Les accents
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Je sais pas, mais moi, comme la plupart d'entre nous, j'ai appris que l'anglais British au collège-lycée, et je n'ai eu aucun problème à comprendre les Australiens. Par contre les Américains, ça fait un choc au début ! Mais je n'irais quand même pas jusqu'à dire que c'est incompréhensible.Thissiry wrote:C'est sur qu'on est complétement paumé si on s'en va aux Etats-unis, au Canada, ou peut etre meme en Australie si on n'a appris que l'anglais et surtout l'accent british.
Sonka - Сонька
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Re: Les accents
Je vois qu'en fait, j'avais pas répondu à ta question. En allemand/Allemagne, je ne pense pas qu'il y ait de eprceptions très négatives ou positives autour des accents. Il y a de très fortes différences d'accents, notamment entre le nord et le sud (et dans le "sud", j'englobe la Suisse et l'Autriche), mais il ne me semble pas que ça entraîne de sentiments négatifs ou positifs (de même qu'en France, quand tu entends un accent, alsacien, marseillais ou canadien, on ne peut pas dire que ça éveille en toi des sentiments très contrastés. Juste tu te dis : tiens, il vient de telle région celui-ci, etc.). Il y a évidemment des préjugés entre les régions, notamment les Bavarois et les Frisons font l'objet de railleries de la part des autres, mais je ne pense pas que ça passe beaucoup par l'accent.Thissiry wrote: J'ai eu l'idée de creer ce sujet en relisant certains messages. il s'agirait d'une discussion à la fois sur les accents étrangers et les différents accents à l'intérieur d'une meme langue. quelles sont les perceptions que vous avez des accents étrangers(qui laissent rarement indifférents) ds vos différents pays et régions ? et il serait aussi intéressant de savoir ce que pense entre eux les locuteurs des différents pays anglophones, hispanophones,lusophones, ou germanophones, comment par exemple est perçu un accent méxicain en espagne ou bien comment un accent anglais aux Etats-unis et vice-versa, etc...
En russe, pareil. Sauf que les Russes ayant encore plus de préjugés sur leur voisins, l'accent est forcément un déclencheur d'émotions. Les Caucasiens, par exemple, font globalement l'objet de pas mal de discriminations et de préjugés, et comme ils ont un fort accent, ça fait forcément réagir les russes. Ceci dit, je trouve l'accent caucasien facile à comprendre pour nous autres, j'aurais tendance à dire qu'il ressemble à l'accent français. Mais bien sûr ce n'est pas l'idéal pour apprendre. en ce qui me concerne, je parle avec l'accent ukrainien et j'en suis bien contente parce qu'il est plutôt joli (et je pense qu'il est perçu comme tel par les Russes), parce qu'il est plus doux (influence de l'ukrainien). Tout au contraire de l'accent moscovite, très dur.
Voilà, j'espère avoir répondu un peu à ta question.

Sonka - Сонька
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A mon avis, si le prof est Français d'origine, ce sera un bon vieil accent français déformé, comme la plupart des professeurs d'anglais ici (avec par exemple la façon de prononcer "bank" à la française au lieu de "benk", car bank prononcé à la française a un autre sens qui n'est pas toujours apprécié selon les personnes avec lesquelles on discutent !!! et il y a plein d'autres choses comme ça !!!)Thissiry wrote: je me demande si l'accent qu'on fait souvent entendre aux cours d'anglais ds les écoles, ce ne serait pas l'accent londonien...
Bref, des bons professeurs (au niveau de l'accent) il y en a très peu mais ceci dit, le but c'est d'apprendre à un maximum de personnes un minimum de vocabulaire pour qu'ensuite cela leur permette d'essayer de se faire comprendre; Peu d'élèves de toutes façons approfondiront la langue.

