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Posted: 04 Mar 2005 13:01
by Car0line
Pour répondre à ta question concernant les traducteurs assermentés, je ne sais pas comment ça se passe en Suisse, mais en France il n’y a pas besoin d’avoir fait des études de droit.
Tu vas au Tribunal de ta ville et tu fais une demande pour etre traductrice assermentée (il faut déjà être traducteur), ils examinent les dossiers tous les ans et selon les besoins ils te prennent ou pas. Bien sur ils font une enquete de moralité sur toi mais en gros si tu n’as jamais été condamnée il n’y a pas de probleme ! Par contre ils demandent des gens de plus de 25 ans car parfois ça peut être difficile (lors des procès aux Assises par exemple). C'est pas très bien rémunéré et il faut etre disponible (en cas de comparution immédiate par exemple) mais c'est intéressant et ça change du quotidien!

En ce qui concerne le marché de l’emploi, j’ai quelques amies de promo qui ont trouvé un emploi en Suisse (à Bâle) en entreprise, et très bien rémunéré. Mais leurs langues de travail sont les trois langues officielles suisses…

Re: Pour répondre à Didine

Posted: 04 Mar 2005 14:46
by svernoux
Nena wrote:Je sais que anglais et espagnol c'est la combinaison la + courante mais... on fait ce que l'on peut avec ce que l'on a ! :-? et puis finalement c'est souvent l'anglais qui est demandé.
L'anglais, oui je le considère personnellement comme indispensable. On peut y arriver sans, mais c'est bcp plus dur. Mais l'espagnol, à nouveau personnellement, je pense que ce n'est pas la langue la plus porteuse. Et l'italien encore moins. Quand j'ai parlé d'une combinaison type anglais + une langue eur. courante + une langue rare, je voulais dire que anglais + espagnol (ou italien) + chinois, c'était pas mal, mais anglais + espagnol + italien, c'est nettement moins bien. Je dis ça dans la plus pure théorie, ça ne vise pas spécialement à te décourager. Comme tu dis, on fait avec ce qu'on a, et même si ce n'est jamais exclu d'apprendre une nouvelle langue, ça prend tellement de temps pour arriver à un niveau pro qu'il ne faut quand même aps trop compter dessus. Donc, dans ton cas, même si tu m'entends dire "c'est pas la combinaison la plus porteuse", il faut faire avec, donc la solution, c'est faire avec mais en s'améliorant au maximum, çàd : avoir un niveau béton dans cette combinaison et acquérir des domaines d'expertise. Je sais, quand on est étudiant, on plein d'autres choses à faire et souvent on n'a pas envie de faire ce genre de chose, mais je te conseillerais de lire des journaux économiques, scientifiques, Science et Vie, Auto-Moto, ce genre de truc... Tu sera moins perdue le jour où tu devras faire face à des trads techniques.
Nena wrote:D'ailleurs je me demandais si mes langues qui ne sont pas super utiles en Europe pourraient m'être plus utiles dans une autre partie du monde : avec internet, on ne peut pas trouver du travail pour des mandataires à l'autre bout de la planète (Amérique du Sud par exemple) intéressés par des personnes de langue maternelle française ?
Ca, c'est la théorie : Internet, la mondialisation, bla bla bla... La réalité, c'est que pour les langues des pays riches (= l'anglais), tu peux effectivement espérer travailler avec l'étrangers (donneurs d'ordres aux Etats-Unis, Angleterre...) Mais pour les langues de pays "pauvres" (désolée pour le terme...), il faut se rappeler une chose : il y a dans ces pays plein de traducteurs qui travaillent pour deux, trois, voire quatre ou cinq fois moins cher que toi ! Certes, ils sont peut-être moins bons que toi, ils travaillent vers une langue étrangère oh-là-là-c'est-pas-bien-ça-c'est-pas-déontologique, mais tout ça, le client, il s'en fout : s'il est au Paraguay, avec des revenus du Paraguay, 9 fois sur 10, il ne pourra tout simplement pas se permettre de faire appel à toi ! a moins que tu choisisses de mettre tes prix à leur niveau, mais une tellle politique n'est viable que si tu résides là-bas (comme Caro qui pratiques des prix différents pour les Grecs et les autres). Sinon, tu ne peux tout simplement pas gagner ta croûte !

