Svernoux a écrit :
que l'espéranto contient autant de difficultés de compréhension dues à la culture que n'importe quelle autre langue (ce que je dis depuis le début). Parce qu'en suivant ta définition grammaticalement correcte de "svati", tu ne comprendras jamais les Ukrainiens. Ca m'étonnerait bien qu'ils utilisent le mot svati pour dire entremetteur, vu qu'il n'y a plus d'entremetteurs depuis bien longtemps en Ukraine. D'ailleurs Bernard dit bien qu'ils l'emploient pour parler de membres de leur famille.
J'avais écrit :
J'ai entendu des ukrainiens utiliser le terme svato pour indiquer le lien de parenté :
ex : ili estas niaj svatoj (ils sont nos xxxx) comme on dirait : ils sont nos cousins.
Cette forme, peu orthodoxe (sans jeu de mots), n'est pas entérinée par l'académie, c'est un néologisme qui le sera peut-être un jour.
Je voulais simplement dire que j'avais déjà rencontré ce concept exprimé par des ukrainiens, il est vrai que sans explication je n'aurais pas compris ce mot .
Quand je dis que la forme est peu orhodoxe cela signifie qu'elle ne respecte pas convenablement la règle de dérivation. En fait il s'agit d'un autre concept qui nécessite une autre racine Malheureusement Bovido a cru bon de reprendre ce mauvais exemple...Je n'aurais pas du le laisser s'embarquer là dedans, mais on ne peut pas être au four et au moulin.
Je pense que l'académie ne pourrais pas accepter cette proposition en l'état, il faudra donc prendre une racine dans une autre langue ou modifier en sveto ou svoto par exemple pour garder l'étymologie slave. Si j'avais connu le mot svati à l'époque, j'aurais certainement dit à ces ukrainiens qu'ils étaient dans l'erreur car cette racine est déjà utilisée pour exprimer autre chose .
Svernoux a raison quand elle dit que la différence de culture peut engendrer des difficultés de compréhension, c'est pourquoi il existe un dictionnaire de définitions en espéranto, (duquel j'avais traduit ce qui concerne le borsch et la purée dans un post précédent) qui permet de s'assurer que l'on parle bien de la même chose. Un dictionnaire de traduction ne suffit pas toujours si l'on veut être très précis.
Il est évident que l'on a besoin d'un dictionnaire (de définition ou de traduction) si l'on rencontre une racine dont on ignore totalement la signification.
Par contre si le concept exprimé par la racine ne nous est pas inconnu il est aisé de trouver tous les mots qui en dérivent. Sysiphe avait déjà expliqué mais tant pis j'en remets une couche. Je connais le terme cheval, je connais les 40 affixes réguliers utilisés en espéranto je connais donc les mots : jument ĉeval
ino, poulain ĉeval
ido, pouliche(ĉeval
id/
ino), étalon
virĉevalo, écurie ĉeval
ejo, palfrenier ĉevali
sto, hennir ĉeval
bleki, avec d'autres racines je crée des mot composés : éleveur de chevaux ĉevalbredisto, cavalier ĉevalrajdanto, vendeur de chevaux ĉevalvendisto que tout espérantiste connaissent les règles peut comprendre.
Je peux d'ailleurs vous la rejouer avec la vache, le cochon ou tout aute animal.
Combien de personnes connaissant en anglais le mot cheval sont capables de dire jument ?
Je précède la question de savoir si l'on peut utiliser n'importe quel affixe avec n'importe quelle racine. Evidemment non, il faut obtenir quelque chose de logique : le suffixe mal signifiant contraire le combinaison malcxevalo (contraire de cheval) n'ayant aucun sens est à proscrire.
L'espéranto n'est pas parfait, il s'agit d'une création humaine qui contient quelques irrégularités, je ne me souviens pas d'avoir essayé de vous faire croire le contraire. Cependant ces rares entorses à la logique pure sont insignifiantes comparées aux autres avantages de l'espéranto.
Non je ne vous en dirai pas plus, je vous laisse le soin de découvrir ces irrégularités par vous même, mais pour cela vous devrez apprendre l'espéranto et alors peut-être le verrez- vous d'un autre oeil.
Bernard(o)