Ann wrote: brève sur ce hors sujet, et réponds en particulier à Carla, il n'y a aucun doute qu'il y ait des étrangers en Italie, justement pour tout le "sale boulot" mais les bons boulots sont hors de portée des extra communautaires quelles que soient leurs compétences et en cela c'est un peu différent de la France, où l'on voit des personnes de "toutes les couleurs" dans les bureaux, dans le personnel enseignant, à la télé, etc.

Ah bon ?!
Si la France te semble aussi "colorée" que ça, c'est que l'Italie doit en être un niveau de non-intégration délirant... Parce que moi je continue de trouver que la France se "voit" blanche et blonde jusqu'à la nausée... J'avais d'ailleurs failli lancer un topic à ce sujet.
Dans la fonction publique, oui, il y a un réel changement ; c'est une des effets bénéfiques du modèle républicain des concours que je défends
unguibus et rostro. Pour la télé, je trouve que bof. OK, petit progrès depuis quelques temps : il y a une journaliste noire (et compétente) au journal de 19h30 de la troisième chaîne. Mais pour le reste. La présence d'un noir dans une émission festive et musicale n'est pas vraiment un progrès, elle maintient au contraire le cliché du "noir qui a le rythme dans la peau". Quand un maghrébin présentera une émission de papys (genre
Les chiffres et les lettres, là, oui, il y aura un mieux).

Enfin bon, on hors-sujète là.
Pour l'Allemagne, je crois que c'est une illusion 1) que tout le monde parle anglais 2) qu'il est facile aux Allemands d'apprendre l'anglais
Il n'est facile pour personne d'apprendre l'anglais, même si effectivement la part du vocabulaire germanique en anglais est toujours largement sous-évaluée et que c'est un point d'acquis pour les Allemands (encore qu'il faille quelques bases linguistiques pour reconnaître Feind derrière foe, Teig derrière dough ou Raum derrière room).
En fait, je n'ai pas vraiment l'impression que les Allemands soient plus aidés par la part germanique que nous ne le sommes par la part latine... Ces deux langues sont assez différentes, même dans ce qu'elles ont de commun (les verbes de mode en allemand et en anglais, c'est pas pareil

).
J'ai eu un mal fou durant mon séjour en Allemagne à me faire comprendre alors que je parle bien l'anglais. Peut etre que dans les grandes villes c'est monnaie courante mais dans tous les petits villages où nous nous arretions pour demander notre chemin (oui on s'est perdues mille fois...), avec la dame qui nous logeait, dans les petits restos, impossible de se faire comprendre, ils appelaient parfois la fille étudiante qui réussissait à comprendre plus ou moins etc. et meme à l'aéroport avec le personnel, le chauffeur du bus, etc. impossible de me faire comprendre, là encore bien sur à l'aéroport la fille à laquelle j'ai demandé une information a appelé sa collègue (du bureau d'info) qui parlait anglais mais celle à qui je m'adressais ne comprenais ni l'anglais, ni l'italien, ni le français (informations pour qui dans un aéroport?!?!)
Moi, mon dernier "choc linguistique", ce fut aux Pays-Bas. Il faut vous dire qu'à cause de quelques erreurs de programation de la part de ma mère (et - je le soupçonne

- d'un certain goût du luxe qui lui fait toujours choisir de confortables hôtels pour ses courtes vacances elle qui vit toute l'année dans un sous-pavillon de banlieue minable et roule en vieille 205 pourrie avec un salaire moyen de prof moyen), nous étions tombés dans un véritable hôtel de luxe. Pas forcément le palace façon Hilton, mais plutôt le "grand hôtel" du XIXe siècle (en l'occurence le Centraal Staation Hotel, en face de la grande gare historique - je laisse à Pierre le soin de corriger les a excessifs) ; si vous avez vu
Mort à Venise, c'est exactement ce genre d'institution.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'à l'accueil personne ne parlait français. Or dans ma tête, "luxe = français". Dans un hôtel de cette tenue et surtout de ce rang (on y voyait la photo, à l'entrée, du directeur et de la reine Beatrix à ses côtés), cela m'aurait semblé évident.
Je passe également sur toutes les fois aux Pays-Bas ou en Allemagne, on s'obstinait à me baragouiner en anglais, alors que de toute évidence la personne et moi parlions largement mieux l'allemand.