J'y avais pas pensé !

Posted: 06 Mar 2005 11:42
by Nena
Mais c'est vrai que dans les pays "pauvres" c'est certain que les tarifs ne sont pas les mêmes ...

En fait l'italien en 3ème langue c'est parce que j'espère arriver en 2 ans à atteindre le niveau suffisant pour pouvoir l'ajouter à ma combinaison de langue à l'ETI au 2ème cycle. Si je choisis une autre langue plus rare aujourd'hui, non seulement je doute d'obtenir un niveau suffisant en peu de temps mais encore l'ETI ne propose rien d'autre que arabe ou russe en plus des langues courantes. En résumé je fais italien maintenant pour avoir le diplôme de traducteur de l'ETI en anglais, espagnol et italien puis j'étudierai une langue plus rare en ayant tout mon temps pour atteindre un bon niveau. C'est vrai que je vise l'entrée dans une organisation internationale, ils n'embauchent qu'après plusieurs années d'expérience, ce qui me laisse le temps d'étudier une langue plus rare qui pourrait faire la différence entre moi et un autre traducteur.

Du coup j'ai une nouvelle question : si on étudie une langue rare, comme je viens de le dire les écoles de traduction ne les proposent pas forcément donc comment on fait pour justifier que l'on est apte à traduire depuis cette langue ? Par les examens reconnus internationalement ( type Cambrigde ?) Et puis pourriez-vous m'indiquer les langues rares que vous jugez les plus intéressantes pour compléter mon profil ?

Nena

Posted: 06 Mar 2005 16:32
by didine
Coucou Nena!

Pourquoi ne pas commencer à étudier une langue rare dès maintenant, si tu en as le temps et l'occasion? Comme ça, tu pourras prendre ton temps pendant tes études et suivant la langue choisie, tu pourras être opérationnelle +/- rapidement une fois ton diplôme obtenu.

En ce qui concerne les langues intéressantes, tout dépend du type d'organisation où tu veux travailler. Les profils recherchés n'ont rien à voir si tu veux travailler pour l'Union Européenne ou l'ONU par exemple...

:hello:

Langue rare

Posted: 06 Mar 2005 17:33
by Nena
Salut Didine :hello: ( et tous ceux qui liront ce message)

Justement suite à vos conseils, informations et remarques, j'étais en train de penser que je devrais me mettre dès à présent à étudier une langue rare (voilà pourquoi je vous demandais vers laquelle me tourner). J'ai pensé aux langues baltes (je ne connais rien à ces langues mais ces pays m'attirent) ou encore au turc (une langue que je trouve très belle). Que'est-ce que tu en pensez ? Elles sont suffisamment rares ?

Nena

Re: J'y avais pas pensé !

Posted: 07 Mar 2005 12:22
by svernoux
Nena wrote:En résumé je fais italien maintenant pour avoir le diplôme de traducteur de l'ETI en anglais, espagnol et italien puis j'étudierai une langue plus rare en ayant tout mon temps pour atteindre un bon niveau. C'est vrai que je vise l'entrée dans une organisation internationale, ils n'embauchent qu'après plusieurs années d'expérience, ce qui me laisse le temps d'étudier une langue plus rare qui pourrait faire la différence entre moi et un autre traducteur.
C'est un peu naïf de croire que tu auras plus de temps pour apprendre une langue une fois tes études poterminées, crois en mon expérience... Et en plus du temps, il y aura la paramètre motivation. Donc, suis le conseil de didine, mets-y toi dès maintenant. Surtout qu'une langue rare, le seul moyen de la maîtriser, c'est généralement de partir dans le pays. Or, quand tu es étudiant, tu as encore plein de possibilité pour ça, alors que quand tu bosses, les possibilités sont très réduites.
Nena wrote:Du coup j'ai une nouvelle question : si on étudie une langue rare, comme je viens de le dire les écoles de traduction ne les proposent pas forcément donc comment on fait pour justifier que l'on est apte à traduire depuis cette langue ? Par les examens reconnus internationalement ( type Cambrigde ?)
Tu ne justifie pas : tu passes un test ou un concours, c'est tout. Tu peux toujours essayer de trouver des tests du genre Cambridge (mais ils sont loin d'exister pour toutes les langues) et de toute façon, les entreprises ne les connaissent pas. Les organisations internationales, peut-être... MAis je ne pense pas que ça apporte réellement un plus. En traduction, ce ne sont pas les diplômes qui priment, c'est ton niveau réel. Pour n'importe quel poste de traducteur (privé, organisations int.), on pas toujours un test de traduction ou un concours et c'est ça qui décide de ton embauche ou non. Il y a des gens bardés de diplômes mais qui traduisent comme des pieds, et vice-versa. Les boîtes (et org. int. aussi) n'embauchent pas les mauvais, même bardés de diplômes. Bien sûr, si tu es bon traducteur et qu'en plus tu as des diplômes, ça ne gêne pas ! Mais il faut se focaliser sur le niveau réel et non sur le diplôme à mon avis.

