Moi aussi c'est super interessant!Miguel wrote:g tout compris merciSisyphe wrote:Non, c'est c'est un phénomène phonétique, accroche-toi.Miguel wrote:tjs très intéressant ...
ms alors comment explique-t-on l'intercalation du "L" dans l'âme en espagnol et en portugais (alma) ? influence arabe? autre?
En latin, on a "ànima" : accent sur le a car le i est bref ; donc, déjà, c'est pas top. Dès le latin, sans doute, on prononçait "anma" (cf. notre poste sur déjeuner/déjner, etc.)
Une séquence "nm" ou "mn" est instable (cf. automne prononcé autone). Il se produit donc une dissimilation (à vos souhait) entre les deux nasales. Or :
a est une voyelle, non nasale, sonore
n est un consonne dentale nasale , sonore
m est une consonne bilabiale nasale, sonore
Donc, la non-nasalité de [a] entraîne la dénasalisation (à vos amours) de n, qui devient donc un consonne dentale non-nasale, donc [l].
Donc "alma". Le portugais et l'espagnol s'arrêtent là.
L'ancien français a connu un stade "alme", et même parfois une graphie "arme" (car r roulé et l sont très proche).
C'est peut-être le désir d'éviter la confusion entre "alme" et "arme" (de combat) qui a entraîné la dévocalisation du [l], qui n'est pas très loin de de toute façon d'être une voyelle. On a donc "aame" puis "ame".
L'accent circonflexe ne date que de 1798.
Si tu as compris quelque chose, c'est que je me suis mal exprimé !
[aparte=>Sisyphe] j'ai acheté le livre de Henriette Walter, l'Aventure des langues en occident, il a l'air super interessant, je te tiens au courant [/aparte]
Flamencoman