Que lisez vous ces jours-ci?

[svernoux]

Fidel Castro, Saddam Hussein, Milosevic, Khomeiny, Kim Jong-Il et Ben Laden.

Quiconque met tous ces noms sur une même ligne n'est pas historien non plus.

Je suis en train de lire le tome 1. Je confirme : elle n'est pas historienne. Ca se voit mieux quand elle aborde un sujet qu'on connaît mieux, dans mon cas l'URSS. Elle parle de président de l'URSS, poste qui n'a jamais existé (enfin, sauf entre 1990 et 1991, mais pas à l'époque de Lénine et Staline !) et elle est persuadée que les noms de famille féminins se forment en -ovna (au premier, j'ai cru à une faute de frappe, mais au deuxième, plus de doute). Surtout qu'on ne lui demande pas de réinventer les noms : tu es historienne, tu as des sources, tu recopies les noms comme ils apparaissent dans les sources !

Bon pour le reste, même appréciation : c'est pas inintéressant, mais disons que c'est une introduction générale. Ca donne plutôt envie d'en savoir plus et de lire des ouvrages plus sérieux sur certains personnages.

Sinon j'ai lu aussi Je suis à l'Est (rien à voir avec la Russie ! ) de Josef Schovanec, un témoignage très intéressant sur l'autisme. J'ai appris beaucoup de choses, même si certains passages sont un peu embrouillés (mais pour l'un d'eux, on est même prévenus ! )

[Sisyphe]

Je suis en train de lire le tome 1. Je confirme : elle n'est pas historienne. Ca se voit mieux quand elle aborde un sujet qu'on connaît mieux, dans mon cas l'URSS. Elle parle de président de l'URSS, poste qui n'a jamais existé (enfin, sauf entre 1990 et 1991, mais pas à l'époque de Lénine et Staline !) et elle est persuadée que les noms de famille féminins se forment en -ovna (au premier, j'ai cru à une faute de frappe, mais au deuxième, plus de doute). Surtout qu'on ne lui demande pas de réinventer les noms : tu es historienne, tu as des sources, tu recopies les noms comme ils apparaissent dans les sources !

Ah oui là c'est du lourd ! Quand je pense que j'ai du me taper en khâgne toute l'évolution des structures de l'Etat et du parti, du président du comité central exécutif du congrès panrusse des soviet ( tous les noms et adjectifs et dans l'ordre !) au président du praesidium du soviet suprême, en passant par le sovnarkom, le politburo et l'orgburo et le soviet des nationalités et son bureau exécutif et ses commissions, et l'orthographe exacte de Khvorostoukhine et de Djavakhichvili, et je ne suis pas historien, et je ne vends même pas de gros livre qui pourraient me rapporter de méga-droits d'auteurs...

[Andergassen]

Et si tu écorchais un nom ou oubliais d'un citer un ou ne le citais pas dans le bon ordre, c'était la Sibérie recta ?

[svernoux]

Ah, tu vois Sis, tu as des perspectives éditoriales !

[Maïwenn]

Le roi de fer, le premier tome des Rois maudits de Maurice Druon. J'ai bien aimé, instructif tout en étant facile à lire. Je compte lire les 6 autres tomes. Mais peut-être pas tout d'un coup non plus.

[Andergassen]

Ah les Rois maudits, c'est toute ma jeunesse... Je devais avoir 14-15 ans quand je les ai lus...
Et après, dans les années 80, j'ai bien aimé "Fortune de France" de Robert Merle.

[miju]

Je termine à l'instant : "L'hôpital" De Ahmed BOUANANI. Il semble que ce soit un des livres essentiels de la littérature Marocaine.
Cette description de l'enfermement, du délire, de la révolte contenue, doit être comprise comme s'appliquant à la sté entière.

Pour moi ce fut assez pénible, on souffre au milieu des personnages mais on ne peut pas abandonner.

Je suis curieux de conna^tre vos avis sur le livre, et l'auteur mieux connu dans le monde du cinéma.

[Maïwenn]

Je ne suis pas sûre de croiser ce livre dans un futur proche...

Je continue mes séries : 2ème tome de Millenium et celui des Rois maudits.

J'ai trouvé le 2ème Millenium moins bien que le premier. L'histoire m'a parue alambiquée, pas crédible du tout. Bon, c'est souvent le cas des romans policiers, mais là j'ai trouvé que c'était vraiment tiré par les cheveux.

Par contre La reine étranglée c'est toujours très bien, dans la lignée du premier.

Hier soir j'ai commencé Shopaholic & Baby de Sophie Kinsella, mais je pense que je vais m'arrêter là. J'aime bien lire un peu de chick-lit de temps en temps, mais celui-là je le trouve vraiment nul. Sûrement trop de shopping, marques et découverts bancaires pour moi. Surtout dans le domaine de la petite enfance, je suis dégoûtée par tout le marketing mis en place pour faire croire aux parents qu'il faut tout acheter pour que bébé soit heureux.

