Faudrait que je réfléchisse (je rentre de vacance là alors bon

) mais y'en a pas mal en latin et en grec ancien.
En latin, le classique verbe "peto" (:nono: tututu, n'ayez pas l'esprit mal tourné...) "chercher à obtenir, demander, vouloir, s'élance vers, atteindre, etc.".
"numen" aussi : acquiescement, volonté d'un dieu, esprit divin ou le dieu lui-même.
"decus, decoris" : "tout ce qui va bien" dit lâchement le Gaffiot. Ornement, parure, mais aussi gloire, exploit ou encore bienséance, etc.
Pour ce qui est des noms de parenté, c'est carrément le genre de sujet qu'on donne en colle à l'agrégation :
orbus : sans parent (orphelin) ou sans enfant voire sans époux.
germanus : frère germain (du même père, et accessoirement de la même mère mais c'est moins important !). Mais comme adjectif, il veut aussi dire "vrai, authentique".
nepos : tous les descendants directs de plus d'un degré (donc les petits-fils, les arrières-petits-fils, etc. Mais pas les enfants. Eventuellement aussi les collatéraux s'ils héritent de vous).
-> Par contre il n'y a aucun mot pour dire "neveu".
patruus : oncle paternel
matruus : oncle maternel
(ce n'est que tardivement que les latins ont adopté le mot grec "thios" > "tius" pour dire "oncle d'un côté ou de l'autre" (d'où le portugais, l'espagnol et l'italien).
etc. etc. Si j'ai le temps je vous ferai une liste
Pour le grec, c'est carrément tous les mots qui sont intraduisibles ! Prenez l'exemple-type des conjugaisons réguières : luô. On dit aux élèves "délier", mais c'est un sens archi-rare. En fait, c'est "défaire, dissoudre, décomposer, réduire, annuler, etc."
Surtout en grec il y a une horreur, ce sont les particules : men, de, gar, oun, goun, autis, dê, etc. Les deux premières (men... de) fonctionnent en alternance et signifient aussi bien "d'une par/d'autre part" que "en outre" que "à l'opposé, au contraire", etc.
On retrouve un peu la même chose en allemand avec les particules illocutoires. Quand on comprend à quoi servent "nun, gar, eben, ja, doch, etwa"...