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Re: Les accents
On va rajouter neerlandophonesThissiry wrote:quelles sont les perceptions que vous avez des accents étrangers(qui laissent rarement indifférents) ds vos différents pays et régions ? et il serait aussi intéressant de savoir ce que pense entre eux les locuteurs des différents pays anglophones, ispanophones,lusophones, ou germanophones

Les flamands on un accent tres marque pour un Neerlandais. D'une incroyable douceur, melodieux et sans aucune nasalisation sauvage du neerlandais central. Un bonheur. Les Neerlandais n'ont aucun prejuge negatif sur les Flamands, au contraire, et donc leur accent est respecte comme une particularite identitaire. Par contre, la langue ecrite normalisee a fait l'objet d'une politique tres agressive de la part des neerlandais, afin qu'il n'y ait pas division entre le flamand et le neerlandais. Il faut dire que les milieux politico-linguistiques neerlandais sont traumatises par l'independance linguistique des Afrinaaner, qui ont preferes ecrire comme ils parlent plutot que de normaliser en neerlandais, malgre de fait que l'Afrikaans est linguistiquement plus proche du hollandais central que le flamand de Flandres...
Pour les accents regionaux, a part les Limbourgeois qui ne sont pas vraiment consideres comme des Neerlandais comme les autres, seuls les dialects du nord sont colores "paysans". La moquerie est alors plus au niveau social que linguistique... toujours la meme chose.
Pour les accents urbains, il faut savoir que le /r/ roule a perdu la bataille face au /r/ uvulaire dans la grande bourgeoisie. Du coup, la Hollande urbaine sauf Amsterdam a abandonne les /r/ roules et la langue de la television a suivi. Les villes riches et bourgeoises comme La Haie, Rotterdam, et tous les petites villes entre elles, voient le /r/ uvulaire comme un signe de distinction sociale. De plus, la famille royale etant essentiellement composee d'Allemands depuis pratiquement 150 ans, le /r/ roule s'y est perdu depuis fort longtemps. Avec la force d'immitation que cela suppose. Dans ces memes milieux, les voyelles sont de plus en plus nasillardes, et le /r/ apres voyelle est pratiquement americain. Les femmes sont tres nettement plus nasillardes et cet accent 'jeune bourgeois fils et fille a papa' est en train de conquerir tout le pays par les medias. Inutile de vous dire qu'avec tout ca, le neerlandais est en train de devenir encore plus laid qu'il ne l'etait deja...

En Chinois, je trouve qu'il y a une certaine discrimination péjorative des gens du Nord envers ceux du Sud. J'ai entendu plusieurs fois des chinois du nord dire qu'ils ne comprenaient rien à ce que disaient des cantonais ou bien railler en faisant l'éloge d'un étranger dont l'accent en mandarin serait meilleur que celui d'un cantonais ou hongkongais ... . Néanmoins - surtout en ce qui concerne les cantonais - leur accent mandarin est parfois coloré de tonalités cantonaises mais pas toujours et en tout cas très correct et très compréhensible.
Les taiwanais ont un accent bien typique, les pékinois aussi... et surement beaucoup d'autres. J'ai l'impression qu'actuellement en dehors de la particularité citée plus haut l'accent est considéré comme un signe identitaire plutôt positif. Le côté négatif du cas ci-dessus doit correspondrre à une certaine jalousie historique entre le sud cantonais (certaine volonté d 'indépendance' que ce soit linguistique et autre, réussite économique avant les autres régions).
Il existe une discrimination plus que certaine envers les minorités qui parlent le chinois mandarin peu ou mal ou avec un fort accent .
Par contre, en ce qui concerne l'accent des étrangers, c'est assez amusant de constater que l'analyse passe en tout premier lieu par l'interprétation qu'ont les chinois de la capacité d'un étranger à parler leur langue.
J'ai noté à plusieurs reprises les cas suivants :
1/ au tél sans voir la pesonne donc : le chinois va penser que son interlocuteur est assurément chinois car il parle tout simplement chinois - accompagné de la question 'pourquoi tu parles chinois' après avoir répondu non à la question : 'es-tu chinois ?'
2/ des chinois peu habitués ou pas à l'aise avec des étrangers vont carrément ne pas comprendre ce qui leur est dit (alors que c'est compréhensible - j'exclus les cas de prononciation très incorrecte) : il s'agit tout simplement d'un blocage psychologique.
Donc le physique passe bien avant l'accent dans ces cas là !
