Achille wrote: ↑21 May 2019 20:13
Dans la fable Καρκίνος, je lis :
Μῆτερ, ἡ διδάσκαλος, πρὼτη ὀρθὴν ἄπελθε, καὶ, βλέπων σε, ποιήσω.
Le verbe ἄπελθε me semble à la 2° personne du pluriel, alors que l'écrevisse s'adresse à sa mère. Je me trompe dans l'analyse de ce verbe ?
Je vous remercie.

Les crabes ne vont peut-être pas droit, mais ils savent quand même (enfin, les crabes grecs) leurs verbes irréguliers les plus courants (et leurs nombreux composés :
(ἀπ)ἔρχομαι, (ἀπ)έλεύσομαι, (ἀπ)ἦλθον, (ἀπ)ἐλἠλυθα...
Donc le -θ- fait partie du radical (de l'aoriste) et n'est en aucun cas une terminaison.
La seule "méchanceté", c'est que c'est un impératif 2e singulier et non pas un aoriste 3e du singulier... Car l'augment disparaît aux modes autres que l'indicatif.
- J'allai, tu allas, il alla -> ἦλθον, ἦλθες, ἦλθε
- Va, qu'il aille, (-), allez : ἔλθε, ἐλθέτω, ἔλθετε (car les terminaisons d'un aoriste second sont celles d'un présent).
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)