Je suis en ce moment en passage en Terminale L option histoire des arts et j'ai l'intention de faire des études de traductions. Comme vous pouvez peut-être le remarquer, je m'angoisse déjà pour l'après-bac

Eh bien moi je trouve que c'est une très bonne chose que tu t'angoisses
maintenant. Il y a tellement de lycéens qui se préoccupent de leur avenir en juin...
Didine wrote: Il serait peut-être plus judicieux de te lancer dans un DEUG (euh, c'est la licence maintenant?)
Il n'y a plus de diplôme intermédiaire : les trois premières années de faculté servent à préparer la licence.
On ne peut donc en théorie (dans les faits, c'est autre chose) passer des concours avant la troisième année.
Cela m'angoisse beaucoup, car ça fait bientôt 10 ans que j'étudie l'anglais, bientôt 4 ans que je fais de l'allemand en LV2, je n'ai pas passé beaucoup de temps à l'étranger, ne serait-ce que 2 échanges scolaire avec l'Allemagne et quelques journée là-bas et en Angleterre (mais cela remonte à 8 ans). J'estime que mon niveau d'anglais et d'allemand est loin d'être avancé par rapport à mon niveau scolaire (1ère-Terminale Littéraire) bien que je sois un bon linguiste d'après mes profs.
Pour moi, maîtriser une langue, c'est pratiquement être en compétence de comprendre toute les niveaux langages (prioritairement les langages soutenues et courants), lire et comprendre un texte littéraire en langues étrangères etc...
Le niveau d'exigence en langue vivante au lycée n'est par nature pas énorme, pour différentes raisons. Parce que les Français ne sont pas très doués en langue, faut bien le reconnaître. Mais surtout parce que le but de tes profs de langue n'est pas de faire des bilingues (même si tu es dans une "L option langue"). Les niveaux sont divers, l'interêt de tes camarades aussi (et c'est normal) ; le prof doit s'adapter et faire de son mieux, mais n'espère pas être bilingue au moment du bac.
La chose sera toute différente dans l'enseignement supérieur : tous les gens qui seront en première année de licence LEA (dans ton cas) seront là pour apprendre les langues, les profs pourront se permettre d'être exigeants, et surtout, tu baigneras toute la journée dans l'apprentissage des langues.
Bref : ne juge pas de ton niveau futur et surtout de ta progression futur au regard de ta progression depuis la sixième. J'ai appris plus d'allemand en un an d'hypokhâgne qu'en sept ans de collège-lycée, et pourtant ce n'était pas une formation en langue, mais seulement deux heures par semaine.
Cela dit, n'hésite pas à "bétonnner" dès maintenant : travaille bien dans les langues, travaille-les à côté si possible, essaie de partir à l'étranger pendant des vacances, etc.
Mais si j'ai bien compris, l'ESIT recrute après la licence, et les autres écoles recrutent généralement après la licence ou du moins, ou bout de quelques années de LEA. Donc, tu as encore du temps.
Et une dernière chose, je veux juste qu'on me rassure à propos un truc :
j'ai eu une fois une discussion avec un ami de mon beau-père qui m'avait demandé quelle filière j'aimerai faire et ce que je voulais faire plus tard. Je lui ai répondu que j'aimerais en faisant un bac L, faire plus tard traducteur. Il a commencé à me dire que dans l'avenir on aura plus besoin de traducteurs humains puisque les machines de la dernière technologie de pointe vont les remplacer. Il m'a donné comme exemple certaines machines qui traduisent déjà avec perfomance à l'ONU. Est-ce vrai ? (je n'ai pas encore vérifié cette information par moi-même)
Nous avons déjà eu un certain nombre de discussion sur ce sujet dans LokaNova.
Celle-ci :
viewtopic.php?t=3417&start=0
Celle-là :
viewtopic.php?t=7510&
Je répondrai en deux mots (si tu veux continuer à en discuter, va plutôt ces sujets en question) : les machines ne supprimeront pas plus les traducteurs humain que les Les ordinateurs et les traitements de texte n'ont supprimé les secrétaires, ni que les encyclopédies en ligne n'ont supprimé les bilbiothèques et les labos de recherche.
A la fin de cette conversation, cette homme a conclu que je devrais me tourner vers un métier de journaliste ou d'écrivain tout en mettant en avant les salaires que reçoivent les gens qui exercent ces métiers (les deux en même temps surtout). Le monde est fait d'argent certes, mais pour moi, du moment que le SMIC existe toujours (sauf pour le freelance) et que les langues étrangères me passionnent toujours et encore, je suis persuadé que le métier de traducteur est fait pour moi.

Je laisse les traducteurs de ce forum dire s'ils sont bien payés ou non, et surtout s'ils ont trouvé facilement du boulot.
Mais ce que je peux te dire, c'est que c'est encore pire pour les journalistes

.
Certes, les écoles de journalistes restent une "porte de sortie" si tu échoues à entrer dans une bonne école de trad.
Mais crois-moi, des élèves-journalistes, j'en connais : mêmes ceux qui sortent des écoles prestigieuses (sciences-po + CFJ = bac+6/7) "galèrent" pendant des années, pigeant de-ci de-là pour un salaire de misère, et surtout un boulot gigantesque (un reportage à la campagne = 3 aller, 1 heure d'enquête, 3 heures de retour, 2 heures pour taper le papier, et vite vite se dépêcher pour l'envoyer avant le bouclage ; l'essence n'est pas remboursée), et plus d'un finit aux chiens écrasés de
l'Echo de Ploufignac.
Quant à écrivain, ce n'est pas un métier.
Fais ce que tu as envie de faire, et fais-le bien. C'est ça l'important.