Les taiwanais ont un accent bien typique, les pékinois aussi... et surement beaucoup d'autres. J'ai l'impression qu'actuellement en dehors de la particularité citée plus haut l'accent est considéré comme un signe identitaire plutôt positif. Le côté négatif du cas ci-dessus doit correspondrre à une certaine jalousie historique entre le sud cantonais (certaine volonté d 'indépendance' que ce soit linguistique et autre, réussite économique avant les autres régions).
Il existe une discrimination plus que certaine envers les minorités qui parlent le chinois mandarin peu ou mal ou avec un fort accent .
Par contre, en ce qui concerne l'accent des étrangers, c'est assez amusant de constater que l'analyse passe en tout premier lieu par l'interprétation qu'ont les chinois de la capacité d'un étranger à parler leur langue.
J'ai noté à plusieurs reprises les cas suivants :
1/ au tél sans voir la pesonne donc : le chinois va penser que son interlocuteur est assurément chinois car il parle tout simplement chinois - accompagné de la question 'pourquoi tu parles chinois' après avoir répondu non à la question : 'es-tu chinois ?'
2/ des chinois peu habitués ou pas à l'aise avec des étrangers vont carrément ne pas comprendre ce qui leur est dit (alors que c'est compréhensible - j'exclus les cas de prononciation très incorrecte) : il s'agit tout simplement d'un blocage psychologique.
Donc le physique passe bien avant l'accent dans ces cas là !
De ce que je sais, le problème principal au Japon, c'est qu'ils ont tendance à considérer tous les étrangers (blancs) comme des Américains. Et de fait, si tu commence à leur parler japonais, il y a de fortes chances qu'ils essaient de te parler anglais, même si leur anglais est pitoyable et ton japonais parfait.Thissiry wrote:Et si on va au Japon et qu'on essaie de parler japonais, il y aura aussi un problème de physique ? à moins que ce ne soit différent parce que les japonais ont plus l'habitude de voir des étrangers..

Sonka - Сонька
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Re: Les accents
Moi je suis du sud-est de l'angleterre où l'accent peut être un peu fade, alors moi et beaucoup d'autres croyons que l'accent gallois est très beau à cause du rhythme et la façon dont ils chantent quand ils parlent. C'est un son tellement plus heureux qu'ils produisent alors que nous nous parlons un peu plus monotone.Thissiry wrote: il serait aussi intéressant de savoir ce que pense entre eux les locuteurs des différents pays anglophones
Pourtant, il y a certains du nord, de l'ouest d'angleterre etc qui pensent que l'accent du sud-est (quand ce n'est pas 'vulgaire') est plutot huppé/snob, même quand c'est pas le cas. Ca applique surtout à beaucoup des gens des Etats-unis, qui pensent que les anglais sont des intellos snobs, ce qui est aidé par la façon dont nous parlons. Cependant, ya beaucoup d'entre eux qui aiment l'accent, et quand ils l'entendent ils deviennent souvent fous et nous assaillent de questions, "Hey where ya from?? Yer from England!? Oh man, I love the Queen! Talk like that again!! You don't think we're stoopid, do ya??"
Bien sur, beaucoup de ce que j'ai dit est une généralisation énorme

exactement pareil en Chine !svernoux wrote:De ce que je sais, le problème principal au Japon, c'est qu'ils ont tendance à considérer tous les étrangers (blancs) comme des Américains. Et de fait, si tu commence à leur parler japonais, il y a de fortes chances qu'ils essaient de te parler anglais, même si leur anglais est pitoyable et ton japonais parfait.Thissiry wrote:Et si on va au Japon et qu'on essaie de parler japonais, il y aura aussi un problème de physique ? à moins que ce ne soit différent parce que les japonais ont plus l'habitude de voir des étrangers..
c'est pour cela que le téléphone change complètement la donne si on parle relativement correctement même avec un accent ...
