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Posted: 05 Aug 2006 11:05
by Zadie
Non on peut presenter en bac +2 pour la traduction....Oui je pense rester sur le concours non francophone et bosser mon anglais à fond pour cela

Posted: 05 Aug 2006 12:13
by Manuela
Bon courage et bonne chance pour Jussieu à la rentrée !

Posted: 06 Aug 2006 11:26
by Zadie
Merci beaucoup :D

Posted: 06 Aug 2006 18:09
by Elah
Bonjour ! :hello:

Je suis nouvelle sur ce forum !

Je suis actuellement à l'ISIT (filière traduction) et, après un stage d'un mois dans une agence de traduction (technique : médical, brevets, mécanique etc), je me rends compte que le métier de traductrice ne me passionne pas ... :( J'ai toujours voulu être interprète, mais les profs nous ont tellement découragés que j'ai un peu laissé tomber cette idée. :confused: Mais ce stage m'a remotivée pour aller jusqu'au bout ! :D

Je sais qu'on peut intégrer une filière interprétation après 3 ans d'études (c'est le cas à l'ISIT ; à l'ESIT et à l'ETI également). Malgré tout, ne vaut-il pas mieux avoir déjà un diplôme de traducteur ? C'est la question que je me pose en ce moment, car je pense faire une année à l'étranger l'an prochain, ce qui fera en tout 6 ans pour avoir mon diplôme de traductrice à l'ISIT + 2 (sûrement 3!) ans en interprétation ... :-o D'un autre côté, je n'ai que 20 ans et je ne sais pas si je serais prête pour l'interprétation dans 2 ans.

Merci d'avance pour vos réponses et ... bonnes vacances à tous ! :)

Posted: 07 Aug 2006 12:28
by Manuela
Bonjour Elah,

Cela fait combien de temps que tu fais des études de traduction ? Il se peut que la traduction médicale ne te passionne pas, mais cela ne veut peut-être pas dire que la traduction "en général" soit en cause. La traduction -tout comme l'interprétation, d'ailleurs- concerne des champs très vastes et si ça se trouve le domaine médicale n'est pas pour toi, mais l'économie, la sociologie, le journalisme (que sais-je ?) peuvent l'être. Il te faut juste trouver ta place.

En plus, sache que le métier d'interprète est différent de celui de traducteur. Didine du forum pourra sans doute te dire d'avantage (je te conseille de parcourir un peu le forum et de lire ce qui a déjà été dit à ce sujet).

De plus, il vaudrait peut-être mieux de ne pas laisser tomber un rêve juste parce que des gens -tout profs soient-ils- te disent qu'il est très difficile de l'atteindre. Difficile ne veut pas dire impossible. Autrement, dans ton cas, les interprètes n'existeraient pas.

Posted: 07 Aug 2006 15:09
by Elah
Manuela,

Je suis en 3ème année.

Ce qui me dérange le plus à vrai dire, c'est le manque de contact. Et j'avoue que je ne m'imagine pas passer toute ma vie devant un ordinateur à traduire des notices ... :-?

Ceci dit, tu as raison : j'ai toujours fait des stages dans des petites agences de traduction technique et je ne connais que ce domaine. Mais j'aurai l'occasion d'effectuer d'autres stages et j'aimerais découvrir ce métier dans un autre cadre (entreprise, institution ...). :)

Quoi qu'il en soit, j'ai toujours été davantage attirée par l'interprétariat, mais je pensais d'abord être traductrice, puis reprendre des études pour l'interprétation. On ne cesse de nous répéter que ce métier requiert une grande maturité et de l'expérience. Je me demandais donc s'il était raisonnable de se lancer dans de telles études à 22 ans seulement, sans aucun diplôme (à part mes 4 années à l'ISIT). :roll:

Autre question : j'étudie des langues plutôt "banales" (anglais, allemand, espagnol). Serait-il judicieux d'en apprendre une nouvelle (je suis très attirée par les langues scandinaves) ? En même temps, ne vaut-il pas mieux se concentrer sur ces 3 langues étrangères ?

Enfin, si je finis mon cursus de traduction, quelle est la filière la + adaptée à l'interprétation : terminologie ou affaires internationales ? On m'a conseillé la terminologie avec l'option 'interprète de liaison'. Qu'en pensez-vous ?

