Alors, de haut en bas et de gauche à droite :
1) C'est pour cela que j'ai un sac spécial, que je n'utilise à peu près que pour cela, à la fois discret et qui a le format des enveloppes officielles, avec double fermeture éclaire. Et j'ai toujours l'impression de transporter des fonds !

Règle d'or : trajet DIRECT entre le centre de remise des copies et chez moi, toujours ! Pas même un Monoprix pour acheter une plaquette de beurre et trois salsifis. Je vais au toilettes JUSTE AVANT la séance d'harmonisation initiale et je ne bois pas, pour ne plus avoir à y retourner tant que je ne suis par arrivé chez moi.
2) C'est pour cela que j'installe toujours les copies sur une table basse spéciale à droite de mon bureau, et que je les remets toujours dans l'enveloppe kraft en ne les prenant qu'une à une. Je ne bois que du thé et je place le mug assez loin. Ah oui : que des mugs à "gros cul", pas des allongés : plus stable.
3) Fenêtre fermé obligatoirement ! Raison de plus pour corriger le soir et la nuit.
4) Pas de chat.
Rassure-toi : 2, 3 me sont déjà arrivées avec des copies "normales" (et 4 à mes parents). Cela dit, je n'en ai jamais perdu ni détruit complètement aucune.
Quant à savoir ce qui arriverait si... Bin, d'abord la mutation disciplinaire aux îles Kerguelen pour le prof. Pour le candidat : on s'est toujours posé la question, encore récemment d'ailleurs. C'est déjà arrivé à des concours ; là c'est simple, on fait repasser les candidats (

cette année, un centre d'examen s'est gouré pour le CAPES de SVT en confondant biologie et géologie, un surveillant a
ouvert le mauvais sujet, sans même le distribuer, mais trop tard : toute la France a dû le recommencer... Et comme, "par mesure d'économie" ils n'impriment plus les sujets de secours, il a fallu attendre trois semaines). Si cela ne concerne qu'un élève ou deux, je pense qu'on neutraliserait l'épreuve tout simplement (comme on le fait pour certaines épreuves pour certains handicaps : pas de cartes de géographie à dessiner pour un malvoyant), puis on évoquerait son cas en jury final en ouvrant son dossier scolaire (pour voir si l'épreuve neutralisée l'aurait enfoncé ou relevé).
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)