Dans mon enfance, j'ai toujours été passionné par les récits de guerre et les défis logistiques qui ont fortement influencé ma vocation. C'est ainsi que j'avais dévoré l'histoire de la Grande Evasion, avant de voir le film. La scène culte du film, c'est quand le premier évadé sort du tunnel et s'aperçoit qu'il débouche en terrain découvert au lieu de l'abri de la forêt, une parfaite cible pour les gardiens : erreur de calcul, il manque 10 mètres. C'est cette erreur qui fera capoter l'entreprise.
J'avais toujours voulu me rendre compte par moi-même pourquoi l'affaire avait foiré. En février, c'était chose faite. Oublions les décors naturels (et magnifiques au demeurant) d'un film tourné en Bavière avec ses montagnes et ses châteaux royaux (poncifs disneysiens, Old Europe oblige). Nous sommes ici dans le plat pays silésien, aux confins du Brandebourg, à 150 km de Berlin, pas loin de la ville de Sagan (salut Françoise !) et, curieusement, à 1 km à peine de la gare (5 quais s'il vous plaît, un grand noeud ferroviaire !).
En 2014, Elie avait proposé comme thème "Le détail qui change tout". Cette fois, le thème est carrément négatif, c'est le détail, l'erreur, le grain de sable qui fait capoter un projet, empêche un appareil de remplir sa fonction, ou fait tourner une bonne intention en ridicule, par le biais d'une coquille, d'une pièce manquante ou d'un apparentement absurde.
Ouvrez l'oeil !
... Ayant une grande expérience des gens qui font mal leur boulot même quand les consignes sont évidentes 
, je serais plutôt d'avis que le plateau supérieur était conçu pour être placé en porte-à-faux 
Chouette sujet, donc, auquel je ne pourrai participer : je n'ai jamais de copies qui serait caractérisé par un défaut. 