quant au choix des langues : russe, chinois, arabe : bon pour l'ONU. Langues baltes : bon pour l'Europe. Et le turc, peut-être pas encore immédiatement, mais il y a bien des chances qu'il soit bientôt demandé à l'Europe aussi...

Re: J'y avais pas pensé !

Posted: 07 Mar 2005 13:46
by Olivier
svernoux wrote:Et le turc, peut-être pas encore immédiatement, mais il y a bien des chances qu'il soit bientôt demandé à l'Europe aussi...
il paraît qu'il ont failli lancer les concours pour le turc suite à la réunification de Chypre... qui a finalement avorté, mais qui aboutira sans doute avant l'adhésion de la Turquie
-- Olivier

MERCI BEAUCOUP POUR VOS CONSEILS

Posted: 10 Mar 2005 17:30
by Nena
Je suis très heureuse que vous me donniez des conseils basés sur l'expérience du métier, à l'université on est un peu dans une bulle loin de la réalité...

Je vais me renseigner sur les cours de turc, j'ai unCD de musique turque et j'aime beaucoup cette langue. J'ai très envie de m'y mettre. Je crois qu'Olivier a raison, dans les années à avenir ce pays va sinon entrer dans l'Europe au moins avoir des relations privilégiées avec donc du travail pour les traducteurs !

Si je comprends le message de Svernoux c'est en traduisant que l'on devient traducteur même si le diplôme ouvre en partie des portes. Je vais me renseigner pour faire des stages ou autres.

Merci encore et à bientôt sur le forum.

Nena

Re: MERCI BEAUCOUP POUR VOS CONSEILS

Posted: 12 Mar 2005 13:04
by svernoux
Nena wrote:Si je comprends le message de Svernoux c'est en traduisant que l'on devient traducteur même si le diplôme ouvre en partie des portes. Je vais me renseigner pour faire des stages ou autres.
Oui oui, fais des stages ! Je ne peux que t'y encourager vivement !
C'est pas toujours facile de trouver des stages en traduction pure quand on est encore étudiant au début de ses études (sauf coup de bol)
Alors deux tuyaux :
- c'est légèrement plus facile de trouver à l'étranger (pour les emplois aussi d'ailleurs), par contre, en tant qu stagiaire, tu n'es jamais trop sûr de ce qui t'attends : parfois c'est des stages photocopie, parfois des stages où on te demande de traduire de vers des langues étrangères... Mais c'est quand même mieux que rien !
- en France, les étudiants en début d'études sont rarement embauchés en traduction, mais parfois en gestion de projets, relecture, etc. C'est aussi une bonne expérience, car au moins, tu vois le fonctionnement d'une agence de trad de l'intérieur. En gestion de projets, il a aussi des stages photocopies, mais ça peut aussi être intéressant : devis, facturation, relations clients/traducteurs, relecture, mise en page... Ce sont toutes les tâches annexes de la traduction, c'est bien de les aborder aussi. Et la relecture, même si c'est difficile et ennuyeux, ça t'apprend quand même un peu des choses sur la trad. Parfois, en gestion de projets, on utilise la TAO, donc ça permet aussi d'apprendre à s'en servir.

Voilà, bonne chance à toi !