Que lisez vous ces jours-ci?

[svernoux]

Hm, je note !

[Maïwenn]

En y repensant, je crois que la froideur est très liée au fait qu'entre collègues ils se vouvoient et se donnent du "Mme Fabincher".

[svernoux]

Dernières lectures : Où on va papa de Jean-Louis Fournier. Bribes de vie à propos de ses deux fils handicapés. Même s'il y met son humour habituel, ça reste assez poignant. Et ça fait réfléchir, car il n'hésite pas à tenir des propos assez durs, du genre "une telle vie vaut-elle la peine d'être vécue". Ca m'a rappelé une discussion qu'on avait eue ici sur l'euthanasie, si je me souviens bien.

Ensuite, Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, que je n'avais encore jamais lu. C'est vrai que ce livre est un peu magique, merveilleux, avec cette nostalgie de l'enfance dans les campagnes fin XIXe, un peu à la Guerre des boutons, même si ce n'est pas du tout la même histoire.

Tiens, je n'avais pas vu que ça faisait deux Fournier

[miju]

Svernoux je te recommande de lire : mon dernier cheveu noir et il a tué personne mon papa de J L Fournier je pense que tu aimeras aussi et comme il va faire mauvais ce weekend et qu'en plus ça se lit vite ....

Moi je suis dans ma période Eric Emmanuel Schmitt et après Les 10 enfants que madame Ming n'a jamais eus je viens de finir La tectonique des sentiments. J'ai beaucoup aimé les deux aspects : roman dont dont a hâte de connaître la fin de l'intrigue et toute la philosophie incluse.

Là il me faut quelque chose pour ce weekend.

[svernoux]

Ah merci miju, je sais qu'il y en a d'autres à la bibliothèque mais je ne sais pas lesquels, je regarderai.

Je suis dans Hôtel Adlon de Philipp Kerr qui est la "suite" de la trilogie berlinoise, mais suite qui se passe avant (une suite à la Star Wars, quoi ! ) Et je me rends compte que je ne vous en avais pas parlé ici, c'était sur un autre forum. L'auteur est écossais, le héros un ex-flic berlinois qui quitte la police lors de l'accession au pouvoir d'Hitler, car quoi que pas foncièrement résistant, il ne peut pas encadrer les nazis et a beaucoup de mal à ne pas ouvrir sa grande gueule. Il devient "détective d'hôtel" (l'objet du tome que je suis en train de lire) puis détective à son compte, puis bien d'autres choses encore. Après la trilogie berlinoise, j'ai vu qu'il y a encore 2-3 suites qui vont jusque dans les années 50.

Il y a bien quelques détails un peu étranges, dont je ne sais s'ils sont attribuables au britannisme de l'auteur ou à une traduction médiocre (par ex. dans le présent volume, le médecin qu'on interpelle en disant "bonjour doc", "merci doc" - on se croirait aux States ), mais abstraction faite de ça, ça se lit d'une traite. Ce sont de jolis pavés, si tu trouves ça à la bibliothèque, miju, il y a de quoi bien occuper un week-end pluvieux

[Maïwenn]

Les sirènes du Transsibérien de Hervé Bellec

D'un bout du monde à l'autre, de Brest à Vladivostok. Il se trouve que je connais l'auteur, donc ça m'a particulièrement intéressée de le suivre à Moscou puis à bord du Transsibérien pendant une semaine. En février, le fou ! C'est un carnet de voyage très agréable à lire, à la fois personnel et informatif (Hervé Bellec était prof d'histoire). Mais il a cassé le mythe, j'imaginais le Transsibérien comme un train de luxe (j'ai dû confondre avec l'Orient express) et en fait c'est plutôt spartiate. Maintenant que je sais qu'il n'y a pas de douche, je n'ai plus du tout envie de faire le voyage !

[svernoux]

Ah oui, en effet, il devait y avoir confusion !