Re: Les accents
Je ne suis pas tout a fait d'accord avec toi. Je viens de Toulouse et j'ai fait 2 annees d'etudes a Strasbourg. Mon accent n'est pas tres marque, mais je parle quand meme avec l'immanquable O ouvert. Et bien quand les gens se rendaient compte de mon accent "sudiste" et que je leur disais que j'etais de Toulouse j'avais droit parfois a des imitations pagnolesques et cretines de l'accent marseillais, ce qui n'a rien a voir evidemment.mais il ne me semble pas que ça entraîne de sentiments négatifs ou positifs (de même qu'en France, quand tu entends un accent, alsacien, marseillais ou canadien, on ne peut pas dire que ça éveille en toi des sentiments très contrastés. Juste tu te dis : tiens, il vient de telle région celui-ci, etc.)
Ceci est encore plus frappant a Paris, ou l'accent "occitan" est souvent denigre, on passe pour un "cul-terreux" face a certaine personne. Limite si on me demande si on a la tele a Toulouse! mais se phenomene de superiorite par rapport a la "province" se retrouve dans toutes les grandes metropoles malheureusement (Moscou, Londres).
A l'oppose un quebecois debarquant a Paris, tout le monde va trouver son accent super sympa!
Sinon y-a-t-il des vrais titis parisiens dans le coin?? j'ai souvent entendu parler de l'accent parisien, mais ne l'ai jamais entendu, sans doute a cause du "brassage" de population dans cette ville enorme . Aurait-il disparu?
- Maïwenn
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Je vous colle ici une partie de la conclusion de mon mémoire de maîtrise. Il s'appelle Les Bretons et leur accent : étude des représentations sociolinguistiques attachées à l'accent du français de Basse-Bretagne. Je vous le livre tel quel, si vous avez des questions, n'hésitez pas, je pourrai approfondir.
Ce mémoire avait pour but d'étudier et expliquer les représentations sociolinguistiques que les Bas-Bretons ont de leur accent quand ils parlent français, accent influencé par le contact avec la langue bretonne, même chez les non-bretonnants. L'élément le plus marquant qui se dégage à première vue des 18 entretiens que j'ai réalisés est que les personnes interrogées semblent très satisfaites de leur façon de parler. Je m'attendais au contraire à trouver dans le discours de mes témoins de très nombreuses traces d'insécurité linguistique, engendrée par une histoire sociolinguistique parfois difficile et des relations entre le breton et le français souvent conflictuelles, et souvent appréhendées comme encore plus conflictuelles qu'elles ne le sont par des Bretons ignorants de leur histoire. Cependant les personnes que j'ai rencontrées étaient pour la plupart à l'aise avec leur accent, considéré comme l'étendard on ne peut plus naturel d'une identité bretonne revendiquée. En effet, de nos jours être breton est souvent perçu comme une chose très positive, grâce en particulier aux renouveaux culturels des années 1970 et 1990. C'est ce qui fait que parler avec l'accent breton n'est plus source d'un profond malaise comme ça pouvait l'être milieu du XXe siècle quand breton rimait encore avec arriération pour beaucoup de Français, et aussi pour certains Bretons qui avaient une piètre image d'eux-mêmes.
La première impression est donc positive. Pourtant, quand on analyse plus finement ce que les gens disent, comment ils le disent, et aussi comment ils s'arrangent pour ne rien dire, on s'aperçoit que tout ne va pas si bien. L'insécurité linguistique est bien présente. Elle peut se traduire par une glorification exacerbée de l'accent ou au contraire par son rejet total. Cependant, l'attitude qui domine parmi les témoignages que j'ai recueillis est un mélange des deux, les manifestations de l'une ou l'autre surgissant selon les questions. Ce phénomène, contradictoire à première vue, illustre en fait les deux aspects complémentaires de l'insécurité linguistique que sont l'apologie et le dénigrement. C'est ainsi que les personnes que j'ai interrogées donnent une bonne note à l'accent breton tout en utilisant des adjectifs très négatifs pour le décrire.
L'analyse des entretiens montre que la principale cause de ce sentiment d'insécurité n'est pas tant ce que les Bretons pensent eux-mêmes de leur façon de parler, mais ce qu'ils croient connaître du jugement des autres. Ainsi, persuadés que les autres Français, et surtout les Parisiens, n'aiment pas leur accent, ils en viennent à le rejeter. Mais ce ne sont là que des préjugés, et l'enquête que j'ai menée auprès de Français montrent qu'ils sont plutôt indifférents à un accent que de toute façon ils connaissent mal. Les représentations que les Bretons ont de leur accent sont donc construites sur d'autres représentations ; si les préjugés sont généralement très éloignés de la réalité, que doit-on dire des préjugés de préjugés ?
