sinon pour malgré que, je l'ai rencontré dans un vieux dico... il précisait que l'on ne pouvait l'utiliser qu'avec le verbe avoir! ce qui est très restrictif et assez surprenant... est-ce vrai? était-ce un bon dico (genre Larousse 1950)...
Dans mon Larousse aussi, avec un exemple de Duhamel ; mais c'est le Larousse qui explique très mal.

En fait c'est ce qu'a recopié Latinus ci-dessus !
La seule expression correcte, c'est "malgré que j'en aie", qui veut dire "malgré moi", "en dépit de ma volonté", "quoi que je fasse"
Malgré que j'en aie, il faut admettre que Tom connaît mieux le latin médiéval que moi (= ça ne me plaît pas, ça me vexe
Meuh non c'est faut, mais en dépit de ce que je pense, je dois reconnaître que...).
Variante : en dépit que j'en aie. Très courant jusqu'à XVIIIe siècle.
C'est une belle expression, que j'aime bien utiliser, mais,
malgré que j'en aie, elle est un peu vieillie, et donc pédante (= ça m'agace de savoir que cette expression est un peu pédante, mais je suis obligé de le reconnaître).
En fait cette expression devrait s'écrire "mal gré que j'en aie" (avec un espace) = j'en ai un mauvais gré, mais en dépit de ce gré, je fais ceci ou cela
le gré, < lat. "gratum", plaisir ou la satisfaction qu'on éprouve envers quelqu'un, la gratitude ; comme substantif, il n'existe plus que dans des expressions figées : à son gré, je vous sais gré de, au gré de, etc.
Dans cette expression (mal gré que j'en aie), "mal" est adjectif, comme dans l'interjection (médiévale !) de Tom : par la male peste = par la mauvaise peste. (

Normalement, il faudrait écrire "la male bouffe").
(cette tournure est d'autant plus difficile à utiliser aujourd'hui, que l'expression "en avoir" signifie tout autre chose, donc l'expression "malgré que j'en aie", interprétée comme "bien que..." pourrait faire croire que je me vante de certaines choses dont je n'ai pas pour habitude de me vanter

).