Dans les trains russes, il y a trois classes, mais même la première classe, ça reste assez basique !

[Maïwenn]

Ah oui, en effet, il devait y avoir confusion !

Dans les trains russes, il y a trois classes, mais même la première classe, ça reste assez basique !

Oui, il était en première classe mais il dit que la différence n'était pas bien grande avec les autres.

[svernoux]

Si je me souviens bien, la première classe a des compartiments fermés de 2 couchettes, la deuxième classe des compartiments fermés de 4 couchettes, et en troisième classe, sur la même surface que sinon compartiment+couloir, tu as 6 couchettes, mais sans compartiment, le wagon entier est ouvert. Donc, ça fait quand même une certaine différence... Par contre pour tout ce qui va autour (toilettes etc.), c'est clair, c'est pareil dans tous les wagons.

[Maïwenn]

Ah, il faut que je relise, il était peut-être en 2ème alors, compartiment de 4, mais coup de chance, occupé par seulement 2 personnes.

[Andergassen]

Entendons-nous bien : il y a Transsibérien et Transsibérien. Il y a d'une part la croisière roulante, style Orient-Express ou Venice-Simplon-Express, wagons-lits de luxe tout confort, menus de gala au wagon-restaurant, passage par l'ancienne ligne désaffectée le long du lac Baïkal, pour 5000-6000 €, sans contact avec les locaux, juste entre touristes fortunés, avec déchargement du souci des formalités de visa, et d'autre part l'aventure en voyageur autonome, qui s'occupe lui-même de son visa, de ses billets selon la classe qui lui convient. Il va sans dire qu'une connaissance minimale de la langue russe est de rigueur !

[svernoux]

Oui, en fait ça dépend de ce qu'on cherche dans ce genre de voyage !

Si on y va pour le contact humain (sachant qu'il n'y a quand même rien d'autre à faire à bord et que c'est long...), je crois que j'opterais pour le Platzkart (3e) : folklo, mais au moins ça doit passer le temps !

[Ankhsenamon]

Achevé semaine dernière, un roman de 1970, Prix Medicis Etranger, traduit de l'américain: Délivrance, de James Dickey. L'aventure (la mésaventure) de quatre copains partis pour une virée en canoë sur des rapides dans l'état de Georgie et dont la vie bascule durant ces trois jours passés au cœur d'une nature sauvage où un événement des plus inattendus bouleverse l'expédition au point de n'offrir désormais à ces hommes qu'un seul objectif: survivre!
Un livre qui, par ses descriptions affinées et opportunes, une écriture à la première personne et le talent de l'auteur pour ménager le suspense, place le lecteur au cœur même de l'histoire et de ses émotions fortes, lui faisant profiter pleinement de ce qui caractérise ce roman: "une tension à vous vriller les boyaux..." (Citation du Washington Post)
J'ai bien aimé...

Il a apparemment été adapté au cinéma (peut-être le connaissez-vous sous cette forme?), ça me dirait bien de le voir...!

[svernoux]

Tiens ça me rappelle que je ne vous ai pas parlé de ma dernière lecture. Après un rythme de lecture soutenu, je me suis enlisée dans ce bouquin : Dans les forêts de Sibérie, de Sylvain Tesson.
L'auteur y fait l'expérience de vivre (quasi-) seul dans une cabane au bord du Baïkal pendant 6 mois.
Le sujet m'intéresse et d'ailleurs le livre est intéressant, mais il faut bien reconnaître qu'il ne s'y passe pas grand chose, c'est assez méditatif... D'où un temps fou pour le lire, entrecoupé de périodiques.

Maintenant, j'ai plusieurs romans dans ma pile à lire, au moins un essai, les nouveaux périodiques qui sont arrivés et puis surtout une pile de bouquins de grossesse... Je ne sais plus où donner de la tête !

[ElieDeLeuze]

et puis surtout une pile de bouquins de grossesse... :

y'a un message caché, là ?