Ouh, c'est long, voilà presque un post sisyphien !
Ce mémoire avait pour but d'étudier et expliquer les représentations sociolinguistiques que les Bas-Bretons ont de leur accent quand ils parlent français, accent influencé par le contact avec la langue bretonne, même chez les non-bretonnants. L'élément le plus marquant qui se dégage à première vue des 18 entretiens que j'ai réalisés est que les personnes interrogées semblent très satisfaites de leur façon de parler. Je m'attendais au contraire à trouver dans le discours de mes témoins de très nombreuses traces d'insécurité linguistique, engendrée par une histoire sociolinguistique parfois difficile et des relations entre le breton et le français souvent conflictuelles, et souvent appréhendées comme encore plus conflictuelles qu'elles ne le sont par des Bretons ignorants de leur histoire. Cependant les personnes que j'ai rencontrées étaient pour la plupart à l'aise avec leur accent, considéré comme l'étendard on ne peut plus naturel d'une identité bretonne revendiquée. En effet, de nos jours être breton est souvent perçu comme une chose très positive, grâce en particulier aux renouveaux culturels des années 1970 et 1990. C'est ce qui fait que parler avec l'accent breton n'est plus source d'un profond malaise comme ça pouvait l'être milieu du XXe siècle quand breton rimait encore avec arriération pour beaucoup de Français, et aussi pour certains Bretons qui avaient une piètre image d'eux-mêmes.
La première impression est donc positive. Pourtant, quand on analyse plus finement ce que les gens disent, comment ils le disent, et aussi comment ils s'arrangent pour ne rien dire, on s'aperçoit que tout ne va pas si bien. L'insécurité linguistique est bien présente. Elle peut se traduire par une glorification exacerbée de l'accent ou au contraire par son rejet total. Cependant, l'attitude qui domine parmi les témoignages que j'ai recueillis est un mélange des deux, les manifestations de l'une ou l'autre surgissant selon les questions. Ce phénomène, contradictoire à première vue, illustre en fait les deux aspects complémentaires de l'insécurité linguistique que sont l'apologie et le dénigrement. C'est ainsi que les personnes que j'ai interrogées donnent une bonne note à l'accent breton tout en utilisant des adjectifs très négatifs pour le décrire.
L'analyse des entretiens montre que la principale cause de ce sentiment d'insécurité n'est pas tant ce que les Bretons pensent eux-mêmes de leur façon de parler, mais ce qu'ils croient connaître du jugement des autres. Ainsi, persuadés que les autres Français, et surtout les Parisiens, n'aiment pas leur accent, ils en viennent à le rejeter. Mais ce ne sont là que des préjugés, et l'enquête que j'ai menée auprès de Français montrent qu'ils sont plutôt indifférents à un accent que de toute façon ils connaissent mal. Les représentations que les Bretons ont de leur accent sont donc construites sur d'autres représentations ; si les préjugés sont généralement très éloignés de la réalité, que doit-on dire des préjugés de préjugés ?
Ouh, c'est long, voilà presque un post sisyphien !
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
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T'es pas obligé, hein ! (tant que tu nous obliges pas à lire tous les tiens, tu fais ce que tu veux avec les nôtresSisyphe wrote:Ouh, c'est long, voilà presque un post sisyphien !la preuve je me suis dit "oulàlà, c'est trop long, je vais pas le lire".
Je copie-collet et je le lis, promis

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Re: les accents
reaction tardive egalement, je sis ale au canada, AB, pendant un an aussi et bizarrement je n ai eu aucune difficulte pour les comprendre ... et eux non plus !! mais cadoit etre une auestion d habitude !!Anonymous wrote:reaction tardive de ma part:
Je suis au Canada anglophone (Alberta) depuis qq mois
pour prler du francais on dit aue les belges ontun accents et d ailleurs entre belges il y a des differences aussi, on entend la difference entre un liegeois, montois ou bruxellois...
Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, la nourriture et le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même.
Tecumseh, chef shawni
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