédigés dans la marge ; je suppose donc qu'il s'agit du temps où je révisais pour l'agrégation... Et je l'avais un peu oublié. Découvrir les traces archéologiques de soi-même fait un drôle d'effet...
Mon "truc", c'était donc : "uniprépré, subfupré, oppa" ("fait unique et précis = présent de l'indicatif, subjonctif pour le futur[ et le fait répété dans le présent] et optatif pour le passé").
Je traduirais donc par "depuis lors, chaque fois que je bois / qu'il m'est donné de boire ce vin noir, comme inspiré des dieux, je dis tout de cette bouche muette".
Cette phrase est une version "pédagogisée" d'un anonyme de l'anthologie grecque :
https://www.loebclassics.com/view/greek ... result=216
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)