Merci. :D

Posted: 07 Aug 2006 15:43
by svernoux
Salut Elah !
Elah wrote:Ce qui me dérange le plus à vrai dire, c'est le manque de contact. Et j'avoue que je ne m'imagine pas passer toute ma vie devant un ordinateur à traduire des notices ... :-?
sit ce qui ne te plaît pas est la sédentarité, le manque de contacts, etc, alors oui je te conseillerais plutôt l'interprétation. Mais si c'est à cause du domaine traduit, là, je te ferai remarquer que les domaines sont les même en interprétation qu'en traduction, donc à priori, cela ne signifierait que repousser le problème. ;)
Elah wrote:Autre question : j'étudie des langues plutôt "banales" (anglais, allemand, espagnol). Serait-il judicieux d'en apprendre une nouvelle (je suis très attirée par les langues scandinaves) ? En même temps, ne vaut-il pas mieux se concentrer sur ces 3 langues étrangères ?
A toi de voir ce que "te concentrer" implique. Si tu maîtrises déjà ces langues, pourquoi pas en ajouter une nouvelle à ton arc ? si tu ne les maîtrises pas, j'ai envie de te demander : comptes-tu les continuer + en prendre une nouvelle ou en laisser tomber une pour en prendre une nouvelle ?
Dans tous les cas, je te conseillerais de garder l'allemand ;)

Posted: 07 Aug 2006 16:52
by Elah
sit ce qui ne te plaît pas est la sédentarité, le manque de contacts, etc, alors oui je te conseillerais plutôt l'interprétation.
Oui, c'est + la façon de travailler qui ne me plaît pas. J'imagine que lorsqu'on gère une agence de traduction, on a davantage de contacts, mais ce n'est pas mon objectif non plus ... D'après tout ce que j'ai pu lire ou entendre, l'interprétariat correspond plus à mes ambitions.

Comme je suis en 3ème année seulement, je n'ai pas encore ma combinaison. Ce qui est sûr, c'est que l'anglais et l'allemand (surtout) sont mes langues "fortes" et je m'apprête d'ailleurs à partir un semestre en Californie et un an en Allemagne. Quant à l'espagnol, j'en fais depuis 4 ans seulement et même si j'ai un niveau respectable à l'écrit, je n'ai jamais eu l'occasion de partir longtemps dans le pays (mis à part quelques séjours - trop courts ...- en Espagne et en Amérique du Sud). :-? J'espère tout de même trouver le temps pour partir quelques mois en Espagne d'ici 2 ans.

Ceci étant, lorsqu'on apprend une langue étrangère, il y a toujours des progrès à faire selon moi ! :) Alors, je ne dirais pas que je les maîtrise encore parfaitement.

Quant à abandonner une langue, non, je n'y pense pas. C'est ce que j'aurais fait si l'espagnol me posait trop de problèmes à l'ISIT (puisque nous n'avons que 2 langues étrangères normalement). Mais ce n'est pas du tout le cas et je m'en sors très bien avec 3 langues. :)

Posted: 13 Aug 2006 15:53
by didine
Elah, je repasse par ici demain pour répondre à tes remarques/questions sur l'interprétation!

:hello:

Posted: 13 Aug 2006 17:31
by Elah
Oh merci, c'est gentil ! :king:

Posted: 15 Aug 2006 09:49
by didine
Coucou Elah!

Je viens d'obtenir mon diplôme d'interprète de conférence à l'ESIT, je vais donc tenter de répondre à tes questions.

Tout d'abord, tu dis que tes profs ont toujours découragé ceux qui voulaient s'orienter vers l'interprétation. Que vous disaient-ils exactement?

Tu demandais également s'il ne vaut pas mieux avoir un diplôme de traducteur avant de tenter l'interprétation. Ma réponse est non, ou plutôt que ca ne change rien. Une expérience antérieure en traduction n'est pas forcément une valeur ajoutée quand on se lance dans l'interprétation, contrairement à ce qu'on serait tenté de croire. J'irais même jusqu'à dire que faire des études d'éco ou de sciences politiques avant serait plus intéressant que de faire de la trad.

Je pense que 22 ans est un peu tôt pour se lancer dans l'interprétation, et je parle en connaissance de cause. Je suis entrée à l'ESIT en section interprétation deux mois avant mon 22e anniversaire. Tout s'est bien passé pour moi, mais beaucoup de "petits jeunes" ont été définitivement renvoyés à la fin de la 1e année justement à cause de leur jeune âge et manque de maturité/expérience.

Pour ce qui est de tes langues de travail, concentre-toi à fond pour le moment sur tes trois langues étrangères et travaille ton espagnol. Il faut que tu maîtrises parfaitement ces trois langues si tu veux te lancer dans l'interprétation et que tu les veux toutes les trois dans ta combinaison linguistique. Je te recommande de repousser l'apprentissage d'une nouvelle langue à plus tard.

Si tu termines ton cursus en traduction, mieux vaut prendre la filière "affaires internationales". Elle te sera bien plus utile que la filière "terminologie". Je te conseillerais de ne pas te lancer dans l'interprétation de liaison, ca pourrait te mettre des bâtons dans les roues par la suite si tu veux faire de l'interprétation de conférence. Les techniques sont très différentes, tu pourrais prendre de "mauvaises habitudes".

