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Je confirme : nous avons enfin pu organiser une rencontre Freelang dans le
morceau de territoire Bretagne, et ce fut une bonne journée.
Grâce à un rouedad treuzdougen qui est, croyez-le ou non, 100% publik, nous avons pu nous retrouver dans une des
deux gares de Sant Brieg, ce qui ne nous a pas empêchés d'aller admirer la
seconde gare qui, malgré mes doutes, était bien une ancienne gare vicinale à voie métrique (mais la gare centrale des chemins de fer de côte d'Armor, d'où sa taille inhabituelle pour une gare de ce type).
Après avoir discuté du tilde de l'
ajañs où j'avais acheté mes billets, nous avons contemplé un cañon qui aurait mérité son tilde également car il est assez californiennement impressionnant (oui, bon, rapporté à la préfecture des Côtes d'Armor), mais sans dangers grâce aux talents d'ingénieur de monsieur Plouquen qui ne doit plus être là pour nous dire s'il nasalise ou non la fin de son patronyme.
Quoique nous soyons restés très loin de la mer, qui était à quarante minutes de bus, nous avons eu l'occasion de voir deux, enfin disons
un virgule soixante-quinze Thaïlandais sur une plage, et nous avons gratté du sable à la recherche de l'identité bretonne. Accessoirement, nous avons croisé des hommes-télévisions, et Maïwenn s'est désolée qu'une baignoire bretonne ait oublié ses mutations consonantiques. Incidemment, discutant de nos préférences respectives, elle m'a fait savoir qu'elle préférait les Brésiliens.
Aucune maison ne s'est effondrée sur nous, malgré leurs apparences ; nous avons pris l'entrée du joint pour la sortie, mais à notre décharge, ce n'était pas écrit en breton : comment aurions-nous pu le savoir, et l'on s'est rendu compte d'ailleurs à ce moment-là qu'on avait manqué, en plus du musée ordinaire fermé le samedi, une magnifique exposition de coiffes bretonnes, mais bon, c'est comme ça : elle terminait en décembre 1969. Nous avons pu contempler aussi tout le talent de l'administration française des Trente glorieuses pour développer ce que j'appellerais "l'architecture verruqueuse de sous-préfecture", quoique Saint Brieuc soit une préfecture - mais ces photos-là, je pense qu'elles ne seront pas sur le blog.
Bref : une bonne journée. Trois regrets : j'aurais dû prendre le poulet butternut (le tikka massala était un peu quelconque), nous avons oublié de prendre en photo le
démon celtique de style inca, et nous sommes arrivés quelques minutes trop tard pour une crêpe.
Maï : mets plutôt tout sur ton blog, selfie compris : ça y attirera du monde tout en attirant moins l'attention qu'ici.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)