[Andergassen]

Après 15 ans, je reprends "Voyage au bout de la nuit", enrichi des expériences de la cinquantaine et vivant maintenant une soixantaine assez chaotique et pleine d'interrogations...

[svernoux]

Lus récemment :

La malédiction du lamantin, de Moussa Konaté : roman policier se déroulant au Mali sur fond de traditions ancestrales africaines. Sur le papier, ça pouvait sembler prometteur. Ca se lit bien, c'est plaisant, avec ce petit charme du français d'Afrique, des personnages un peu indolents, et le plaisir d'en apprendre un peu sur certaines coutumes... Mais ça reste très superficiel, il n'y a pas d'intrigue vraiment prenante ni de suspense, les personnages ne sont pas approfondis, la narration pas franchement décousue mais presque... Donc, au final, on le referme, et on se dit : qu'est-ce que j'en ai retiré ? Ben pas grand chose.

Pourquoi j'ai mangé mon père, de Roy Lewis : alors là, c'est excellent. Là aussi ça se lit très bien, c'est court, drôle, plaisant... mais aussi profond. On vit avec les pithécanthropes et on découvre avec eux tout ce qui va fonder notre civilisation : le feu, l'exogamie, l'art, le rêve, les frontières, la spéculation, etc. D'où on peut, bien entendu, tirer des parallèles avec le monde d'aujourd'hui.

[Maïwenn]

J'ai entendu beaucoup de bien de Pourquoi j'ai mangé mon père, je vais essayer de le dégoter en format numérique.

J'ai lu Le journal de Ma Yan. Extraits du journal intime d'une écolière chinoise très pauvre au début des années 2000. C'est terrible. Elle a vraiment connu la misère, un bol de riz et un morceau de pain (quand il en reste) pour seuls repas à l'école où elle est interne. Mais je crois que ce qui m'a marquée encore plus que la pauvreté, c'est la violence de la société. Physique et verbale. Les profs frappent les élèves, mais surtout les délégués de classe le font aussi. Les propriétaires de boui-boui engueulent les gens qui choisissent le boui-boui à côté. En comparaison les gens de Chengdu semblent presque policés et respectueux, et pourtant qu'est-ce qu'ils me tapent sur le système !

Le livre est très court (le père a utilisé les feuilles de certains cahiers pour rouler ses cigarettes) et on reste un peu sur sa faim, sans mauvais jeu de mots. D'un point de vue littéraire il ne vaut rien, mais culturellement on apprend vraiment beaucoup de choses, surtout qu'il y a de nombreuses notes de Pierre Haski, le journaliste qui a "découvert" Ma Yan.

[svernoux]

Terminé ces jours Quai de la Rapée de Michel Gastine : un polar pas vraiment récent, mais qui m'a bien plu. Ca m'a rappelé un peu les Izzo : ambiance totalement différente, mais intrigue qui, sans être totalement négligée, passe quasiment au second plan pour laisser beaucoup de place à des personnages attachants dont on partage l'introspection.
Seul point qui m'a fait sourire : il est bien indiqué que l'histoire se déroule dans les années 1990, mais on a des ados prénommés Luc, Monique et Serge. Bon, ça n'a aucune importance dans l'histoire, mais j'ai quand même relevé que l'auteur avait dû rester bloqué sur sa propre jeunesse

[leelou]

La gifle de Christos Tsiolkas

Vraiment déçue. Je ne m'attendais pas à ca. Très, trop vulgaire, je ne l'ai même pas fini... c'est pour dire. L'histoire ne prenait pas non plus le tournant attendu, pourtant le sujet semblait prometteur. Je ne le conseille pas.

Je démarre : une vie volée de Jaycee Lee Dugard (rien à voir avec le film)

A l'été 1991, j'étais une enfant comme les autres. Je faisais des choses normales. J'avais des amis et une mère qui m'aimait. J'étais tout simplement comme vous. Jusqu'au jour où on m'a volé ma vie.
Je suis restée prisonnière pendant 18 ans. J'ai été un objet dont quelqu'un a usé et abusé. Pendant 18 ans, on m'a interdit de prononcer mon nom. Je suis devenue mère, on m'a forcée à devenir une soeur. Pendant 18 ans, j'ai supporté l'insoutenable.
Le 26 aout 2009, j'ai retrouvé mon nom. Je m'appelle Jaycee Dugard. Je ne me considère pas comme une victime. J'ai survécu.
Une vie volée est mon histoire, écrite avec mes mots, à ma manière, exactement de la façon dont je me la rappelle.
Avec ce récit, j'espère vous convaincre qu'il est possible d'endurer n'importe quelle épreuve et d'y survivre. Et surtout d'en sortir indemne intérieurement. Je ne saurais dire comme je suis parvenue à supporter l'insupportable. Cette question me hante de moins en moins souvent. Je pensais au départ que ceux qui liraient ce récit trouveraient la réponse pour moi, mais je commence à croire que je la connais secrètement depuis toujours.
Interrogez-vous : que feriez-vous pour survivre ?

[svernoux]

Ouf ! Ca doit tordre les boyaux, non ?

[leelou]

Je te redis ca bientôt