J'espère avoir pu t'éclairer sur les points que tu as abordés! N'hésite surtout pas si tu as d'autres questions.

Didine :hello:

Posted: 15 Aug 2006 21:38
by Elah
Merci Didine pour tes réponses. :)
Tout d'abord, tu dis que tes profs ont toujours découragé ceux qui voulaient s'orienter vers l'interprétation. Que vous disaient-ils exactement?
J'ai peut-être choisi le mauvais terme. Disons plutôt que je me sentais découragée par les remarques du genre "vous savez, il n'y a que 3 diplômés par an", "ils sont tous étrangers et vivent en France depuis 10 ans au moins" etc. J'ai trouvé ça assez démotivant ... :(
Cela dit, je sais qu'ils se doivent de nous prévenir.
Je pense que 22 ans est un peu tôt pour se lancer dans l'interprétation
D'accord, mais que conseilles-tu de faire "en attendant" ? Je serais très tentée de partir à l'étranger quelques années, mais j'ai un peu peur d'arrêter l'ISIT sans diplôme (c'est-à-dire sans aller jusqu'au bout des 5 ans). Ca représente une certaine "sécurité". Je vais partir pendant un an et demi avec les programmes de la Micefa et Erasmus, mais ça reste dans le cadre de mes études.

Si tu termines ton cursus en traduction, mieux vaut prendre la filière "affaires internationales"
On me l'avait déconseillée car c'est + dirigé vers le commerce. Le nom est très trompeur je trouve, puisqu'il s'agit de compta, marketing, commerce international etc. Est-ce vraiment utile ? Il y a, en revanche, un cours sur les institutions internationales en filière termino. Je t'avoue que j'ai du mal à me décider, aucune des deux ne m'attire à 100%. :-?
Il y a également un master européen en traduction qui se fait entièrement à l'étranger et c'est, a priori, ce qui m'intéresse le + (si je décide de terminer mon cursus). Mais ... il n'y a que 6 places !

Autre question : imaginons une personne qui aurait 2 langues B en entrant à l'ESIT. A-t-elle besoin d'avoir passé 12 mois dans chaque pays ?

Merci encore d'avoir répondu à ces quelques questions (je pense que j'en aurais d'autres ! :lol:). C'est vraiment super d'avoir une jeune interprète de conférence sur le forum, tes posts sur ton métier font littéralement rêver ! :D

Posted: 16 Aug 2006 11:03
by didine
Coucou Elah!

Je suis contente de pouvoir t'éclairer un peu! :)
J'ai peut-être choisi le mauvais terme. Disons plutôt que je me sentais découragée par les remarques du genre "vous savez, il n'y a que 3 diplômés par an", "ils sont tous étrangers et vivent en France depuis 10 ans au moins" etc. J'ai trouvé ça assez démotivant ... :(
Cela dit, je sais qu'ils se doivent de nous prévenir.
C'est vrai qu'il y a peu de diplômés (on était huit à l'ESIT cette année), mais il y en a! Et ils ne sont pas tous étrangers. ;) Je suis la seule diplômée francais A de l'ESIT cette année, mais ils étaient quatre l'année dernière! C'est très variable en fait. Dans tous les cas, si c'est vraiment ce que tu veux faire, fonce! Tu ne réussiras pas si tu ne tentes pas!
D'accord, mais que conseilles-tu de faire "en attendant" ? Je serais très tentée de partir à l'étranger quelques années, mais j'ai un peu peur d'arrêter l'ISIT sans diplôme (c'est-à-dire sans aller jusqu'au bout des 5 ans). Ca représente une certaine "sécurité". Je vais partir pendant un an et demi avec les programmes de la Micefa et Erasmus, mais ça reste dans le cadre de mes études.
Ca, c'est toi seule qui peux le décider en fonction de tes possibilités et de tes envies. Quoi que tu choisisses, il faut que tu gardes dans un coin de ton esprit au moins une esquisse de plan B au cas où ca ne marcherait pas en interprétation.
On me l'avait déconseillée car c'est + dirigé vers le commerce. Le nom est très trompeur je trouve, puisqu'il s'agit de compta, marketing, commerce international etc. Est-ce vraiment utile ?

Justement, c'est extrêmement utile. Un grand nombre de réunions interprétées portent soit sur le domaine économique ou financier, soit sur d'autres domaines mais on aborde l'éco/la finance à un moment ou à un autre. Ce sera un véritable avantage pour toi que d'avoir déjà été exposée à tout ca.
Il y a, en revanche, un cours sur les institutions internationales en filière termino. Je t'avoue que j'ai du mal à me décider, aucune des deux ne m'attire à 100%. :-?
Si tu fais l'ESIT, tu auras largement l'occasion de te familiariser avec les institutions internationales là-bas! Tu auras également la possibilité d'aller faire de la cabine muette dans les insitutions européennes à Bruxelles ainsi qu'à l'OCDE et peut-être même à l'UNESCO.
Autre question : imaginons une personne qui aurait 2 langues B en entrant à l'ESIT. A-t-elle besoin d'avoir passé 12 mois dans chaque pays ?
On ne peut pas avoir deux langues B à l'ESIT. C'est tout à fait possible dans la vie professionnelle par la suite, mais pas pendant la formation. Ca demanderait un travail fou! Il y a déjà suffisamment de travail à fournir avec une combinaison AB, ABC, ABCC ou ACCC.

:hello:

Posted: 16 Aug 2006 13:51
by Elah
Un grand nombre de réunions interprétées portent soit sur le domaine économique ou financier, soit sur d'autres domaines mais on aborde l'éco/la finance à un moment ou à un autre. Ce sera un véritable avantage pour toi que d'avoir déjà été exposée à tout ca.
J'ai une question par rapport à ça. Tu disais quelque part qu'on ne se spécialisait pas dans un domaine précis en interprétation (alors que c'est le cas en traduction). Mais si on doit interpréter des conférences très pointues (en médecine par exemple), il faut tout de même avoir les connaissances en Français, non ?

On parlait également de l'interprétation de liaison. Quelle est la différence avec la consécutive ?

Merci pour tes nouvelles réponses. Ca m'aide beaucoup. :) Il me reste, de toutes façons, 2 ans pour déterminer la suite de mes études. Mais l'ESIT m'intéresse énormément (je n'ai pas vraiment envie de poursuivre l'interprétation à l'ISIT : c'est extrêmement cher et il s'agit de cours du soir :-? ).

Sinon, où travailles-tu maintenant ?

:hello:

Posted: 16 Aug 2006 14:12
by damiro
svernoux wrote:Salut Elah !
Elah wrote:Ce qui me dérange le plus à vrai dire, c'est le manque de contact. Et j'avoue que je ne m'imagine pas passer toute ma vie devant un ordinateur à traduire des notices ... :-?
sit ce qui ne te plaît pas est la sédentarité, le manque de contacts, etc, alors oui je te conseillerais plutôt l'interprétation. Mais si c'est à cause du domaine traduit, là, je te ferai remarquer que les domaines sont les même en interprétation qu'en traduction, donc à priori, cela ne signifierait que repousser le problème. ;)
Elah wrote:Autre question : j'étudie des langues plutôt "banales" (anglais, allemand, espagnol). Serait-il judicieux d'en apprendre une nouvelle (je suis très attirée par les langues scandinaves) ? En même temps, ne vaut-il pas mieux se concentrer sur ces 3 langues étrangères ?
A toi de voir ce que "te concentrer" implique. Si tu maîtrises déjà ces langues, pourquoi pas en ajouter une nouvelle à ton arc ? si tu ne les maîtrises pas, j'ai envie de te demander : comptes-tu les continuer + en prendre une nouvelle ou en laisser tomber une pour en prendre une nouvelle ?

Dans tous les cas, je te conseillerais de garder l'allemand ;)
Oui oui, garde l'allemand!

Concernant ce qui est dit plus haut (un peu plus haut, car ça fait longtemps que je n'ai plus trop suivi ce topic)... C'est vrai que le manque de contacts au début est assez génant, du fait qu'on voudrait, dumoins est-ce mon cas, quelles sont les difficultés, les débouchés exacte, la fréquence de l'emploi, les status etc de la bouche d'un pro et pas de celle d'un prof ;)
Je suis moi-même en quête permanente de contacts, et même si je me prédestine à la traduction, je ne rejette absolument pas la possibilité de l'interprétation (qui vivra verra!) mais le choix s'opère au niveau des aptitudes de communication, étant qqn de très timide et qui préfère s'y reprendre à deux fois avant de reiquer de dire une bêtise!

Les langues que tu appelles banale peuvent le parraître quand on habite au beau milieu de l'europe de l'ouest, mais si tu vas aux usa, en chine ou plus à l'est du continent, l'espagnol que tu appelles banal ne le sera plus du tout. Autre exemple: pour des vietnamiens, connaître quelques rudiments de chinois est assez commun, de même avec le cambodgien. Par contre pour nous, ce n'est pas du tout une mince affaire!

Etant dans le même cas, je vais répondre aussi à la question "est-il judicieux d'apprendre une langue plus 'exotique'": et je dirais qu'en effet, oui, cela peut-être très très utile poiur te vendre. Mais le plus difficile est de bien la choisir (selon le domaine de prédilection ou le lieu de résidence et d'exercice), ou alors tu laisse le hasard jouer et tu fais comme Didine qui pour faire court s'est dit un jours 'tiens, si on allait faire un ptit tour en Finlande' et qui en est revenue bilingue (plutôt profitable l'échange hein!
:hello: